Festival de Cannes 2022 : malaises, nausées… Ces films qui ont dégoûté la Croisette

Alors que la 75e édition du Festival de Cannes touche à sa fin, il ne restera gravé dans les mémoires que les beaux moments de ces festivités du cinéma international. Mais, dans le passé, de nombreux films ont plus que choqué l’opinion publique. 

Non, le Festival de Cannes n’est pas que paillettes et parterre de stars. Alors que cette grande fête du cinéma international ne laisse souvent en mémoire que des moments magnifiques, entre applaudissements à tout rompre à la fin des projections, montées des marches inoubliables, tenues prestigieuses et soirées huppées, il ne faut pas oublier que certains films ont sensiblement choqué l’opinion publique. Alors que la 75e édition du Festival de Cannes touche à sa fin, retour sur les long-métrages qui n’ont pas fait l’unanimité… ou alors dans le mauvais sens.

Entre esthétiques de film très touchy, choix artistiques douteux, sujets politiques scandaleux, prise de position inacceptable, plusieurs films ont été conspués par la critique depuis le lancement du Festival de Cannes. Le premier qui a fait scandale s’appelle "Nuit et brouillard", d’Alain Resnais. Sorti en 1957, seulement 32 minutes auront suffi à la commission de contrôle pour exiger la censure de ce long-métrage traitant de la Seconde Guerre mondiale. Il faut dire que le réalisateur n’a pas hésité à banaliser l’extermination des juifs par les nazis. Trois ans plus tard, en 1960, ce fut au tour de "La Dolce Vita" de Federico Fellini de subir les critiques. La raison ? Un film jugé vulgaire et décadent, sans aucun intérêt intellectuel qui aura valu au réalisateur italien de se faire… cracher au visage.

L’an passé, la diffusion de Titane a provoqué une horde de nausées et de malaises

Vient l’année 1987 avec le célèbre film "Sous le soleil de Satan", de Maurice Pialat. Ce dernier a reçu la palme d’or sous les sifflements intenses de l’assemblée car le film, traitant d’un abbé de campagne rongé par les doutes était jugé ennuyeux et prétentieux. "Si vous ne m’aimez pas, je vous dis aussi que je ne vous aime pas non plus", avait clamé le réalisateur français. Logiquement, l’oeuvre "Crash" de David Cronenberg a également été conspuée au plus haut point lors du Festival de Cannes de 1996. Lors de la projection, de nombreux spectateurs ont quitté la salle, jugeant le film bien trop vulgaire et violent.

Plus récemment, deux autres productions n’ont pas fait l’unanimité : "Antichrist" de Lars Von Trier et "Titane" de Julia Ducournau. Le premier, en 2009, n’était que pornographie, violence, névrose et religion décrié. Sifflé pendant la projection réservée à la presse, notamment pour sa scène de mutilation génitale, le film a tout de même valu à Charlotte Gainsbourg le prix de l’interprétation féminine. Le second, présenté l’an passé (2021), a choqué par sa violence, sa radicalité et son body horror à couper le souffle. Non, le Festival de Cannes ce n’est définitivement pas que des paillettes.

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