Sommeil : êtes-vous alouette ou hibou ? Les conseils d'une neurobiologiste selon votre chronotype

Nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil. Certains, surnommés « alouettes », sont plutôt du matin ; d’autres, les « hiboux », davantage du soir. Le Dr Verena Senn, neurobiologiste et spécialiste du sommeil chez Emma – The Sleep Company, nous a aidés à y voir plus clair.

Chaque individu a une horloge interne qui lui est propre. Déterminant nos comportements rythmiques, elle impacte, notamment, les phases de sommeil et d’éveil. De ce fait, certains seront davantage du soir (les hiboux), d’autres du matin (les alouettes). En France, 59 % des personnes se définissent comme « couche-tard » et 34 % comme « couche-tôt » – les 7 % restants ayant du mal à se situer*. Des chronotypes qui influencent, forcément, le rythme de nos journées. On a demandé au Dr Verena Senn, neurobiologiste et spécialiste du sommeil chez Emma – The Sleep Company, comment adapter son emploi du temps à son horloge interne.

Sommeil : qu’est-ce qu’une « alouette » ?

Les types du matin, surnommés alouettes, se réveillent naturellement plus tôt que les hiboux. En revanche, ils se fatiguent plus rapidement le soir.

Sommeil : qu’est-ce qu’un « hibou » ?

Les types nocturnes, quant à eux, mettent plus de temps à se réveiller le matin, en raison d’une sécrétion de cortisol plus tardive. Ils sont bien souvent encore très éveillés lorsque les alouettes dorment déjà profondément.

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Quand faire la sieste selon son horloge interne ?

« Nous avons besoin d’une certaine quantité d’adénosine pour que les régions induisant le sommeil soient activées le soir, enseigne la neurobiologiste. Or, la sieste dégrade l’adénosine, de sorte que si nous en faisons une trop tard dans l’après-midi, nous risquons de ne pas être suffisamment fatigués pour nous endormir et rester endormis pendant la nuit ». Un horaire qui varie, cependant, selon le chronotype.

Les hiboux, qui se couchent généralement après minuit, peuvent tout à fait tolérer une sieste à 16 heures.

Les alouettes, qui ont tendance à s’endormir vers 22 heures, doivent en revanche éviter les siestes trop tardives. « Ce serait contre-productif, car l’équilibre en adénosine serait plus déréglé et la personne aurait alors des difficultés à s’endormir », met en garde le Dr Verena Senn.

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A quel moment travailler selon son chronotype ?

Les alouettes, qui atteignent leur pic cognitif en début de journée, auront tout intérêt à travailler tôt.

Les hiboux, en revanche, peuvent commencer à travailler un peu plus tard, si les circonstances le permettent.

* Sondage YouGov réalisé auprès de 1012 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus du 2 au 3 mars 2021.

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