INTERVIEW – Brigitte Macron, sa fille Laurence présente son compagnon Matthieu : « Ses œuvres m’ont tout de suite plu »
C’est la première fois qu’elle prend la parole. Habituée à se tenir à distance de l’agitation médiatique, dans laquelle est plongée sa mère Brigitte Macron depuis mai 2017, Laurence Auzière a accepté de faire une exception pour Gala.fr. Au côté de son compagnon Matthieu Graffensttaden, artiste originaire de Strasbourg, la fille aînée de la Première dame nous raconte les dessous de cette belle histoire d’amour placée sous le signe de l’art. Interview croisée avec un couple passionné et hors du commun…
Des tableaux, des expos… mais pas de politique ! En parcourant le compte Instagram de Laurence Auzière, la discrète fille aînée de Brigitte Macron, impossible de passer à côté de sa passion démesurée pour l’art. Pour ses abonnés, aucun message engagé en faveur d’Emmanuel Macron, qu’elle a tout de même soutenu avec entrain lors de différents meetings présidentiels, mais plutôt des déclarations d’amour à l’esprit créatif de Matthieu Graffensttaden, un artiste dont la cardiologue et mère de trois enfants assure parfaitement la promotion sur les réseaux sociaux. Il faut dire qu’il n’est pas n’importe qui pour la sœur de Tiphaine et Sébastien : celui qui a créé le concept unique du « portrait cellulaire » est son compagnon depuis 2021 ainsi que… son premier amour de jeunesse ! 20 ans après, l’art les a réunis et c’est quasiment en duo qu’ils créent des tableaux en région parisienne. Rencontre, retrouvailles, carrière artistique… Ils racontent à Gala.fr les dessous de cette histoire qui ne ressemble à aucune autre.
Gala.fr : Vous qui êtes si discrète Laurence, pourquoi prendre la parole aujourd’hui ?
Laurence Auzière : Normalement, je préfère être en retrait. Je refuse de parler de ma famille car je veux protéger mes enfants le plus possible. Mais Matthieu commençant une carrière artistique, j’ai voulu l’aider à la promouvoir. J’aime beaucoup ce qu’il fait donc j’ai même créé mon compte Instagram pour cela. Je suis à fond !
Matthieu Graffensttaden : Laurence est devenue en quelque sorte ma manageuse (rires).
Pouvez-vous nous expliquer le concept de vos « portraits cellulaires » ?
M.G. : Je prends vos cellules à partir d’un peu de salive et je les mets sur une lame de microscope. Elles sont ensuite peintes et prises en photo pour en faire un tableau. Ce sont les gens qui génèrent la beauté, grâce à leur beauté intérieure. C’est le message que je veux faire passer avec ces œuvres, qui permettent de nous réunir.
Ces tableaux sont-ils créés à deux ?
L.A. : L’artiste, c’est d’abord Matthieu ! Mais on est aussi un vrai duo. Je fais un peu de travail de graphisme avec lui. On a imaginé ensemble certaines couleurs. C’est sympa de faire ça à deux, on est complémentaire.
Comment avez-vous eu l’idée de ce concept ?
M.G. : Adolescent, j’attendais mon père à la fin des cours dans son bureau à l’hôpital. J’ai passé des heures les yeux rivés au microscope en naviguant dans des labyrinthes de couleurs. C’était magnifique mais aussi troublant d’observer l’être humain dans son essence. Puis la découverte de l’art conceptuel, avec « Erased De Kooning Drawing » de Robert Rauschenberg a été une révélation : moi aussi je pouvais être artiste.
En vivez-vous aujourd’hui ?
M.G. : Pour l’instant, je garde mon travail de fonctionnaire territorial. Je veux développer cette carrière artistique naturellement.
L.A. : Matthieu a eu beaucoup de commandes, donc il aurait pu se consacrer à l’art. Mais cela lui donne une liberté de choix et une sécurité. Après, c’est énormément de travail en plus. Les soirs, les week-ends… Mais c’est une passion. Ce n’est pas pesant.
« Je me suis dit que ce serait sympa de revoir mon premier petit copain… »
Laurence, avez-vous d’abord connu l’homme ou l’artiste ?
L.A. : On se connaît depuis que l’on a 16 ans ! La rencontre a eu lieu lors de vacances au ski. Matthieu n’était pas encore un artiste. Il était surtout bon skieur (rires).
M.G. : Laurence est mon premier amour de jeunesse. Ensuite, elle est partie d’Alsace pour vivre à Amiens. Moi je suis resté à Strasbourg.
Laurence vous a donc quitté ?
L.A. : Mon père (André-Louis Auzière) avait été muté, donc je n’ai pas eu le choix ! À l’époque, on n’avait pas de téléphone portable. Cela s’est donc fini, à cause de la distance.
M.G. : Malheureusement, oui, on s’est perdus de vue. Puis un jour, en mai 2017, j’ai reconnu quelqu’un en regardant la télévision…
Plus de 20 ans après, cela a dû vous faire un choc !
M.G. : C’était fou ! J’ai eu du mal à le croire au départ. Puis je me suis dit « si si c’est elle !«
L.A. : Monsieur avait oublié mon nom de famille ! Pour un grand amoureux… (rires) Il m’a écrit un mot en 2017, mais moi j’étais mariée, avec trois enfants… J’ai simplement répondu poliment.
Quel était le message ?
M.G. : J’étais aussi marié, avec des enfants. Le but était juste de lui dire que j’étais content de l’avoir vue.
L.A. : C’était un simple mail de bonne année ! On était dans nos vies respectives, on ne se voyait pas. Lui était à Caen, moi à Paris.
Comment se sont organisées ces retrouvailles ?
L.A. : C’était après nos divorces respectifs. Début 2021, Matthieu est venu à Paris pour son travail et pour développer son projet artistique. Il m’a simplement dit cela et m’a proposé d’aller prendre un verre. Je me suis dit que ce serait sympa de revoir mon premier petit copain ! Cela s’est fait comme ça. Il m’a rapidement parlé de son projet artistique. Ses œuvres m’ont tout de suite plu. J’ai tout de même essayé de lui faire changer son pseudo, car c’est compliqué à lire !
M.G. : C’est le nom de ma banlieue d’enfance en Alsace. J’y suis très attaché. J’ai eu raison de le garder, car c’est grâce à cela que j’ai eu mes premiers contacts dans la région !
À quoi ressemble le portrait cellulaire de Laurence ?
M.G. : Les couleurs initiales sont toujours dans les bleus et les roses. Après, tout dépend de ce que je ressens de la personne. Tous les tableaux de Laurence sont très fins, très féminins, très doux !
L.A. : Tu as quelque chose à te faire pardonner (rires) ?
Où peut-on voir ce portrait ?
L.A. : Il est dans la salle d’attente de mon cabinet. C’est un triptyque. Il y a aussi des œuvres un peu partout dans notre appartement !
Brigitte Macron a-t-elle également eu son portrait ?
L.A. : Non, car c’est délicat lorsqu’il s’agit des cellules de la Première dame ou d’un président… Puis nous ne sommes pas du tout sur ce terrain-là. Le but n’est pas d’associer la famille à l’art. Ce sont deux choses différentes.
« Je ne vais pas dans les galeries en disant ‘je suis la fille de…' »
Ce lien familial, c’est tout de même un avantage dans une carrière ?
M.G. : Oui et non. Les gens viennent d’abord vers moi pour l’art, puis apprennent cette petite particularité. Cela me donne surtout de l’énergie ! J’essaie de me développer par moi-même pour que l’histoire se crée naturellement, il n’y a pas de passe-droit !
L.A. : Les gens sont bienveillants lorsqu’ils nous en parlent, il n’y a jamais eu d’hostilité. Mais ils n’associent pas forcément l’art de Matthieu à la famille, ce qui est très bien. On essaie de faire notre chemin tout seul. Il faut que les gens achètent un tableau parce qu’ils aiment, pas pour autre chose ! Je ne vais pas dans les galeries en disant : « je suis la fille de et je veux ça« .
Brigitte et Emmanuel Macron seront-ils présents en cas d’exposition à Paris ?
L.A. : Ils ont toujours été là dans les rendez-vous importants pour la famille. Donc je pense qu’ils se feront un plaisir de venir. Même si leurs agendas sont toujours pleins ! Ils ne s’en plaignent pas.
Matthieu Graffensttaden et sa rencontre avec Brigitte Macron
Vous arrivez à vous voir régulièrement tout de même ?
L.A. : Comme toutes les familles, nous nous voyons le plus possible ! Et avec grand plaisir à chaque fois.
Matthieu, quel souvenir gardez-vous de votre rencontre avec Brigitte Macron ?
M.G. : C’était lors d’un dîner chez Laurence, cela s’est très bien passé. Elle m’a accueilli spontanément et très gentiment. Son naturel et sa simplicité m’ont beaucoup touché.
Ado, vous intéressiez-vous déjà à l’art ? En parlait-on à la maison ?
L.A. : Nous avons toujours baigné dans la culture. Comme tous les enfants qui ont des parents enseignants, nous avons eu la chance de voir pas mal d’expositions. C’était très varié. Maman m’a emmenée, comme beaucoup, au musée du Louvre quand j’étais petite. J’aimais aller au musée d’Orsay aussi, j’appréciais les impressionnistes, comme les peintres modernes. J’avais une sensibilité artiste assez développée. Avec Matthieu, on s’est retrouvés là-dessus. On a aujourd’hui beaucoup d’influences diverses.
M.G. : Ma maman peint et m’a fait découvrir les classiques, l’insolence de Marcel Duchamp… J’aime aussi un artiste qui s’appelait Gérard Schlosser. Ses œuvres sont puissantes. Il aimait peindre les femmes.
Vous transmettez cela à vos enfants aujourd’hui ?
L.A. : J’essaie ! J’emmène régulièrement mes enfants (Emma, Alice et Thomas) au musée. Il faut qu’ils voient différents artistes. Ils feront ce qu’ils feront ensuite, mais au moins, ils auront eu cette ouverture d’esprit.
Lequel des trois a le plus une âme d’artiste ?
L.A. : Ils ont tous un côté artiste ! Chacun dans leur style. J’ai des filles extrêmement bien, et un fils qui a des talents d’écriture.
Vous refusez de les exposer sur les réseaux sociaux.
L.A. : Oui, je fais attention à ma famille. Quand je les montre, c’est de dos. Je suis protectrice et ma famille est relativement pudique. Cela les protège mieux.
C’est pour cette raison que vous êtes si éloignée de la lumière ? Ou vous êtes aussi d’un tempérament discret ?
L.A. : Les deux. Enfin, je ne sais pas si l’on peut dire que je suis discrète dans la vie, ce n’est pas ce qui me définit le mieux (rires).
Le grand public vous connaît beaucoup moins que votre sœur Tiphaine par exemple.
L.A. : Oui, car Tiphaine est avocate et a une aisance à l’oral. Elle est parfaite, très à l’aise dans les interviews. Puis, elle a découvert la politique lors de la première campagne, en 2017, et ça l’a vraiment emportée. Elle est passionnée par ça, ce qui n’est pas mon cas ! Moi, j’étais passionnée par mon métier de cardiologue.
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« C’est difficile de faire campagne pour quelqu’un que vous aimez »
Vous n’aimez pas la politique ?
L.A. : Pas plus que cela ! C’est difficile de faire campagne pour quelqu’un que vous aimez, pour quelqu’un de votre famille. Moi, je suis incapable d’aller sur les marchés, et d’entendre des choses malveillantes vis-à-vis des gens que j’aime. Ce n’est pas possible !
J’imagine que l’on a parfois envie de répondre aux attaques…
L.A. : Oui, je me connais ! Il y a trop d’affect. Tiphaine en a autant mais elle arrive beaucoup mieux à le faire, à rester mesurée. Quand vous savez que vous n’allez pas être parfaite, il vaut mieux éviter.
Vous avez d’abord connu Emmanuel Macron au lycée, vous étiez dans la même classe.
L.A. : Oui, il me battait en à peu près tout ! C’était assez vexant (rires) ! Mais on ne pouvait pas lui en vouloir d’être meilleur que les autres, car il était déjà très gentil à l’époque. C’était le premier de la classe sympathique. Moi qui ai fait pas mal d’écoles, à cause des déménagements, je n’avais jamais rencontré d’élève comme ça. Il était brillantissime. Mais à l’époque, on ne discutait pas de politique. Je ne pouvais pas l’imaginer futur président ! On ne fait pas de projection de ce genre sur ses camarades.
Vous avez tout de suite parlé de lui à votre mère ?
L.A. : Forcément ! Comme quand vous avez un élève qui est excellent dans votre classe. Avec les parents, on parle toujours des premiers et derniers de la classe. Ensuite… C’est la vie !
Pour en revenir à vos créations artistiques, pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?
M.G. : Il y a deux expositions en préparation à Paris pour cette année. D’autres sont prévues à Avignon, à Bordeaux au musée de la Mer, ainsi qu’à Strasbourg en fin d’année, pour la nouvelle édition de ST-ART.
Crédits photos : Roses Nicolas/ABACA
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PHOTOS – Brigitte Macron : sa fille Laurence Auzière est son portrait craché
Dès 2017, la fille de Birgitte Macron, Laurence Auzière-Jourdan, soutenait son beau-père Emmanuel Macron en meeting.
Laurence Auzière-Jourdan s’est rendue à l’Élysée en mai 2022 pour la deuxième investiture d’Emmanuel Macron.
Laurence Auzière-Jourdan est le deuxième enfant de Brigitte Macron et André-Louis Auzière.
Laurence Auzière-Jourdan a un grand frère, Sébastien Auzière, et une petite sœur, Tiphaine Auzière.
En 2022, Laurence Auzière-Jourdan se rend à l’Elysée avec sa fille Emma.
Laurence Auzière-Jourdan est mariée à Guillaume Jourdan.
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