Meurtres en pays d’Oléron (France 3) Hélène Seuzaret : “Michel Cymes apprend très vite !”

ARCHIVE. France 3 rediffuse ce soir cette fiction dans laquelle Hélène Seuzaret donne la réplique à Michel Cymes. Nous vous proposons de relire l’entretien que la comédienne nous avait accordé en 2018.

Comment décririez-vous le personnage de Judith Valeix ?

Hélène Seuzaret : Judith est une femme assez fermée, mais c’est aussi une fonceuse et une bosseuse. On devine qu’elle a subi par le passé des blessures familiales et amoureuses qui l’ont poussée à se recroqueviller sur elle-même. Du coup, elle s’est focalisée sur son travail…

On découvre d’ailleurs qu’elle est obsédée par la propreté. Est-ce lié à ses fêlures ?

Évidemment. Cette femme a besoin dans son existence de netteté au sens propre comme au sens figuré. Ces réflexes sont typiques de quelqu’un qui a souffert et éprouve un besoin de neuf pour pouvoir exercer un contrôle sur sa vie.

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Jouer face à Michel Cymes, personnage télé, mais pas comédien, vous a déstabilisé ?

Au début, quand on m’a dit qu’il allait me donner la réplique, j’étais assez surprise. Je ne savais pas qu’il s’attelait à la fiction. En même temps, cela ne m’a pas effrayée. S’il s’est lancé dans cette aventure, c’est qu’il s’en sentait capable. Michel observe beaucoup et apprend très vite. Pour ce qui est du jeu, le rôle de Vincent Lazare, médecin légiste, était écrit pour lui. Du coup, il était plutôt à l’aise et je ne me suis pas senti face à quelqu’un qui débutait. Et puis, la sympathie que Michel dégage dans ces émissions s’avère être la même dans la vie.

Quelles relations entretient son personnage avec le vôtre ?

Elle sont plutôt tendues. Il vient marcher sur ses plates-bandes. On a confié une enquête à Judith et, tout d’un coup, un homme débarque et lui parle de manière très familière en se mêlant de tout. Judith sort alors les griffes et se met sur la défensive.

En dehors de l’intrigue policière, on va en savoir un peu plus sur les raisons de la rigidité de votre personnage, notamment à l’égard des hommes…

C’est ce qui m’a plu dans le scénario. La palette de jeu est très intéressante chez Judith. Il y a le côté enquête, gendarmerie, mais aussi l’aspect émotionnel et familial véhiculé par l’image d’une mère qui a visiblement entretenu une atmosphère un peu pesante…

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Cette mère, jouée par la talentueuse Ludmila Mikaël, est même l’élément déclencheur de la méfiance de Judith…

Effectivement. Judith a grandi, à travers sa mère, avec l’image d’une relation aux hommes compliquée. J’ai adoré joué avec Ludmila Mikaël. On a même regretté de ne pas avoir eu davantage de scènes ensemble. Ça a bien « matché » entre nous, comme on dit.

Y a-t-il eu des scènes plus difficiles à jouer que d’autres ?

Une scène rocambolesque avec Michel Cymes sur un petit bateau ! Michel devait naviguer dans un espace restreint, jouer la comédie et me soigner, tout en recevant des consignes dans un talkie-walkie ! On a pris des crises de fous rires car on ne comprenait rien à ce que l’on nous demandait de faire !

Meurtres en pays d’Oléron : jeudi 10 juin à 21h05 sur France 3.

Propos recueillis par Thomas Gaetner en 2018

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