Alice Belaïdi : "Je n’ai pas envie de brader mon cœur"
Théâtre, Cinéma, Télévision, rien ne résiste au talent pétillant et à la franchise désarmante de la ravissante Alice Belaïdi. Cette artiste sincère et joyeuse plante ses yeux noirs dans les vôtres et sourit sans cesse. La demoiselle en impose du haut de son mètre soixante. C’est dans ses habits Chanel et ceux de son rôle de jury de la révélation du 45e Festival du Cinéma Américain de Deauville que nous l’avons rencontrée. Un plaisir !
Quel était votre fantasme d’adolescente ?
Alice Belaïdi : D’être Nina Simone. Je crois que j’ai toujours aspiré au bonheur. Etre heureuse, c’est quelque chose qui m’a défini assez tôt même quand je ne savais pas encore ce que je voulais faire dans la vie.
Quel est le moteur de votre carrière ?
Alice Belaïdi : Tourner avec des gens que j’aime. Faire des rencontres qui m’élèvent intellectuellement, humainement. C’est aussi ça qui définit mon métier aujourd’hui et voilà pourquoi j’éprouve autant d’intérêt et de passion pour cette profession.
Qu’est-ce qui vous confère une énergie créatrice ?
Alice Belaïdi : Je suis quelqu’un de très énergique par nature. Je suis hyper-active, exigeante vis à vis de la manière dont j’occupe mon temps. Je ne sais pas ne rien faire et j’abhorre l’ennui.
Qu’est-ce que vous n’avez pas encore « réalisé » ?
Alice Belaïdi : Mon épanouissement sentimental. J’ai 32 ans, je ne suis pas maman. Ma vie de femme amoureuse et peut-être plus tard ma vie de mère n’est pas encore réalisée. J’ai une activité professionnelle que j’adore, une vraie socialité, je voyage, j’aime mon appartement, ma famille est en bonne santé… Mais je ne pas encore trouvé celui avec qui je construirai. Entière, je n’ai pas envie de brader mon cœur pour un homme que j’aimerais à moitié.
Un Homme, Une Femme que vous rêveriez de rencontrer ?
Alice Belaïdi : Martin Scorsese et Emma Stone.
Quelle récompense pourrait-on vous décerner ?
Alice Belaïdi : Le trophée de l’amie fidèle.
Quel moment de votre vie aimeriez-vous re-mettre en scène ?
Alice Belaïdi : Celui où j’ai reçu le Molière de la Révélation théâtrale en 2010 (pour son interprétation de Jbara dans les Confidences à Allah, de Saphia Azzeddine). J’étais tellement stressée que cette reconnaissance est devenue une souffrance. C’était très douloureux, vraiment.
Sur la plage, qu’aimeriez-vous abandonner ?
Alice Belaïdi : Les complexes. Je trouve de plus en plus de beauté, de charme, de sensualité dans les défauts des femmes. La trentaine aide à accepter son corps. Par exemple moi, j’ai un buste de body-buildeuse, je manque de féminité. Cet été, j’ai retrouvé mes amis du lycée d’Avignon en vacances, au bord de la mer. On a énuméré tout ce que l’on aimait chez nous : cela fait un bien fou !
A qui aimeriez-vous dire « arrête ton cinéma » ?
Alice Belaïdi : A tous ceux qui sont dans le déni de l’écologie, des droits des femmes, des immigrés…
Qu’est ce qui est mieux « à l’américaine » ?
Alice Belaïdi : Le block-buster, le film pop-corn.
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