Le cauchemar de la pollution sur la « Costa Brava, Lebanon »

  • Des citadins libanais décident de vivre en autarcie dans une région sauvage.
  • « Costa Brava, Lebanon » montre comme leur rêve va tourner au cauchemar quand une décharge s’installe dans leur paradis.
  • Ce film passionnant brosse un tableau d’un Liban actuel en rendant hommage à ses habitants.

Avec son titre intrigant, Costa Brava, Lebanon de Mounia Akl évoque un coin paradisiaque du Liban qui ressemble à une région espagnole célèbre pour ses plages. Ce premier long-métrage montre comment une famille croit trouver refuge en pleine nature avant d’être rattrapée par la pollution d’une décharge clandestine.

« Être libanais, c’est avoir des cicatrices ouvertes et, ce qui nous réunit, c’est une douleur extrême de perte mais aussi un désir de reconstruire », explique la cinéaste dans le dossier de presse. Autour de Nadine Labaki, connue comme réalisatrice de Capharnaüm, mais qui incarne ici la mère, l’ambiance se dégrade autour de citadins dont le retour à une nature qu’ils espéraient idyllique va virer au cauchemar.

Un tableau du Liban actuel

Par-delà l’histoire de famille qu’elle raconte, c’est un tableau du Liban actuel que brosse Mounia Akl. Entre la crise des déchets et l’explosion au port de Beyrouth, les Libanais ont connu des tragédies récentes qui ont mis leur courage à rude épreuve après une guerre fratricide. Si tous les interprètes sont remarquables, on est particulièrement touché par une petite fille, incarnée par les talentueuses jumelles Ceana et Geana Restom, qui apprend à vivre au cœur du chaos.

Mounia Akl rend hommage à la résilience des Libanais avec cette œuvre féroce et tendre prouvant que le distributeur Eurozoom déniche toujours des pépites tant dans le domaine du cinéma d’animation que de celui en prises de vues réelles. Il serait fort dommage de laisser passer Costa Brava, Lebanon qui fait à la fois découvrir une cinéaste prometteuse et la réalité d’un pays gangrené par la corruption.

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