Antonio Ferrara : qui est cette figure du grand banditisme français ?

Les téléspectateurs de RMC pourront (re-)découvrir l’histoire d’Antonio Ferrara, le dimanche 2 janvier 2022 dans Faites entrer l’accusé. Le 12 mars 2003, la pointure du grand banditisme français s’est évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne).

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Dimanche 2 janvier 2022, l’émission Faites entrer l’accusé consacre un épisode à Antonio Ferrara, surnommé « le roi de la belle », sur RMC. Figure du grand banditisme français, le braqueur spécialisé dans les attaques de fourgons blindés est né le 12 octobre 1973 à Cassino en Italie. Il a rejoint l’Hexagone avec sa famille en 1983. C’est à la fin de l’adolescence qu’il a commencé à commettre des actes de délinquance. Depuis le milieu des années 1990, il est fiché au grand banditisme pour des affaires de trafic de drogue, de braquages. Il est également mêlé à une tentative de meurtre remontant au 9 novembre 1996 dans un hôtel à Créteil (Val-de-Marne). Mais Antonio Ferrara est surtout connu pour sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes.

L’opération commando remonte au 12 mars 2003. Ce jour-là, peu après 4 heures du matin, une série d’explosions résonne dans tout le quartier de la maison d’arrêt de Fresnes. Une douzaine d’hommes cagoulés et lourdement armés prennent d’assaut le centre pénitentiaire pour libérer Antonio Ferrara, alors âgé de 29 ans. Pour faire diversion, les complices de « Nino » brûlent des voitures en banlieue. Résultat : l’évasion se déroule comme prévu pour l’ex-malfaiteur qui parvient à s’échapper au bout d’une dizaine de minutes, grâce à des explosifs et un lance-roquettes qui font sauter les portes blindées de la prison.

Arrêté après quatre mois de cavale

L’enquête a été confiée par la chancellerie aux policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de l’Office central du banditisme. Antonio Ferrara a finalement été arrêté après quatre mois de cavale, le 10 juillet 2003. Il est repéré dans un bar du 12e arrondissement de Paris, avec deux autres magnats du grand banditisme : Bilel Moujdin et Hamid Hakkar. « Succo » est métamorphosé et en possession de faux papiers d’identité. Il est finalement mis en examen pour « évasion avec usage d’armes et d’explosifs », « infraction à la législation sur les armes », « complicité de tentative d’homicides volontaires avec préméditation à la fois sur des surveillants pénitentiaires et sur des fonctionnaires de police », « destruction de biens avec explosifs en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « détention de faux documents administratifs ». Incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, il est placé à l’isolement pendant près de six ans. En 2008, lors de son procès, l’ancien fugitif est condamné à 17 ans de réclusion, réduits à 12 en appel, rapporte l’AFP.

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