La douceur Noée Abita dans l'adversité des « Passagers de la nuit »

  • Dans le Paris des années 1980, une mère de famille qui élève seule ses enfants recueille une jeune SDF.
  • Noée Abita, vue récemment dans « Slalom », incarne cette fille fragile et courageuse.
  • Elle donne notamment la réplique à Charlotte Gainsbourg toujours juste en femme bienveillante.

On a découvert Noée Abita dans Ava de Léa Mysius, puis la jeune comédienne a confirmé son talent dans  Slalom de Charlène Favier. A 23 ans, elle est toujours aussi merveilleuse de sensibilité dans Les Passagers de la nuit de Mikhaël Hers. Elle y incarne une jeune fille en pleine errance qui trouve refuge dans la famille d’une femme divorcée jouée par Charlotte Gainsbourg .

« Mon personnage trouve une écoute à laquelle elle n’est pas habituée auprès de cette femme qui élève seule ses enfants et qui a appris à survivre dans l’adversité », explique Noée Abita à 20 Minutes. Dans le Paris des années 1980, cette jeune toxicomane découvre la tendresse auprès de ce substitut maternel mais aussi de ses enfants, sa fille et son fils qui s’attache un peu trop à cette gamine paumée.

La peur de perdre

« Elle prend la fuite dès qu’elle se sent aimée parce qu’elle a peur de tout perdre, précise Noée Abita. Elle est persuadée de ne pas mériter cet amour et préfère prendre les devants plutôt que d’être abandonnée. » Son personnage d’écorchée vive émeut par sa détresse comme par son courage face à l’adversité et à ses addictions. « C’est ce qui m’a touché chez elle, reconnaît la comédienne. Elle est courageuse malgré son apparente faiblesse ce qui la rend très attachante. » La jeune femme s’intègre à la famille qui l’accueille à bras ouverts en lui offrant le gîte mais, surtout, de la chaleur humaine. « Ils ont un regard bienveillant sur elle et même si cela ne peut pas durer, ils lui donnent de la force. »

La bienveillance semble un maître mot pour Noée Abita qui en a trouvé aussi auprès du réalisateur Mikaël Hers à qui l’on doit notamment le remarquable Amanda (2018) avec Vincent Lacoste. « Il est d’une douceur incroyable qui se communique sur tout le tournage, raconte-t-elle. On chuchotait sur le plateau où l’atmosphère était à l’écoute. » Elle n’a pas eu à souffrir pour créer cette jeune femme en pleine errance. « Ce n’est pas difficile de jouer des gens malheureux, confie-t-elle. C’est comme dans la vie où il est plus compliqué d’être heureux que le contraire. »

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Avec sa voix douce et son physique fragile, l’actrice communique brillamment la souffrance de son personnage sombre et solaire à la fois. « J’espère toujours parvenir à concrétiser le rêve des cinéastes qui me confient des rôles », avoue-t-elle. Elle semble bien partie dans cette direction où le spectateur prend un immense plaisir à la suivre.

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