« J’étais trop imposante aux yeux des gens », confie Alix de « Koh-Lanta »
- Ce vendredi était diffusé le onzième épisode de Koh-Lanta : Les 4 Terres.
- Au terme du conseil, Laurent et Alix ont été éliminés à la suite de la règle des destins liés.
- « Dans ce Koh-Lanta, les femmes sont mises à l’honneur et c’est très bien », se félicite la candidate originaire des Bouches-du-Rhône.
Elle est ce que l’on appelle un dommage collatéral. Ce vendredi, dans l’épisode des destins liés de Koh-Lanta, Alix a été éliminée au côté de Laurent, son binôme de la semaine. Mais pour la coach sportive, aucun doute : même si son nom n’a jamais été inscrit sur un bulletin de vote, c’est elle que les aventuriers visaient en éliminant son camarade. Ancienne cheffe d’équipe des Jaunes, la jeune femme de 29 ans a marqué la saison en remportant deux épreuves individuelles. Elle revient sur la détermination dont elle a fait preuve, son rôle de leader et
la place des femmes dans cette saison des « 4 Terres ».
Pendant le conseil, vous avez dit que vous vous sentiez en danger, plus que Laurent. Pourquoi ?
Je me sens en danger à partir du moment où je gagne les pilotis et que je compose les équipes. On devient les bourreaux quand on est chef d’équipe. J’avais entendu mon nom sortir au conseil précédent et si les gens s’étaient bien mis d’accord, je serais sortie à la place de Jody. Il y a eu un cafouillage dans les stratégies, ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord et on a percé au grand jour les stratégies de Brice. Au final, je suis passée au travers mais je savais que j’étais dans le viseur.
Les gens ont voté contre Laurent, mais est-ce que c’est vous qu’ils visaient en réalité ?
Bien sûr, je pense qu’ils me visaient mais c’était plus facile de se mettre tous d’accord sur son nom plutôt que sur le mien. Ils ont essayé au conseil précédent et ça n’a pas fonctionné.
Est-ce qu’il y a quelque chose qui a pêché dans votre stratégie, ce qui expliquerait votre élimination ?
Non, je ne pense pas. Mon caractère fort faisait très peur aux gens et c’est ce qui ressort de cet épisode. J’étais trop imposante aux yeux des gens et il fallait m’éliminer. Je n’ai pas mis de l’eau dans mon vin parce qu’à cet instant, j’étais en mode survie, ça faisait trente jours que je ne dormais pas et que je ne mangeais pas. Sur le camp, ça parle beaucoup en disant que je fais tout mais en attendant, personne ne vient me dire quoi que ce soit. S’il fallait se bouger au bout de trente jours de survie, il aurait peut-être fallu se réveiller un peu avant. Je n’ai pas fait preuve de dictature, si certains avaient envie de prendre ma place, il aurait fallu la prendre. C’est bien de dire qu’Alix fait tout mais personne d’autre ne fait rien.
Avoir un rôle de leader, vous voyez ça comme un avantage ou un inconvénient ?
Le rôle de leader, ça peut être une consécration pour les gens qui l’assument pleinement et c’est vrai que derrière, tu te mets clairement en danger dans l’aventure. Ça a été une consécration de me dire que j’étais cheffe d’équipe et à la fois, je me suis dit que ma tête allait être mise à prix.
Vous êtes coach sportif et pompière volontaire. Est-ce que les épreuves vous faisaient peur ?
Le truc qui fait le plus peur dans Koh-Lanta, ce sont les gens. Les épreuves, ça ne me faisait pas peur.
Dans 20 Minutes est sorti ce vendredi un article sur « l’année des femmes dans Koh-Lanta ». Est-ce que vous diriez que c’est effectivement le cas ?
Dans ce Koh-Lanta, les femmes sont mises à l’honneur et c’est très bien. J’en ai marre qu’on nous mette au second plan, on l’a vu avec le débat qu’il y a eu avec mes poils sous les bras. En 2020, si j’ai envie de me laisser pousser les poils sous les bras, je le fais. C’est dur de se dire qu’il y a encore des diktats contre la femme dans la société. Mais je suis très fière que toutes ces nanas fassent des choses formidables dans ce Koh-Lanta.
A chaque fois que vous postez une photo sur Instagram, elle est reprise par certains médias. Vous avez l’impression d’avoir une voix qui porte maintenant ?
J’ai l’impression d’avoir une voix qui porte. Avoir 50.000 regards sur soi, ça permet de faire bouger les choses. J’ai décidé d’être une voix qui porte pour les associations qui n’ont pas ces moyens de s’exprimer. J’essaye de faire de grandes choses pour De l’espoir pour Yanis, un petit garçon atteint d’une infirmité motrice cérébrale. J’essaye de créer des événements et récolter des fonds pour financer les opérations dont il a besoin. Si j’en parle à mon échelle, ça fera avancer les choses.
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