INTERVIEW – Vanessa Demouy : « J’ai mal vécu la médiatisation à l’époque de Classe Mannequin »
GALA A 30 ANS – Trente ans déjà que le visage de Vanessa Demouy illuminait les week-ends des téléspectateurs de M6 ! Trois décennies après le lancement de la série Classe Mannequin, l’interprète de Linda a accepté, à l’occasion de l’anniversaire de Gala, de parler de ses souvenirs de jeune actrice.
Souvenez-vous… Le 23 octobre 1993, vous faisiez sur M6 la connaissance de Linda, Juan, Raphaël ou encore Marion, les personnages hauts en couleur de la série Classe Mannequin. Une sitcom « à la française », à la grande époque des Beverly Hills, 90210 et autres Hartley, coeurs à vif, et qui racontait les coulisses du milieu de la mode… Il n’en fallait pas plus pour qu’à l’époque des supermodels, la série devienne un phénomène de société et érige ses acteurs au rang de stars. Alors que votre magazine Gala fête ses 30 ans cette année, nous avons profité de l’occasion de ce double anniversaire pour nous entretenir avec Vanessa Demouy, visage indissociable de la série. Un entretien plein de vérité et de nostalgie, entre « trentenaires » en pleine force de l’âge.
Gala.fr : Hasard de calendrier : il y a 30 ans, année où Gala était lancé, vous deveniez Linda dans la série Classe Mannequin. Une étape clé de votre carrière ?
Vanessa Demouy : Ça a été le grand début de la grande médiatisation, d’une aventure un peu folle qui nous a totalement dépassés. Nous étions cinq jeunes qui jouions dans une sitcom diffusée le samedi et le dimanche à l’heure du JT, c’était vraiment un pari fou de la part de M6. D’un seul coup, on a fait la Une des magazines de manière très régulière, on a vraiment occupé l’espace média.
30 ans après, quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?
J’ai une grande tendresse pour la jeune fille de 19 ans que j’étais. J’ai traversé ce tsunami et je suis toujours debout, c’est déjà une grande prouesse en ce qui me concerne. J’ai mal vécu la médiatisation parce que je n’étais pas préparée à ça. Je voulais juste être actrice et jouer la comédie. Je me suis retrouvée à ne plus avoir d’intimité, de vie privée… Puis surtout, la presse avait créé un avatar Vanessa Demouy sur-sexué et très sûre d’elle dans lequel je ne reconnaissais pas.
30 ans après, que vous reste-il du personnage de Linda ?
Je jouais une jeune fille de 18 ans, qui était en recherche de son identité, de sa féminité. J’ai bientôt 50 ans, heureusement que je me suis détachée de ce personnage !
« Avec Cachou, on s’est perdues de vue »
Laurent Lafitte, Christine Lemler, Olivier Carreras, Cachou… Vous avez gardé contact avec certains de vos collègues de l’époque ?
Pas franchement non… On n’évolue pas dans les mêmes milieux et on ne fréquente pas les mêmes groupes de potes. Sans compter que géographiquement, je ne suis plus du tout à Paris. J’ai tout de même re-croisé quelque fois Laurent Lafitte. C’est un amour, un homme intelligent délicieux. J’ai aussi croisé Olivier, tout à fait par hasard. Il s’est lancé dans la production et fait des documentaires. J’ai vu Christine très brièvement quand elle a joué dans Demain nous appartient, mais je n’ai pas de nouvelles d’Anne-Charlotte Pontabry (Cachou), on s’est perdues de vue.
« La chanson ? J’ai appris qu’il ne fallait jamais dire jamais »
Quand on pense à Classe Mannequin, on a tout de suite en tête la chanson du générique, que vous interprétiez avec les deux autres stars du programme… La chanson, ça reste un lointain souvenir pour vous ?
J’ai appris qu’il ne fallait jamais dire jamais ! J’aime chanter, j’ai toujours aimé, mais maintenant, avec le recul, est-ce que j’aurais chanté ce qu’on m’a fait chanter ? Je n’en suis pas certaine… Je ne suis plus la jeune artiste que j’étais, qui s’est beaucoup laissée faire et qui a même parfois été malmenée. Si on me proposait de chanter à nouveau, il faudrait que ce soit quelque chose qui me plaise vraiment.
1993 c’est l’avènement de la sitcom à la française. Sur TF1, on avait les séries AB, sur France 2, c’était Seconde B, et sur M6 donc, Classe Mannequin. Ça se passait comment entre les acteurs des différentes chaînes ?
Il n’y avait aucune rivalité. On a été amenés à se croiser quelques fois sur des événements. On était juste des mômes, on essayait tant bien que mal de percer dans ce milieu. C’était déjà très compliqué avec l’étiquette sitcoms donc on n’allait pas en plus se tirer dans les pattes. Il n’y a jamais eu de guéguerre entre nous.
Depuis 2018 vous incarnez le personnage de Rose Latour, d’abord dans Demain nous appartient puis dans Ici tout commence (TF1). Avec toujours autant de plaisir ?
Bien sûr. Et la grosse différence avec la sitcom, c’est qu’on est sur un format plus proche du téléfilm. Il n’y a pas de studio, pas de décor fixe, pas de rires pré-enregistrés… Avec Ici tout commence, on a la chance d’avoir des techniciens extraordinaires et une production qui met les moyens pour que tout soit beau à l’écran.
« Elsa Lunghini, ça a été une belle rencontre »
Vous avez, semble-t-il, noué des relations privilégiées avec vos partenaires de jeu, notamment Elsa Lunghini. Vous êtes devenues amies ?
J’adore cette femme. Ça a été une vraie belle rencontre. On fait partie de ces personnalités qui, a priori, ne sont pas faciles d’accès alors qu’on est tellement sympathiques (rires). Puis on a un parcours très similaire : le fait qu’on ait commencé très tôt dans des univers qui ne sont pas simples, ça aide.
Vous qui avez accompagné les téléspectateurs quotidiennement il y a 30 ans et continuez à le faire aujourd’hui, quelles différences notables remarquez-vous dans le rapport avec le public ?
Déjà, ils ont pris trente ans dans la tronche, tout comme moi ! (rires) Ils ont aussi eu des enfants. Et puis, il y a des gens qui, à l’époque, ne m’aimaient pas et qui m’apprécient aujourd’hui. Les gens qui me suivent sont un soutien énorme. Ils m’apportent une bienveillance que je n’ai pas toujours connue à mes débuts, surtout avec le public féminin.
Vous pensez que c’était de la jalousie ?
Je ne sais pas si c’était ça ou bien de l’incompréhension. Est-ce que j’envoyais malgré moi un signal qui n’était pas le bon ? Aujourd’hui, on me voit moi. Quand les gens me parlent, ils parlent à Vanessa Demouy et pas à Rose Latour.
Le plus gros changement en 30 ans, c’est sans conteste les réseaux sociaux non ?
C’est sur qu’il y a aujourd’hui un semblant de proximité avec les internautes. J’ai pris le parti d’être assez cash et transparente parce que je ne sais pas faire autrement.
« Les haters ? Je les bloque ! »
Comment gérez-vous ce nouveau canal où certains haters prennent parfois un malin plaisir à poster des commentaires dénigrants ?
Quand c’est vraiment trop déplacé, je me fends d’une petite story mais je ne me sers pas de mes réseaux comme d’une vitrine pour ces gens qui veulent leur petit quart d’heure de gloire. En général, les haters, je les bloque. Je ne rentre même pas dans une discussion, ça ne m’intéresse pas.
Vous en profitez aussi pour passer quelques messages plus personnels. Le 10 février 2023, vous postiez la photo d’un gâteau estampillé « Just divorced »… On imagine que ça faisait référence à votre divorce, qu’on suppose enfin finalisé ?
Oui, les gens qui me suivent le savent : j’attendais ça depuis de nombreuses années. Je n’ai pas voulu en faire des caisses non plus, j’ai trouvé que la photo de ce petit gâteau, ça me correspondait bien…
Vous avez ensuite évoqué, très discrètement, votre « amoureux » dans un autre post… Une manière d’annoncer que, désormais, vous êtes heureuse ?
Je suis très heureuse dans ma vie de femme et dans ma vie de mère !
« J’ai détesté avoir 20 ans »
Cette nouvelle manière de communiquer, vous en pensez quoi ?
C’est très compliqué. Je ne suis pas née avec ça, j’apprends encore. J’ai voulu essayer TikTok mais ma fille m’a supplié d’arrêter. Elle avait honte, c’est vraiment pas mon truc. Elle me disait : « Maman, tu es ridicule ! » (rires)
Et si on vous demandait ce que 1993 représente pour vous finalement, vous répondriez ?
J’ai détesté avoir 20 ans. Je n’étais pas à l’aise dans cet âge-là. J’ai commencé à me sentir beaucoup plus en adéquation avec l’âge que j’avais dans ma tête et dans mon corps après 40 ans. Sinon, en 1993, j’avais investi dans un Bi-Bop. C’était vraiment la dernière chose à faire alors que le téléphone portable arrivait ! (rires)
Retrouvez Vanessa Demouy dans Ici tout commence du lundi au vendredi sur TF1 à 18h35.
Crédits photos : JLPPA / Bestimage / Direction artistique Gala
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PHOTOS – 50 ans de Johnny Hallyday, coup de foudre d’Emmanuel et Brigitte Macron… Les 30 événements qui ont marqué 1993
En cette année 1993, afin de fêter comme il se doit ses cinquante ans, Johnny Hallyday décide d’offrir à ses fans trois concerts exceptionnels au Parc des Princes à Paris. L’événement se nomme « Retiens la nuit », mais c’est surtout l’entrée du chanteur que l’on retiendra…
Johnny décide d’arriver sur scène à pied, en fendant la foule. Entouré d’une dizaine de gardes du corps, un t-shirt rouge et une veste à clous sur le dos, le rockeur aura toutes les peines du monde à rejoindre la scène : pouvant à peine marcher, se faisant toucher et bousculer par les spectateurs, Johnny aurait pu y laisser sa peau. Les images feront le tour de l’Europe !
Le concert compte 52 chansons : un récital énorme avec des amis en guest-stars tels qu’Eddy Mitchell, Michel Sardou et même Sylvie Vartan. Avec une réplique du Golden Gate Bridge de San Francisco comme décor, la scénographie est monumentale. Des poupées à l’effigie du rockeur seront même commercialisées ! Diffusé sur TF1 le 25 juin, le concert rassemble 7 millions de téléspectateurs, un engouement à la hauteur de l’amour que lui portent les Français.
Avant d’être Charlene de Monaco, elle était Charlene Wittstock, nageuse professionnelle. Et c’est en 1993, l’année de la création de notre magazine, que Charlene remporte son premier titre : le championnat junior d’Afrique du Sud.
Née le 25 janvier 1978, Charlene est initiée à la natation par sa mère, Lynette, elle-même professeure dans cette discipline. En 1990, lorsque la famille déménage à Johannesbourg, la jeune future princesse commence à s’entraîner de manière intensive. Après avoir remporté son premier championnat en 1993, elle abandonne ses études pour se consacrer entièrement à sa passion qu’elle exercera avec succès lors de nombreuses compétitions.
C’est en 2000 que le prince Albert croise pour la première fois la belle athlète : lorsqu’il lui remet une médaille sur le 200m dos crawlé au Mare Nostrum, une compétition monégasque.
En 2006 ils s’affichent publiquement ensemble pour la première fois. S’en suivra un mariage le 1er juillet 2011.
La princesse Charlene de Monaco et le prince Albert sont, depuis, les heureux parents de deux enfants : Jacques et Gabriella.
En 1993, Brigitte Trogneux, épouse de André-Louis Auzière et professeure de Français, enseigne le théâtre au lycée de La Providence à Amiens. Au sein de l’atelier qu’elle anime, Emmanuel Macron âgé de 15 ans prépare la représentation de fin d’année. Il connaît bien la fille de Brigitte, Laurence, qu’il côtoie alors en classe de seconde.
Brigitte et Emmanuel travaillent ensemble, répétant les scènes touts les semaines jusqu’à la fin de l’année scolaire, puis encore l’année d’après. C’est alors qu’il est en première qu’Emmanuel Macron tombe fou amoureux de celle qui est sa professeure depuis un an. L’attirance est réciproque et le couple vit son histoire d’amour en secret.
De leur première rencontre, Brigitte Macron dit avoir retenu son intelligence par laquelle elle a été « subjuguée ». L’histoire d’amour entre Brigitte et Emmanuel est mal vue par leur entourage.
Emmanuel Macron est donc poussé par ses parents à partir à Paris pour passer son bac, mais sa relation avec Brigitte devient de plus en plus sérieuse malgré la distance.
Brigitte Macron, alors mère de trois enfants, se sépare de son mari et part rejoindre Emmanuel à Paris. Elle divorce de son époux en 2006.
Brigitte et Emmanuel Macron se marient en 2007 malgré leurs 24 ans d’écart, et filent toujours le parfait amour.
« Cause I’m your lady, and you are my man »… En 1993, ce refrain est dans toutes les têtes, et sur toutes les radios : la chanson The power of Love sortie en novembre de la même année fait un carton et Céline Dion enchaîne les plateaux télé pour faire la promotion du nouvel album, The Colour of my love, sur lequel le tube figure.
Ce que le public ignore c’est que les mots de Céline sont destinés à celui qu’elle aime depuis de longues années, et avec qui elle est en couple depuis 1988 : son impresario, René Angélil.
Fin 1993, Céline Dion et René Angélil apparaissent dans l’émission de la célèbre présentatrice québécoise Sonia Benezra, et celle-ci, témoin en coulisses de leur amour, les pousse à révéler enfin au monde leur histoire, secrète depuis 5 ans.
Nerveux, René Angélil n’est pas partant : déjà fâché avec la mère de Céline à cause de leur relation, il a peur de mettre en danger la carrière de sa protégée si leur histoire d’amour ne trouve pas d’écho favorable auprès du public.
Persuadée qu’il faut que les fans sachent, Sonia Benezra insiste et c’est en direct, sur son plateau, que Céline Dion et René Angélil avouent pour la première fois être en couple.
Le 17 décembre 1994, Céline Dion épouse son amour de toujours, René Angélil, à Montréal au Canada… The rest is history.
La mort, si jeune, de l’animateur chouchou des Français, Patrick Roy, a beaucoup choqué les téléspectateurs de TF1 ce 18 février 1993. Alors qu’il est en pleine ascension, celui qui anime les jeux de la première chaîne apprend qu’il est atteint d’un cancer des os. Diagnostiqué seulement quelques mois auparavant, en octobre 1992, le cancer ne laissera aucune chance au journaliste.
Patrick Roy entre dans le foyer des Français en 1987, lorsqu’il rejoint TF1. Il anime Les Grandes Oreilles, L’affaire est dans le sac, puis Le Juste Prix qui fait de lui un animateur populaire. Il est également à la tête d’ UneFamille en Or jusqu’en 1992.
En parallèle il rejoint ses amis Philippe Risoli et Christian Morin pour présenter des soirées spéciales intitulées Succès fou.
Le cancer viendra stopper cette ascension, mais sa popularité n’a jamais failli. Près de 3000 personnes se sont rendues à ses funérailles, et ses parents ont avoué avoir longtemps reçu des cadeaux et témoignages. Sa tombe est encore aujourd’hui régulièrement fleurie par des anonymes qui ne l’ont pas oublié.
Le cinquième roi des Belges, frère aîné d’Albert II, et oncle de Philippe, a régné pendant 42 ans sur la Belgique. Baudoin est mort d’un arrêt cardiaque le 31 juillet 1993, alors qu’il était en vacances en Espagne. Deux ans plus tôt, il avait été diagnostiqué comme souffrant de la maladie de Barlow, un syndrome affectant le coeur. Malgré une opération, il ne survivra que quelques mois.
Marié à Fabiola, Beaudoin n’aura pas d’enfant, le couple étant victime de plusieurs fausses couches. Il considère son neveu, Philippe comme son héritier même si c’est d’abord Albert, son frère, qui prend sa suite en 1993.
Le sens du devoir du roi Baudoin, et sa grande compassion ont séduit les Belges qui ont su ne pas s’arrêter à l’image de « roi triste » qu’il a souvent entretenue. Des dizaines de milliers d’entre eux se pressèrent pour s’incliner devant sa dépouille, bouleversés.
La reine Fabiola, son épouse, lui a survécu jusqu’en 1994.
Autour de
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