Sous la peau (France 3) Anne Marivin : "Ce rôle m’a profondément touchée"

ARCHIVE. Dans « Sous la peau », une mini-série rediffusée ce soir sur France 3, Anne Marivin incarne une femme flic intransigeante qui mène un double combat : contre un tueur en série et contre un cancer du sein. Nous avions rencontré l’actrice lors du lancement de la série. .

Lors du dernier festival de La Rochelle, vous nous aviez confié ne pas être une grande fan de polars. Et pourtant, on vous retrouve à la tête d’une brigade !

Anne Marivin : C’est vrai. Mais cette série policière n’est pas qu’un polar. Ce rôle m’a profondément touchée. Cette femme flic, atteinte d’un cancer du sein, va devoir se battre avec ses propres armes. Il y a une vraie analogie entre son combat intérieur et la lutte qu’elle doit mener dans son enquête contre un serial killer. Et, pour être honnête, si on m’avait juste proposé de jouer une enquêtrice, je ne l’aurais pas fait.

Comment va-t-elle réagir face à la maladie ?

Évidemment, quand elle apprend la terrible nouvelle, Marion Kovic a très peur. Pour elle, mais aussi pour les siens. Le traitement quotidien par radiothérapie est lourd, fastidieux, et elle refuse de faire subir à ses proches ces moments difficiles. Elle est également effrayée à l’idée d’être mise sur la touche. C’est une flic exigeante, qui adore son boulot. Et elle sait qu’elle n’a pas d’autre choix que de taire sa maladie si elle veut continuer à travailler.

Mais pourquoi le dissimuler à son propre mari ?

Au début, involontairement, elle décide de ne pas en parler, parce qu’elle-même ne l’a toujours pas réellement intégré. Et, au fur et à mesure, à force d’attendre, elle ne va plus savoir comment le lui dire. Elle se retrouve alors piégée par son propre silence, jusqu’au moment où, enfin, la vérité éclate.

Selon vous, cette série délivre-t-elle un message ?

Elle peut faire réfléchir, éveiller les consciences et changer le regard des valides sur les personnes malades. Il faut peut-être apprendre à se comporter différemment. Quand une femme fait savoir, dans son entreprise, qu’elle a un cancer, les attitudes divergent : certains vont essayer de la protéger, tandis que d’autres ne vont penser qu’à la performance, à la rentabilité et la pousser vers un arrêt maladie. C’est justement cela qu’il faut impérativement changer.

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Ce rôle a-t-il nécessité une préparation particulière ?

Non, je ne suis pas sûre que cela aurait apporté un plus. Personne ne se prépare à recevoir ce genre de nouvelle. Je ne voulais pas travestir la réalité ou mettre mal à l’aise ces femmes qui traversent cette épreuve et se battent tous les jours contre le cancer du sein. Il était hors de question d’enjoliver. Dans la série, les scènes de radiothérapie se déroulent comme dans la réalité. D’ailleurs, nous avons tourné dans un centre médical, aux côtés de radiothérapeutes.

Avez-vous été doublée pour ces scènes intimes ?

Non. Didier Le Pêcheur, le réalisateur, m’avait proposé d’avoir une doublure pour les scènes de radiothérapie. J’ai refusé. Le personnage est une mère de famille, comme moi. Elle a allaité ses enfants. Et comme toutes les femmes qui ont vécu des grossesses, son corps s’est transformé avec le temps. 

Sous la peau, est diffusé jeudi 6 août à 21.00 sur France 3.

Interview Caty Dewanckèle

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