Jean-Louis Aubert « en souffrance » : il se confie sur son mal-être

Jean-Louis Aubert traverserait-il une grosse période de déprime ? Dimanche 3 novembre, dans une interview accordée au Journal du Dimanche pour la sortie de son nouvel album, l’interprète de « Voilà, c’est fini » a évoqué les maux qui l’assaillent.

À 64 ans, Jean-Louis Aubert n’a pas l’intention de raccrocher son micro et sa guitare. Après une tournée avec son groupe Les Insus, puis une en solo, l’ancien leader de Téléphone vient de sortir un double album, Refuge, qui célèbre ses quarante-trois ans de carrière. À cette occasion, l’artiste a accordé une interview au Journal du Dimanche. Dans cet entretien, Jean-Louis Aubert revient sur ses précédents concerts, son envie de se produire sur scène avec des hologrammes, mais évoque aussi, pudiquement, son mal-être.

Même si Jean-Louis Aubert peut se réjouir de cet agenda bien chargé, notamment avec Les Insus, l’ami à la vie à la mort de Renaud semble toujours assailli par son passé. À commencer par les tensions qui opposent encore aujourd’hui son groupe à Corine Marienneau, qui n’a pas été conviée à participer à la tournée des Insus en 2017. Entre eux, la rancœur est toujours de mise, au point que Louis Bertignac avait déclaré au Parisien la même année : « Pendant trente ans, on ne s’est pas téléphoné, on ne s’est jamais vus. Elle a envoyé une lettre recommandée, c’est tout. Il n’y a plus d’amour. »

Grand sensible, Jean-Louis Aubert lutterait aussi contre sa personnalité torturée et mélancolique, comme il l’explique au JDD. Invité à livrer sa vision du jeune homme de 18 ans qu’il était, le musicien confie ainsi avoir « toujours eu mal quelque part », même s’il assure être « moins en souffrance aujourd’hui ».« Quand je regarde mes anciennes chansons, c’est comme les vieilles photos sur lesquelles je ne me trouvais pas terrible », explique-t-il. Concernant le succès de Téléphone, Jean-Louis Aubert avoue ne pas s’en être aperçu. « Tout ce qu’on voulait, c’était s’en sortir, exister, vivre, trouver une place. J’habitais encore une piaule à gare de l’Est. J’étais là avec mes problèmes d’infections, de drogue, ce n’était pas Hollywood, plutôt la fange, les bas quartiers », livre-t-il sans fard. Une mauvaise passe qui est désormais loin derrière lui grâce à la célébrité, mais qui continue de le hanter.

Crédits photos : PLEFLOCH/MELIN PASCAL/SIPA

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