Où en est « Assassin’s Creed » à l’heure du Valhalla et de la next gen ?
- Assassin’s Creed Valhalla est disponible depuis mardi sur Xbox One, PS4, PC, Stadia et également sur les nouvelles consoles Xbox Series (et PS5 le 19 novembre)
- La franchise Assassin’s Creed s’était perdue en chemin, mais semble avoir trouvé son nouveau credo, entre monde ouvert et action-RPG, comme le confirme Valhalla.
- Après l’Egypte et la Grèce antique, retour à l’âge des vikings.
Après sa sortie sur PS3 et Xbox 360, Assassin’s Creed s’est vite imposé comme une référence du jeu d’action et d’infiltration, et comme une nouvelle valeur sûre pour Ubisoft, aux côtés de Rayman, Prince of Persia ou Far Cry. C’était il y a maintenant 13 ans, et on ne peut pas dire que l’éditeur a lésiné pour exploiter la marque Assassin.
Peut-être trop. Avec un épisode principal par an, des déclinaisons et une vingtaine de jeux au total, la franchise est arrivée à saturation, et sa mythologie devenue source de confusion. Il fallait arrêter les frais, surtout après
le film avec Michael Fassbender et Marion Cotillard.
Assassin’s Redemption
La rédemption est venue avec Assassin’s Creed Origins en 2017, qui comme son titre l’indique revenait aux origines de la guerre secrète entre les Assassins et les Templiers, et surtout ouvrait une nouvelle page d’histoire (avec l’Egypte antique) et de gameplay, influencé par la concurrence et l’avènement du open world et de l’action-RPG. Un virage confirmé avec Odyssey, et toujours plus de missions, de liberté, de monde ouvert. Peut-être trop ? C’est ce que devait confirmer, ou pas, Assassin’s Creed Valhalla, disponible depuis mardi sur PS4, Xbox One, PC, Stadia et sur les consoles next gen Xbox Series et PS5 (le 19 novembre).
Une nouvelle page d’Histoire
De la méta-histoire, de la machine Animus et de Layla, sa nouvelle héroïne depuis trois épisodes, la franchise ne leur porte plus qu’un intérêt limité, prétexte à ouvrir une nouvelle page d’histoire et a plongé le joueur ou la joueuse dans un passé, un lieu, une civilisation. La nouvelle formule semble maintenant actée, et les épisodes peuvent être pris comme des histoires indépendantes. Assassin’s Creed Valhalla explore ainsi l’âge viking, à la fin du IXe siècle, entre la Norvège et l’Angleterre. Et force est de constater qu’Ubisoft Montréal a mis le paquet sur cette exploration, pour ne pas dire immersion. La reconstitution, les décors, les lumières, les détails sont magnifiques, et font de Valhalla un jeu idéal pour découvrir la next gen, ou pour pousser la précédente dans ses derniers retranchements.
Un jeu pour les longues nuits d’hiver
Les équipes ont tant (tout ?) donné sur l’univers, qu’à côté, les personnages semblent un peu négligés, en termes de finition et d’animation. Le joueur ou joueuse incarne Eivor, au choix guerrier ou guerrière viking, qui à l’origine, selon le souhait de développeurs, devait être uniquement une femme. Eivor est d’ailleurs un nom féminin. Après avoir assouvi une soif de vengeance, Eivor part à l’assaut de l’Heptarchie, les sept royaumes anglo-saxons. Quête principale, missions annexes, mini-jeux (une petite partie d’Orlog ?), pillages de villages et forts, virées en drakkar… Les joueurs et joueuses ont de quoi occuper leurs longues nuits d’hiver sous le regard des aurores boréales, avec également une nouveauté, la gestion de sa colonie, et un retour, l’infiltration dans la foule et *tac* la lame secrète.
Menu maxi best of
Si le jeu réussit le plus souvent à trouver un équilibre organique entre ces différents gameplays et objectifs, et à éviter la sensation de remplissage, impossible de ne pas lui trouver un petit côté menu max best of et de laisser le joueur parfois l’estomac lourd. L’histoire aurait pu aider à digérer, mais Assassin’s Creed Valhalla est finalement plus riche en mécaniques qu’en émotions. Reste que le jeu réalise un rêve, à l’instar de
la série Vikings et du manga Vinland Saga, vivre comme un ou une viking : Viking’s Creed.
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