"Le tombeau des lucioles" : l'usine des bonbons "Sakuma Drops", rendus célèbres mondialement grâce au film, ferme définitivement
Triste nouvelle : Sakumaseika Co. connue pour ses bonbons depuis le film Le tombeau des lucioles ferme définitivement. Ce fabricant japonais des bonbons Sakuma Drops, connus grâce au magnifique et bouleversant film Le Tombeau des lucioles fermera définitivement le 23 janvier 2023.
Créée en 1908, l’entreprise n’a pas résisté à la crise du Covid, à la hausse des prix de l’énergie et au manque de personnel, qui l’ont conduit à la faillite. Marque emblématique de bonbons au Japon, elle est connue en France notamment grâce à son apparition dans le film Le Tombeau des lucioles des studios Ghibli, en 1988. Dans ce long-métrage animé sur fond de Seconde guerre mondiale au Japon, le jeune garçon, Seita, donne régulièrement de petits bonbons, extraits de leur boîte de fer noire et rouge, à sa petite sœur taraudée par la faim, parce qu’il n’a rien d’autre à lui offrir. Cette boîte traditionnelle se présente comme une sorte de conserve dont le bouchon se « décapsule » avec une pièce de monnaie ou une cuillère. A l’intérieur, on trouve des bonbons aux fruits. Au Japon, plusieurs versions limitées ont été éditées à l’effigie du Tombeau des lucioles, de Snoopy ou encore des Moomins. Le sort de la centaine de salariés de l’entreprise reste incertain.
Film aussi beau qu’émouvant, Le Tombeau des lucioles se déroule pendant l’été 1945 au Japon. Un jeune adolescent de 14 ans, Seita, et sa petite sœur de cinq ans, Setsuko, se retrouvent orphelins lors des bombardements qui ravagent le Japon. Ils se réfugient dans leur famille proche mais cruelle. Leur quête désespérée d’un monde meilleur les amènera à traverser autant les ruines du Japon ensanglanté par la fin de cette guerre qu’à affronter l’indifférence et la cruauté des adultes.
Le réalisateur Isao Takahata aborde de façon très réaliste le destin de deux enfants face à la guerre. La force, le naturel et la naïveté des enfants face à cette situation extraordinaire s’opposent à la cruauté du contexte historique. Accompagnée d’une musique poignante, cette œuvre présente l’horreur de la guerre vue du côté des civils de manière extrêmement réaliste et crue.
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