« Musicalement, ça a tout de suite matché »… Angèle et Dua Lipa se livrent sur leur duo « Fever »

Angèle et Dua Lipa ont accordé un entretien exclusif à « 20 Minutes » à l’occasion de la sortie du clip de leur duo « Fever ».

Dans nos routines confinées, la fièvre du samedi soir semble loin. Dua Lipa et Angèle, elles, ont entrepris de chanter leur Fever en duo pour réchauffer l’ambiance. Ironie involontaire : la chanson a été mise en ligne vendredi dernier à minuit, pile au moment où le deuxième confinement entrait en vigueur en France.

Dans le clip dévoilé ce vendredi à 14h, la Britannique et la Belge jouent les noctambules dans les rues de Londres et nous ramènent dans nos nuits « du monde d’avant ». « Ce tournage, c’était ma dernière sortie, ma dernière « fête », je ne l’oublierai pas de sitôt », glisse Angèle qui, avec Dua Lipa, a accordé une interview exclusive à 20 Minutes. Entretien croisé par écrans interposés.

Que saviez-vous et que pensiez-vous l’une de l’autre avant de travailler ensemble ?

Angèle : Cela fait un petit moment que je suis ce que fait Dua Lipa. Je l’ai découverte avec New Rules [2017]. Son deuxième album [Future Nostalgia, sorti au printemps] est un de ceux que j’ai beaucoup beaucoup écoutés cette année.

Dua Lipa : Je connaissais un peu ses shows, dont j’ai vu des vidéos en ligne. Ça a été ma première introduction à ce qu’elle fait. J’ai aimé la musique, les clips, son approche féministe des choses. J’aime qu’elle ait une telle identité et beaucoup de personnalité. J’aime qui elle est et, après l’avoir rencontrée, je peux dire qu’elle est très claire sur tout ça, c’est ce qui la rend si spéciale et vraie.

Comment avez-vous travaillé ensemble, notamment dans le processus d’écriture ?

Dua Lipa : A cause du Covid, nous n’avons pas pu nous réunir en un même lieu pour créer cette chanson. On a dû travailler dans nos foyers respectifs. J’étais aux Etats-Unis et Angèle, je suppose, à Paris.

Angèle : J’étais entre Paris et la Belgique, comme d’habitude.

Dua Lipa : Oui, entre les deux. On communiquait par SMS pour parler de nos idées. C’était une expérience collaborative intéressante : nous étions si loin, mais on a pu se retrouver sur cette chanson. J’ai adoré. C’était complètement dans l’air du temps. Il va peut-être falloir s’habituer (elle sourit) à ce que de telles collaborations se fassent comme ça, notamment avec les limitations de déplacement.

Angèle : Cela pouvait être un peu frustrant de ne pas nous rencontrer pour faire le morceau, mais, finalement, comme on est beaucoup restées en contact et que ça a été très simple dès le début – musicalement, ça a tout de suite matché –, c’était effectivement super intéressant. C’était la première fois que je travaillais comme ça. Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est qu’il y a eu une sorte d’effet ping-pong. Comme d’habitude, j’ai un peu bossé avec Tristan [Salvati, producteur et pianiste]. Quand on était en studio, j’ai proposé des choses, telles que l’ajout de claviers parce que j’avais besoin de me réapproprier les choses musicalement, et c’était toujours très bien reçu. Vocalement, il y a ce gimmick en français que j’ai apporté et que Dua a fini par chanter elle aussi en français. Elle ajoutait également des choses de son côté. C’était une super approche tout en étant à distance, chacune sur un continent et un fuseau horaire différent. Cela donnait un peu d’espoir dans cette période compliquée de se dire qu’on peut continuer à faire des choses, même si ce sont des exercices auxquels on n’est pas habituées.

Dua Lipa : C’est génial d’avoir pu créer une chanson qui ait quelque chose d’unique et qui colle à nos personnalités, à nos styles respectifs, de la manière la plus authentique qui soit.

Quel est le message de « Fever » ?

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VIDÉO SUIVANTE

Dua Lipa : Je pense qu’il s’agit plutôt d’une sensation, d’une excitation. Cela parle de gens qui se rassemblent, que ce soit parce qu’ils s’aiment, parce qu’ils se retrouvent entre amis pour sortir… Cela évoque ce moment où l’énergie et l’adrénaline grimpent et où vous êtes enfiévré. C’est, je crois le sentiment qu’il y a derrière tout ça : l’excitation et le fun, c’est ce qu’on veut que les gens ressentent en écoutant la chanson.

Angèle : C’est aussi une question de connexion entre deux personnes. Cette sorte de fièvre, ça parle aussi de chaleur. Il y a quelque chose de l’ordre de la chaleur humaine, de la transe. La fièvre est une allégorie d’un moment humain fort entre deux personnes, ça peut être amical, amoureux, familial…

Il semble que la connexion a bien fonctionné entre vous…

Dua Lipa : Absolument ! On a eu la chance de vraiment apprendre à se connaître durant tout le processus de création de la chanson et du clip. Cela a été tellement chouette de pouvoir échanger comme deux amies, sans que ce soit forcément lié au travail. Tout ce que vous voyez dans le clip, on a essayé de le recréer dans la vraie vie.

Angèle : Ce qui transparaît dans le clip, c’est réel, rien n’est joué – enfin évidemment qu’il y a des choses qui sont jouées, mais rien n’est exagéré, c’est très naturel. On a pu passer du temps l’une avec l’autre, on a le même âge, on fait le même métier, donc évidemment ça crée des liens. C’était un peu lunaire de se retrouver à tourner ce clip dans le froid, dans les rues de Londres, en pleine nuit. Il y avait quelque chose de très excitant. On a beaucoup rigolé. Ça m’a fait du bien, ça faisait longtemps que je n’avais plus tourné. Ce qui est super, c’est qu’on devait travailler ensemble et on finit par être amies.

Vous avez le même âge, vous êtes deux chanteuses… Qu’avez-vous d’autres en commun ?

Dua Lipa et Angèle (en même temps) : Les chiens ! (elles éclatent de rire)

Dua Lipa : On adore les chiens, on est obsédées par nos chiots. (Elle prend un ton plus sérieux) Nous sommes féministes. Nous aimons aussi la mode. On apprécie tant de choses dont on peut parler ensemble, même si ce sont des choses légères.

Angèle : On rigole parce que notre affection pour les chiens est devenue une sorte de running gag. Sinon, je dirais que, quand on rencontre quelqu’un, il n’y a pas forcément à expliquer. Evidemment, quand on fait de la musique, ça aide, c’est quelque chose qui rapproche, on se comprend. Je pense qu’on partage aussi une manière d’aborder notre travail, de nous débrouiller en étant des jeunes femmes dans l’industrie de la musique avec la pression que ça peut impliquer. Je crois que c’est ça qui fait que tout a été si simple et naturel, que ce soit pour faire le clip, la musique et pour en parler après.

Dans le clip, il n’y a que des femmes. Pourquoi ?

Dua Lipa : On voit des femmes faire des métiers jugés non-conventionnels pour elles dans le sens où ils seraient censés être masculins. Il y a, je pense, la volonté de casser la stigmatisation, d’aller dans le sens de l’inclusivité. Etre entourée de femmes rend les situations tellement plus sûres, notamment en soirée. Les choses sont tellement plus simples et insouciantes parce que vous n’avez pas à vous inquiéter d’autres facteurs. Je ne dis pas que cela se produit tous les soirs, mais il est très fréquent qu’il arrive quelque chose ou qu’être sifflée dans la rue vous gâche la soirée.

Angèle : Le clip est une utopie : il montre deux jeunes femmes dans la rue, qui s’amusent, ne se posent aucune question. Comme on sait, les temps sont difficiles et c’est aussi un rêve. C’est peut-être l’idée que les réalisateurs Pierre et Clément [de We Are From LA] ont voulu exprimer.

Dans ce clip, vous êtes deux femmes sorties pour faire la fête. Comment vous sentez-vous en cette période de confinements, quarantaines et couvre-feu ?

Dua Lipa : Cette période est un challenge pour tout le monde puisqu’il faut s’adapter à cette nouvelle manière de vivre. Je ne pense pas être la seule à dire que je me sens terriblement nostalgique des choses comme elles étaient avant. J’aime beaucoup ce clip qu’on a tourné parce qu’on a joué ce fantasme des sorties que nous connaissions, quand on fait la fête avec nos meilleurs amis, que l’on vit pleinement l’instant, sans que rien d’autre n’importe.

Angèle : Malgré les contraintes – nécessaires – à respecter, ce tournage a permis, sur le moment, de faire un saut dans le passé, celui du temps où l’on était insouciantes et insouciants et où on ne réalisait sans doute pas non plus la chance qu’on avait. Ce tournage, c’était ma dernière sortie, ma dernière « fête », je ne l’oublierai pas de sitôt !

Dua, vous avez dû reporter vos concerts « live » d’un an. Mais vous avez annoncé un concert virtuel, « Studio2054 », pour le 27 novembre. Vous verra-t-on chanter avec Angèle à l’une de ces occasions ?

Dua Lipa : Oui ! Ma prestation avec Angèle sera même, pour moi, l’un des temps forts de Studio2054. Performer m’a tellement manqué, c’est pourquoi je suis tellement excitée par ce show. Cela me donne l’opportunité de rassembler des musiciens et d’autres artistes – des danseurs, rollers skaters, acrobates et des invités surprises – pour créer un événement spécial à partager avec chacun.

Angèle : J’ai vraiment hâte de pouvoir performer avec Dua pendant Studio 2054. Remonter sur scène, chanter, danser, ça fait si longtemps. Ca va nous faire un bien fou et j’espère que les spectateurs pourront apprécier depuis chez eux ce moment, qui sera différent de tous les lives qu’on aura vus jusqu’à présent. J’ai cru comprendre qu’il y aura plein de surprises et je suis honorée de pouvoir faire partie d’un tel évènement.

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