La Planète des singes : Les Origines (C8) Andy Serkis : "C'est sans doute ce que j’ai fait de plus subtil dans ma carrière"

Depuis plus de quinze ans, Andy Serkis exerce son art derrière des personnages de pixels (Gollum, King Kong). Et s’est imposé comme la référence de la motion capture. Avec César, le héros de cette nouvelle version de La Planète des singes – diffusé ce soir sur C8 – l’acteur nous bluffe !

En 1968, La Planète des singes, avec Charlton Heston en tête d’affiche, rencontre un immense succès. Et gagne ses galons de film culte. Les fabuleux maquillages des acteurs grimés en singes y sont pour beaucoup. En 2011, cette nouvelle version à grand spectacle est, comme l’original, un choc cinématographique. Cette fois, par la magie du numérique, les gorilles et les chimpanzés sont d’un réalisme stupéfiant. Il s’agit là d’une prouesse technologique que l’on ne peut dissocier du talent d’un homme, le comédien britannique Andy Serkis, pionnier de la motion capture. C’est lui qui se cachait sous les traits de Gollum, la créature aux yeux globuleux du Seigneur des anneaux, et du King Kong de Peter Jackson. L’acteur est considéré comme le boss de la performance capture (la version améliorée de la « Mocap »). Ne l’appelle-t-on pas le Laurence Olivier de la discipline ? Dans cette nouvelle version en forme de prologue, comme son titre l’indique, Serkis incarne César, un jeune chimpanzé qui a reçu un traitement expérimental contre la maladie d’Alzheimer. Effets secondaires : il est supérieurement intelligent. Élevé comme son enfant par un scientifique (James Franco), César se retrouve brutalement enfermé avec d’autres congénères. Se sentant trahi, maltraité par des soigneurs sadiques, le primate au Q.I. d’humain fomente la révolte du peuple singe…

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Combinaison et capteurs

Si, dans ce millésime 2.0, les singes sont encore interprétés par des acteurs, ceux-ci sont juste vêtus de combinaisons bardées de capteurs informatiques. Tous leurs mouvements, jusqu’aux plus infimes expressions faciales, sont enregistrés et restitués en données adaptées à la morphologie simiesque. Pour la première fois, grâce aux dernières innovations, les acteurs ont même pu jouer en décors naturels, avec leurs partenaires, et non plus seuls devant une balle de tennis attachée à un fil avec un fond vert en arrière-plan. Supplément d’âme garanti. Pour King Kong, Serkis avait étudié les gorilles. Il récidive pour adopter la parfaite « singe attitude ». Sur le plateau, Terry Notary, ex-acrobate du Cirque du Soleil, a coaché l’équipe en ce sens.

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Une technique révolutionnaire

Andy ne se considère pas comme un acteur à part, cette technique est une révolution qu’il compare à celle du cinéma parlant. Selon lui, elle oblige à une nouvelle forme d’interprétation qui renouvelle et enrichit l’art de la comédie. « Je ne fais aucune distinction entre motion capture et films en prises de vues réelles. Quand je travaille un texte, je ne regarde que l’intérêt du rôle. » Et de confier :  » Jouer César, de sa naissance à l’âge adulte, est sans doute ce que j’ai fait de plus subtil dans ma carrière. » On confirme : son « Che Guevara des primates« , comme il aime l’appeler, est éblouissant. Au-delà de son apparence hyperréaliste, l’émotion troublante qu’il lui prête, c’est en plein cœur qu’on la reçoit.

La Planète des singes : Les Origines, est diffusé mardi 21 janvier à 21h15 sur C8.

Julien Barcilon

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