On a la solution ! (France 3) Louise Ekland : "On s’attache à apporter des solutions pour toutes les bourses"

En deux ans, la pétillante Anglaise a réussi son pari, imposant son émission écocitoyenne en deuxième partie de soirée.

Le magazine, d’abord diffusé à 10 h 50, est désormais programmé à 23 h 15. Quelle est la raison de ce changement ?

Louise Ekland : Nous étions sur un créneau matinal compliqué. Une étude qualitative a révélé un très bon indice de satisfaction. Le public qui nous suivait ne décrochait pas. Du coup, la chaîne nous a propulsés en deuxième partie de soirée.

Quelles sont les modifications que vous avez apportées à cette nouvelle formule ?

On est passé d’un format hebdomadaire de 22 minutes à un mensuel de 52 minutes, avec une seule thématique par numéro. Je suis accompagnée d’une personnalité. Nous allons à la rencontre de quatre acteurs de la vie locale, porteurs d’initiatives environnementales. Pour le premier numéro, consacré à l’alimentation, j’étais avec la comédienne Barbara Schulz et, ce soir, pour celui-ci, qui est dédié à l’habitat, je serai avec l’humoriste Élisabeth Buffet.

Quelles sont les initiatives, en matière d’habitat, qui ont retenu votre attention ?

L’écovillage breton, à Hédé-Bazouges (Ille-et-Vilaine), un lotissement de 49 logements dont les maisons sont bâties avec des murs de paille enduits de terre crue étalée à la main. Les propriétaires ont une certaine liberté de conception, chaque maison est unique, mais ils doivent se plier à un cahier des charges : avoir un système de récupération des eaux de pluie, mais pas de parpaings ni de PVC.

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Tout le monde n’a pas les moyens de construire sur un modèle écologique…

Il est vrai que si l’on veut rénover une maison d’une manière écoresponsable, cela coûte cher. Mais l’émission s’attache à apporter des solutions pour toutes les bourses. Nous essayons de toucher le public le plus large. Il existe le réseau social de l’écorénovation, qui permet de faire appel à des professionnels engagés et de faire réduire la facture.

Vous avez animé de nombreuses émissions de divertissement, mais là, on sent chez vous une grande fierté à porter ce programme…

Cela fait deux ans qu’il existe, je l’ai porté sur les fonts baptismaux et je suis très heureuse qu’il soit désormais diffusé en deuxième partie de soirée. C’est une émission qui a du sens et, en plus, conçue en interne par les équipes régionales de France 3.

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Le fait d’être la figure de proue du développement durable sur la chaîne a-t-il influencé vos comportements ?

Toutes ces rencontres m’ont transformée. Par exemple, j’ai acquis, il y a peu, une voiture électrique pour emmener mon petit garçon de 6 ans à l’école. Mon lave-linge est équipé d’une pompe à chaleur et, côté alimentation, j’achète moins, afin d’éviter le gaspillage.

Vous avez fait le tour de la France : avez-vous remarqué des différences entre le Sud et le Nord, en matière d’initiatives écocitoyennes ?

Il semblerait qu’on soit davantage concerné au Nord. Plus on descend vers le Sud, plus il est difficile de trouver des initiatives pérennes et pertinentes. Cela est sans doute lié à la douceur de vivre… (Rires) 

On a la solution ! : mercredi 4 décembre à 23h15 sur France 3

Interview H. Chouchaoui

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