INTERVIEW. Ingrid Chauvin : "Mon combat pour l’adoption n’est pas fini"

Ingrid Chauvin a quitté Sète et Demain nous appartient, du lundi au vendredi à 19 h 20 sur TF1, le temps de répondre à l’invitation de La Chanson secrète, vendredi 1er novembre à 21 h 05 sur TF1. Encore émue, elle confie les dessous de cette surprise. Et revient sur les moments douloureux de sa vie.

Pourquoi avoir accepté de participer à La Chanson secrète, dont le concept est d’inviter un artiste à chanter pour une personnalité ?

Ingrid Chauvin : La production s’est renseignée auprès des miens pour savoir quelles étaient mes sensibilités, les artistes que j’aimais, ou ceux avec lesquels j’avais un lien. Et puis un jour, j’ai reçu un appel qui m’invitait à m’asseoir sur le fameux fauteuil blanc. J’ai dit "oui" tout de suite. Ensuite, j’ai eu très peur.

De quoi ?

Je me suis posé mille questions. Je trouvais ça fou qu’un artiste connu puisse vouloir me faire une surprise. Ça a piqué ma curiosité. J’ai tout essayé pour soudoyer mon mari, afin qu’il me dise de qui il s’agissait, mais il a résisté à toutes mes piteuses tentatives. En réalité, j’avais peur de ne pas connaître l’artiste et de me retrouver un peu bête face à lui.

Et comment cela s’est-il passé finalement ?

J’étais stressée mais impatiente. En plus, la production fait tout pour s’assurer de la sincérité du moment. J’étais isolée dans ma loge, je ne savais rien de ce qui se passait. On m’a même accompagnée aux toilettes pour être sûr que je ne parle à personne. Quand je suis arrivée sur le plateau, Nikos m’a juste dit que c’était comme si cette chanson avait été écrite pour moi. Et au moment où le rideau s’est ouvert, la surprise était totale ! C’est un souvenir merveilleux que je vais garder précieusement.

Vous connaissiez l’artiste qui a chanté pour vous. Qu’est-ce que ça raconte de votre amitié ?

C’est très intime et personnel… C’est juste quelqu’un que j’aime énormément…

Vous êtes ensuite repartie à Sète sur le tournage de DNA. Est-ce que vous êtes toujours sur le ton de la comédie ?

Oui, et ça me fait du bien. Ça faisait deux ans que je défendais des histoires un peu lourdes, compliquées. J’avais envie d’attaquer un registre plus comédie. L’intrigue des Delcourt autour de la stimulation ovarienne nous a permis de beaucoup nous amuser.

Aborder un tel sujet qui cache de vraies douleurs, c’était risqué non ?

C’est justement ce qui m’a plu. C’est une façon de donner de l’espoir à ceux qui passent par là. Dans un feuilleton quotidien, on met inévitablement un peu de nous dans nos personnages. Et là, je sais de quoi je parle. J’ai eu cinq FIV (fécondation in vitro, ndlr). Ça a été un parcours difficile, long et douloureux, mais c’était pour la bonne cause.

D’où vous vient cette force de caractère ?

C’est ma construction, mais c’est aussi du travail. Car le mental est essentiel dans ces moments-là. Il faut se forcer à regarder vers le haut et savoir parfois lâcher prise. J’ai à peu près tout vécu : les échecs, les fausses couches, l’espoir et la déception. On avait même pris rendez-vous en Espagne pour un don d’ovocytes. Or, techniquement, rien ne nous empêchait d’être parents. Mais on avait perdu un enfant et nous étions tous les deux traumatisés. Nos corps aussi l’étaient, par la douleur physique et morale. Et finalement, Tom est arrivé sans aucun traitement. C’est mon bébé miracle.

Pouvez-vous nous dire où en est votre demande d’adoption ?

Notre agrément prend fin en novembre et je sais maintenant que notre dossier n’aboutira pas. Je suis en colère. Mais mon combat n’est pas fini. J’y passerai ma vie entière, mais je ne renoncerai pas à faire bouger les lignes sur la protection de l’enfance. C’est viscéral.

Source: Lire L’Article Complet