Le muesli n'est pas aussi sain qu'on ne le pense
Dans son dernier numéro, le magazine Que Choisir s’est intéressé aux mueslis aux fruits, adorés des becs sucrés en quête de petits déjeuners sains. Sauf que certains n’excellent pas vraiment en la matière.
Persuadée de l’aura santé du muesli aux fruits, c’est sereinement que vous le mélangez à du yaourt ou le noyez dans du lait à chaque petit déjeuner. Sauf que ledit muesli n’est visiblement pas si inoffensif que cela, alerte le magazine Que Choisir dans son numéro du mois de novembre en kiosque actuellement (1). Sucre, additifs… certains ne font pas mieux que des céréales industrielles.
Afin d’évaluer la composition des mueslis, Que Choisir en a analysé 22 différents. La plupart a été achetée en grandes surfaces, magasins bio ou dans des enseignes de hard-discount. Un a été acheté sur internet et deux se vendaient en vrac, précise le magazine. Leur qualité nutritionnelle, celle de leurs ingrédients, leur index-glycémique, la présence de résidus de pesticides et leur Nutri-Score (ce dernier a été calculé par les testeurs car aucun paquet ne l’indiquait) ont été étudiés. La rédaction a ensuite attribué une note sur 20 à chaque produit.
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Gras, additifs
Deux types de mueslis se dégagent : les croustillants et les floconneux. Et selon le test du magazine, le premier poserait bien plus de problèmes que le second. D’abord, sa teneur en matières grasses est plus élevée. En cause ? Son processus de fabrication, qui sous-entend l’ajout de matières grasses pour former les pépites et les griller. Moins transformés, les mueslis dits «floconneux» sont donc moins gras. Selon le magazine, en moyenne, le taux de lipides des croustillants est de 14,4g aux 100g, contre 6,1g aux 100g pour les floconneux.
Autre point faible des «croustillants» relevé par le test du magazine : l’utilisation par les industriels d’huiles riches en acides gras saturés (de palme, de coco). Si elles résistent aux hautes températures, elles sont surtout suspectées de favoriser les maladies cardio-vasculaires. Les versions croustillantes testées par le magazine ont aussi montré davantage d’additifs dans leur composition que les floconneuses.
Le magazine pointe aussi du doigt la présence de sucre dans des produits affichant pourtant la mention «sans sucre(s) ajouté(s)». Ces derniers contiennent de l’extrait de malt d’orge, au pouvoir sucrant non nul, selon Que Choisir. Sans oublier que certains mueslis contiennent beaucoup de raisins secs, ce qui augmente la teneur en sucre.
Lesquels privilégier ?
Quelles leçons tirer ? Sans surprise, pour s’assurer un maximum de bienfaits nutritionnels dans son bol de lait d’avoine, mieux vaut opter pour des produits les moins transformés possible ; en l’occurence, des mueslis dits «floconneux», car moins dénaturés par l’industriel. D’après le test de Que choisir, on préfèrera les versions bio pour limiter l’exposition aux résidus de pesticides. Et si certains irréductibles ne sauraient définitivement dire adieu aux mueslis croustillants, le magazine recommande au moins de fuir les paquets portant les mentions «crunchy», «pop», ou «flakes». Ces dernières sous-entendent une ultratransformation des céréales, qui, une fois ingérées, provoquent une hausse du taux de sucre dans le sang.
(1) Retrouvez l’intégralité du test de Que Choisir et les notes des produits dans le numéro du mois de novembre actuellement en kiosque.
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