Julie de Bona (Peur sur le lac) : "J’essaie d’être trois femmes en même temps !"

Elle enchaîne les séries événements. Après avoir affronté les flammes dans Le Bazar de la Charité, Julie de Bona enquête sur un virus tueur dans Peur sur le lac, jeudi 9 janvier à 21 h 05 sur TF1. Rencontre avec une comédienne vigilante…

Après Le Tueur du lac, vous vous attaquez dans Peur sur le lac à un tueur en série particulier…

Julie de Bona : C’est absolument ça puisqu’il s’agit d’un virus qui peut décimer une population en soixante-douze heures ! C’est une toute nouvelle histoire, totalement originale, on n’a pas besoin d’avoir vu les précédentes saisons pour la suivre. La seule chose qui perdure, c’est le couple d’enquêteurs que je forme avec Lannick Gautry. Et, pour une fois, je vais très bien !

C’est-à-dire ?

Lise Stocker, mon personnage qui est habituellement extrêmement névrosé, n’a plus aucun problème. C’est ce qui est plutôt malin, car, dans le scénario, tous les autres sont au bout de leur vie. Lise, elle, va rester solide. Pour moi, c’était hyper compliqué car je devais jouer une femme en distance permanente avec ses émotions, alors que, dans la vie, je me mets à pleurer dès que quelqu’un me raconte ses malheurs !

Il paraît que vous avez tourné cet été pendant la canicule ?

Absolument, il y a eu deux vagues de chaleur, on s’est pris les deux ! Du coup, le virus n’en a été que plus véridique car on était tous en nage. J’étais tellement mal qu’il n’y avait rien à jouer ! (Elle rit. )

Après Le Bazar de la Charité, vous revoilà dans une série à succès. Il y a comme un accélérateur de particules autour de vous depuis quelque temps…

Je ne me rends pas vraiment compte de ce que vous dites. Je le vis comme à l’intérieur d’une tornade et je me fie à mon instinct pour avancer. Je vis plutôt chaque rôle avec la peur de ne pas y arriver. Comme j’essaie d’aller vers de nouveaux challenges, je stresse, je ne dors pas. Je me demande pourquoi je n’ai pas choisi de travailler tranquillement derrière un bureau !

Dans le choix de vos rôles, sur quel point êtes-vous vigilante ?

J’essaie sans arrêt de me surprendre pour pouvoir surprendre les autres. Et, surtout, je ne veux pas accepter les rôles pour de mauvaises raisons. À savoir, la peur du vide, la peur de ne pas travailler, la peur de déplaire… Dès que le mot «peur» apparaît dans ma réflexion, c’est une mauvaise raison ! Sauf Peur sur le lac, évidemment !

Vous êtes devenue maman en même temps que les projets s’enchaînaient. Vous êtes-vous fixé des priorités ?

Celle de tout faire en même temps ! Ça existe, ça ? (Elle rit. ) Je me suis fixé la priorité de ne pas choisir, en fait. Une bataille très compliquée mais très importante pour essayer d’être trois femmes en même temps : la mère, la femme et l’actrice. Être maman ne doit pas amputer les autres parties de moi-même. C’est compliqué car on y arrive rarement et ça crée des frustrations. Le but, c’est de tendre vers l’harmonie, en acceptant de ne pas toujours y parvenir. S’il y a une phrase que je me répète tous les matins, c’est : "À chaque jour suffit sa peine !" Et quand ça bugue, je me dis que je vais aller dormir et que ça ira mieux demain !

Sauf que, quand on a un enfant de quinze mois, le sommeil, on oublie, non ?

C’est tellement vrai ! On ne dort pas, on tombe dans le coma et on se réveille parce qu’il y a des pleurs. On dort différemment en fait !

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