Covid long : 1 personne sur 8 développe au moins un symptôme persistant du Covid-19
En juillet 2022, Santé Publique France indiquait que « 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans sont atteintes d’une affection post-Covid-19 en France ».
D’après une étude néerlandaise inédite publiée ce vendredi 5 août 2022 dans la revue scientifique The Lancet, une personne sur huit présenterait « au moins un symptôme du Covid long ».
Covid long : « 21 % des anciens malades ont présenté au moins un symptôme persistant »
Pour mener ces recherches, les scientifiques ont demandé à 76 400 adultes aux Pays-Bas de remplir un questionnaire en ligne. Ce dernier comportait 23 symptômes courants du Covid long. Ainsi, entre avril 2020 et août 2021, “chaque participant a rempli le questionnaire 24 fois”, rapporte The Lancet.
“Les participants avaient un âge moyen de 53 et 57 ans et 46 329 d’entre eux étaient des femmes”, précisent les auteurs de l’étude.
Résultat, plus de 4 200 personnes – soit 5,5 % de l’échantillon initial – ont déclaré avoir attrapé le virus sur le temps de l’étude. Parmi eux, « 21 % ont présenté au moins un nouveau symptôme ou un symptôme sévèrement accru trois à cinq mois après avoir été infectés », dévoilent les chercheurs.
Covid long ou autre pathologie sous-jacente ?
Mais les scientifiques ne se sont pas arrêtés à ce constat. Les données de ce groupe « malade » ont été comparées à celle d’un groupe témoin, composé de plus de 8000 personnes n’ayant jamais été contaminées par le Sars-Cov-2.
Toujours via un questionnaire, les deux groupes ont indiqué s’ils notaient : “des douleurs abdominales, des difficultés et des douleurs respiratoires, des douleurs musculaires, une perte de goût ou une perte d’odorat, des picotements, une gêne dans la gorge, des bouffées de chaleur ou de froid, une lourdeur des bras ou des jambes ainsi qu’une fatigue générale », énumèrent les auteurs.
Fait surprenant, certains de ces symptômes ont été notés chez 9 % du groupe témoin n’ayant jamais contracté le Covid-19. C’est en soustrayant ce pourcentage aux 21% d’infectés avec « un nouveau symptôme ou un symptôme sévèrement accru », que les chercheurs en sont venus à la conclusion que « chez 12,7% soit environ un patient sur huit, on peut attribuer ces symptômes au Covid-19 plusieurs mois après l’infection”.
Les symptômes psychiques persistants encore trop oubliés
Si les chercheurs ne se sont pas avancés sur la cause de ces symptômes chez les personnes du groupe témoin, ils se sont félicités d’une avancée majeure, indiquant que « le Covid long est une réalité pour beaucoup d’anciens infectés » et que « la méthode employée en comparant les premiers résultats à ceux d’un groupe non-infecté pouvait changer la donne, au moment du diagnostic ».
Ils précisent toutefois que leur étude “ne couvrait pas les variant ultérieurs au début des recherches, tels que Delta ou Omicron », et qu’elle n’a « pas recueilli d’informations sur certains symptômes comme le brouillard cérébral, qui sont depuis considérés comme un symptôme du Covid long”.
Pour Judith Rosmalen, professeure de médecine psychosomatique à l’université de Groningen, citée par RFI, “des études futures devraient donc inclure les symptômes de santé mentale » tels que la dépression et l’anxiété.
- Covid long : les enfants aussi seraient concernés par des symptômes plusieurs mois après l’infection
- Covid-19 : les scientifiques alertent sur des séquelles plus graves dues au sous-variants BA.4 et BA.5
Source: Lire L’Article Complet