Deux témoignages de viol concernant PPDA ont été confiés à la justice

Le parquet de Nanterre, qui dirige l’enquête pour viol visant l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1 Patrick Poivre d’Arvor, a reçu deux autres témoignages de faits « pouvant être qualifiés de viols », a-t-il indiqué mardi, confirmant des informations du journal Le Monde.

« Le parquet n’a eu communication que de deux auditions de femmes décrivant, sans déposer plainte, de tels faits pouvant être qualifiés de viols dans les années 1990 et début des années 2000 », a indiqué mardi le parquet de Nanterre, contacté par l’AFP. « Celles-ci font actuellement l’objet d’un examen attentif, afin de confirmer ou non si ces faits sont prescrits », a précisé le parquet.

« Abus de position dominante »

Selon une source proche du dossier, « de multiples auditions sont en cours » et « sur l’ensemble des témoignages reçus à ce stade, il n’y a pas eu de plainte supplémentaire ». Lundi, le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d’« abus de position dominante » de la part de Patrick Poivre d’Arvor au fil des années. Selon le journal, « la quasi-totalité des témoignages semblent prescrits ».

Patrick Poivre d’Arvor « maintient l’ensemble de ses déclarations et s’insurge contre les allégations ignobles qui sont portées contre lui », a indiqué à l’AFP son avocat, Philippe Naepels, précisant que l’ex-présentateur ne souhaitait pas réagir à ces nouvelles révélations.

Florence Porcel pas encore entendue

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête le mois dernier après un dépôt de plainte de l’écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd’hui âgé de 73 ans, de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009.

L’enquête préliminaire a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Florence Porcel n’a pas encore été entendue par les enquêteurs, selon son entourage.

« Dénonciation calomnieuse »

Depuis le début de l’affaire, Patrick Poivre d’Arvor proteste contre « une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante ». Interviewé dans l’émission Quotidien sur TMC le 3 mars,
il a assuré qu’il s’agissait « d’inventions totales » et annoncé qu’il allait porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » et « diffamation ». Selon le parquet de Nanterre, ces plaintes n’avaient pas encore été déposées mardi.

« Ce comportement, où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, des petits compliments, du charme ou de la séduction, n’est plus accepté par les jeunes générations », avait-il expliqué, reconnaissant avoir « peut-être dragué », mais n’avoir « jamais fait de drague lourde ».

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