Niels Schneider en « Sympathie pour le diable » à Sarajevo
- Niels Schneider incarne le grand reporter français Paul Marchand dans « Sympathie pour le diable ».
- Le film suit le journaliste à Sarajevo pendant les années 1992-1993.
- Ce portrait d’un homme complexe fascine en faisant découvrir un métier passionnant.
Il s’appelait Paul Marchand et s’est donné la mort en 2009. C’est ce grand reporter français qui revit sous les traits de
Niels Schneider dans Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay, inspiré du livre homonyme paru en 1997 chez Stock.
Le comédien, remarqué dans Un amour impossible de Catherine Corsini et Diamant noir d’Arthur Harari est éblouissant dans la peau de cet homme au charisme flamboyant qu’on suit dans Sarajevo assiégé entre 1992 et 1993. « Paul Marchand pouvait sembler arrogant, explique Niels Schneider à 20 Minutes. Ses provocations étaient une protection, une façon de maintenir la violence à distance. » Avec son cigare, son bonnet et son humour noir, le journaliste free-lance semble défier la mort.
Au cœur du chaos
C’est après avoir rencontré Paul Marchand en 2006 que le réalisateur canadien Guillaume de Fontenay a commencé à penser à ce film. « Il l’a porté en lui pendant si longtemps que j’étais impressionné à l’idée de l’incarner », avoue Niels Schneider. Il s’est laissé emporter par la personnalité de cet homme qu’il définit comme un « héros romanesque, dur, poseur mais doté d’une immense sensibilité. » Le comédien fait apparaître les failles d’un être torturé plongé dans un conflit brutal.
Une pulsion de vie
Le tournage s’est déroulé durant l’hiver 2018 à Sarajevo. « La rigueur presque topographique de Guillaume m’a impressionné, explique Niels Scheider. Il a tout reproduit avec une précision incroyable. » On s’immerge avec son personnage au cœur d’un chaos d’autant plus fascinant qu’il peut être fatal. « Tous les grands reporters que j’ai rencontrés m’ont parlé de ce mélange de peur et de décharges d’adrénaline, se souvient le comédien. A côtoyer constamment la mort, ils éprouvent une incroyable pulsion de vie. » Ce sentiment est très bien rendu dans des scènes d’affrontements.
Un portrait passionnant
« Paul était un paradoxe sur pattes, reconnaît Niels Schneider. Il dénonçait la guerre et éprouvait une profonde excitation à la couvrir. Il se sentait totalement déphasé quand il rentrait à Paris où tout lui semblait trop calme. » L’hommage que rend Sympathie pour le diable à ce grand bonhomme n’a rien d’une hagiographie. Ce portrait passionnant vibre d’admiration pour Paul Marchand mais n’angélise en rien sa personnalité complexe. Une grande part de cette réussite est à porter au crédit de Niels Schneider, impeccable dans son rôle.
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