« En même temps », quelle idée de se coller l’un à l’autre ?

  • « En même temps » permet de retrouver l’humour délicieusement potache de Gustave Kervern et Benoît Delépine.
  • Le duo a l’idée de coller littéralement deux maires rivaux alors contraints de trouver une solution pour se séparer.
  • Jonathan Cohen et Vincent Macaigne sont irrésistibles dans cette fantaisie burlesque.

Deux rivaux politiques qui se retrouvent « à la colle ». C’est le propos, au sens propre comme au figuré, d’En même temps de   Benoît Delépine et  Gustave Kervern, comédie grinçante qui fait considérer l’expression « adhérer à un parti » sous un jour très particulier. Un maire de droite décomplexé (  Jonathan Cohen, hilarant en requin sans scrupule) et un édile de gauche mollasson (  Vincent Macaigne, tordant en caricature de bobo) se retrouvent en effet scotchés l’un à l’autre, sans pouvoir se décoller, dans des circonstances embarrassantes qu’on vous laissera découvrir.

« L’idée nous est venue d’un ami anarchiste qui collait les serrures des banques, explique Gustave Kerven à 20 Minutes. A voir si la décliner avec des rivaux politiques pouvait tenir sur la durée d’un long-métrage… » Et bien oui ! L’esprit joyeusement potache du duo fait des étincelles tout au long d’une fantaisie où François Damiens, Yolande Moreau, India Hair, Lætitia Dosch, Anna Mouglalis, Jehnny Beth et  Doully (la présentatrice dans   Groland) font des apparitions.

Des hommes à la colle

« Bien sur, le concept est exploité de façon farfelue dans notre film mais il est vraiment possible de coller des gens, confie Benoît Delépine à 20 Minutes. On nous a parlé d’un fait divers en Guyane où un mari jaloux a contraint son épouse à enduire sa main de colle puis à se saisir les couilles de son amant. » La paire de maires aussi est attachée dans une position très embarrassante la contraignant à chercher une solution pour se séparer sans ébrécher leur dignité ni leur intégrité physique. De quoi offrir une sélection délirante de moments burlesques et un message féministe où les hommes en prennent pour leur matricule de la part de militantes adeptes de la seccotine.

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« Benoît et moi avons un passé de clowns de rues, précise Gustave Kervern. Cela nous a été très utile pour mettre au point le harnais qui attachait nos acteurs pour qu’ils adoptent cette démarche ridicule. » Malgré l’inconfort de leur position, Vincent Macaigne et Jonathan Cohen ont pris le pli au point qu’il a bientôt suffi d’entremêler leurs deux ceintures pour les faire avancer d’un même pas. « Ils étaient tellement investis que Jonathan a demandé à avoir un poil de fesse de Gustave collé à son anatomie pour avoir la sensation de toucher le corps de son partenaire, » raconte Benoît Delépine.

La bonne humeur qui se dégage d’En même temps est très salutaire en cette période d’élection. « Nous avons voulu parler de politique de façon festive et mettant l’accent sur les femmes et leurs luttes », précise Gustave Kervern. On vote avec enthousiasme pour leur humour de sales gosses.

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