Le Bazar de la Charité (TF1) Julie de Bona : "J’ai eu toutes ces brûlures et crevasses en horreur"
Elle incarne avec brio une domestique marquée dans sa chair et dans son âme. Confidences d’une actrice bien dans sa peau.
Les femmes sont les vraies héroïnes de cette histoire. Cela a-t-il pesé sur votre décision d’accepter ce projet ?
Julie de Bona : Je n’y ai pas pensé au moment où j’ai lu le scénario, que j’ai dévoré. C’est une série d’époque, ambitieuse, avec une écriture soignée… autant d’éléments qui m’ont fait rêver et convaincue d’accepter immédiatement cette proposition. Après coup, seulement, j’ai trouvé que les trois personnages principaux féminins étaient incroyablement forts, modernes et rares. Les rôles interprétés par Camille Lou et Audrey Fleurot m’ont autant fascinée que le mien. Et là, j’ai vraiment pris la mesure du côté féministe du projet.
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Rose, la domestique que vous incarnez, sort miraculeusement vivante de l’incendie du Bazar de la Charité, mais défigurée. Comment avez-vous réagi en vous voyant ainsi grimée ?
Lors des premiers essais, ça m’a beaucoup amusée. En plus, c’était en octobre l’an dernier, j’avais l’impression de me préparer pour Halloween. J’envoyais des photos à la famille et aux copains, pour rigoler. Eux, en retour, étaient particulièrement choqués. J’ai alors réalisé que c’était très crédible. D’ailleurs, quand les choses sérieuses ont commencé, j’ai eu toutes ces brûlures et crevasses en horreur. Surtout lors d’une scène, où Rose découvre l’état de son corps. Là, je n’ai eu aucun mal à jouer sa détresse, tant physique que morale.
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Combien d’heures de maquillage cela nécessitait-il ?
Je passais plus de deux heures à me faire tartiner de colle. C’était horrible pour moi qui ne suis absolument pas patiente. J’ai profité de ce temps pour méditer et me fondre dans le personnage. Cela m’a aidée à développer son côté à fleur de peau, au propre comme au figuré. Le pire, c’est qu’il y avait le démaquillage le soir. Pas question de garder ça sur moi, d’autant que ça se décollait, entre les larmes et la transpiration.
Quel était le plus dur à supporter : le maquillage ou le corset ?
Ma chance, c’est que je ne porte un corset qu’au début car, après l’incendie, Rose revêt une robe en soie, sans corset. Ce qui est quand même plus crédible pour une grande brûlée.
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À part pour Coup de foudre à Noël, en 2017, sur TF1, vous avez enchaîné les rôles de femmes en détresse ces dernières années. N’avez-vous pas envie de retrouver un brin de légèreté ?
Et en plus, je viens de tourner une fiction pour M6, Comme un père, où je joue la maman d’un bébé trisomique. J’ai fait beaucoup de comédies à mes débuts, développant mon côté joyeux, solaire. Et puis j’ai été attirée par des rôles plus en profondeur. Cela a résonné en moi et je me suis vraiment éclatée dans ce registre. Mais j’ai quand même gardé un pied dans la comédie, avec Made in China, sorti cet été au cinéma, et au théâtre, où j’ai joué Non à l’argent !, avec Pascal Légitimus. J’en ai aussi besoin pour me ressourcer.
L’an dernier, après la naissance de votre bébé, vous nous confiiez n’avoir plus « qu’un neurone face à lui » ? Toujours aussi gaga ?
Il a passé son bac, il a son appartement, il est autonome… (Rires) Plus sérieusement, tout va bien, même si c’est un mouvement perpétuel pour trouver l’équilibre entre les trois personnes que je suis devenue : la mère, la femme et l’actrice.
Le Bazar de la Charité, est à suivre tous les lundis à 21h05 sur TF1.
Frédéric Lohézic
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