Michel Hazanavicius, un réalisateur sachant « Coupez ! »

  • Un tournage de films de zombies vire au cauchemar quand des morts-vivants envahissent le plateau.
  • Michel Hazanavicius explique à « 20 Minutes » avoir voulu rendre hommage aux équipes de films qui font le 7e art.
  • Le réalisateur de « The Artist » a notamment réuni Romain Duris et Bérénice Béjo pour le soutenir dans son délire jubilatoire.

Le Festival de Cannes 2022 va s’ouvrir ce mardi soir par un éclat de rire monstreux provoqué par Coupez ! Le film de Michel Hazavancius retrace le tournage d’un film de morts vivants qui vire au cauchemar quand de véritables zombies envahissent le plateau et tentent de croquer Romain Duris, Bérénice Bejo, Finnegan Oldfield, Jean-Pascal Zadi et Grégory Gadebois pour ne citer qu’une poignée des membres de l’équipe de tournage.

« Ce pastiche de séries Z a été un prétexte idéal pour parler des gens qui font des films », confie Michel Hazanavicius à 20 Minutes. Inspiré de Ne coupez pas!, signé en 2017 par le Japonais Shin’ichirô Ueda, cette comédie irrésistible est en réalité un film tout public, grâce à son humour ravageur autour d’une bande d’agités du bocal. « Je n’aime pas trop les films de zombies et le cinéma d’horreur n’est pas celui que je préfère, reconnaît le réalisateur. Le prétexte, c’était surtout de faire partager l’énergie qui se dégage d’un tournage comme si le spectateur en était le témoin privilégié. »

Rien n’est grave, tout est gravissime

Après The Artist, hommage au cinéma muet et Le Redoutable qui redonnait vie au Godard de la Nouvelle Vague, l’amour de Michel Hazanavicius pour le 7e Art est plus que jamais évident dans cette fantaisie riche en surprises. « Les héros sont partagés entre le « Rien n’est grave, ce n’est qu’un film » et le « Tout est gravissime, c’est un film » qui correspond plutôt bien à la réalité d’un tournage », insiste le cinéaste. Le réalisateur du faux long-métrage campé par Romain Duris est contraint et forcé de se dépasser dans l’adversité, comme on peut le voir dans la seconde partie du film. Michel Hazanavicius n’est pas en reste. ll signe un tour de force avec un plan séquence de plus de trente minutes réglé comme une mécanique diabolique où les effets spéciaux de Jean-Christophe Spadaccini font des merveilles.

« Coupez ! montre comment on passe d’un idéal intellectuel à la réalité d’un travail en équipe, s’amuse Michel Hazanavicius. J’ai poussé à fond le côté comique en montrant combien on met de nous-même dans une chose qui peut paraître futile de l’extérieur, ce qui donne son côté dérisoire et sublime au cinéma. » Acteurs trop investis ou pas assez, techniciens pas toujours très fiables, producteurs à côté de la plaque et musicien dépassé provoquent de nombreux éclats de rire.

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« Je n’ai jamais connu de tournage aussi dingue que celui que vit Romain Duris, mais il y a un fond de vérité dans ce que montre le film », insiste le réalisateur. Est-ce pour cela que Coupez ! est si jouissif ? Faire l’ouverture de Cannes avec un film joyeux et cinéphile renoue en tout cas avec le côté festif du cinéma et cela fait un bien fou.

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