Comment « Chicken Run 2 » a vu le jour malgré l’adversité
- Dans « Chicken Run : La menace Nuggets », Ginger et ses copines poules partent sauver des volailles avant d’être transformées en beignets.
- Cette suite du classique de la stop motion sorti en 2000 démontre que les studios Aardman sont toujours au top de la créativité.
- Le studio est aussi en forme économiquement et prépare même un nouveau « Wallace et Gromit » malgré la pénurie de pâte à modeler qui l’affecte.
Cot ! Les poules sont de retour pour Chicken Run : La menace Nuggets de Sam Fell, disponible dès vendredi sur Netflix. Ces aventures vitaminées font revenir Ginger la cocotte intrépide et son mari le coq Rocky pour de nouvelles aventures. Ils sont cette fois accompagnés par leur fille Molly, ado aventurière. Une usine de nuggets menace les poulettes qui ne sont toujours pas prêtes à se laisser passer à la casserole. « On annonce régulièrement la fin de films en stop motion et des studios Aardman, explique leur cofondateur Peter Lord à 20 Minutes. Rien n’est plus faux. Nous allons bien et n’avons aucune envie de nous arrêter. »
L’accueil des premières images de cette suite à Chicken Run au festival d’Annecy puis le réjouissant film terminé prouvent que la firme anglaise en a encore dans la coquille et pas qu’un peu ! « Le public aime nos marionnettes en pâte à modeler parce qu’elles ont un côté chaleureux que ce médium rend très visible », souligne Peter Lord. Ces volailles très anglaises n’ont pas perdu une plume depuis le premier volet sorti en 2000.
Redonner vie aux poules
« Il a été compliqué de leur redonner vie, explique le réalisateur Sam Fell. On a dû s’appuyer sur des photos et sur le film préexistant pour tout refaire car un incendie a détruit toutes nos marionnettes en octobre 2005. » Qu’à cela ne tienne ! Les poules ont repris du duvet pour ce film d’espionnage fort drôle qui rend hommage à Mission : Impossible et à James Bond. Les héroïnes ne cherchent pas à plus à s’évader mais à exfiltrer des congénères avant qu’elles ne soient transformées en beignets.
« Bien sûr, les techniques ont évolué depuis le début d’Aardman en 1972, précise Peter Lord et nous faisons parfois appel aux effets numériques pour nous faciliter la vie. Je crois cependant que l’aspect artisanal de nos productions leur apporte un charme qui les fait se distinguer dans le monde de l’animation actuelle. »
On l’a échappé belle
Un drame plus récent a cependant failli mettre fin à la belle aventure : le studio allait être victime d’une pénurie de pâte à modeler après la fermeture du fabriquant. « Rassurez-vous, on en a assez pour tenir quatre ans et on a un technicien qui travaille à temps plein pour retrouver la formule exacte car il s’agit d’un mélange très délicat. On ne va donc pas mettre la clé sous la porte », déclare Peter Lord. Et cela d’autant moins que le nouveau long-métrage mettant en scène Wallace et Gromit est en production sur leurs plateaux, près de Bristol.
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