C’est Canteloup (TF1) – Nicolas Canteloup : "Le destin et la pandémie nous ont poussés à nous réinventer"
Pour sa dixième saison sur TF1, l’imitateur retrouve Alessandra Sublet, avec de nouvelles voix, spécialement travaillées pour cette rentrée particulière…
Vous n’avez pas été tenté de faire l’école buissonnière en cette rentrée ?
Nicolas Canteloup : Au contraire, j’étais impatient ! Surtout avec l’arrivée de Jean Castex, d’Éric DupontMoretti et de Roselyne Bachelot au gouvernement. J’ai une espèce de gourmandise et d’impatience à revenir à l’antenne.
En quoi consiste cette nouvelle formule de C’est Canteloup ?
Le destin et la pandémie nous ont poussés à nous réinventer. Pendant le confinement, les locaux de TF1 étaient fermés. Nous avons alors eu l’idée d’aménager mon grenier. Il a fallu sortir tous les stocks de fourrage et nettoyer les crottes de pigeons. C’était très artisanal. Ce sont mes voisins qui nous fournissaient toutes sortes d’accessoires. C’était ambiance les Bodin’s ! Heureusement, nous avions les grandes métamorphoses (séquence qui utilise le deepfake, une technique de synthèse d’images qui permet des trucages très réalistes, ndlr). Cela a compensé le fait que je tournais seul face à une caméra.
Les rires d’Alessandra Sublet vous ont manqué ?
Bien sûr ! Tous les deux, nous sommes très complices et il est facile de travailler avec elle, car elle est rieuse, spontanée et naturelle. Elle a beaucoup d’autodérision, je peux la chambrer, elle ne se vexe jamais.
En quoi ont consisté vos devoirs de vacances ?
En général, je ne travaille pas, car je suis très connecté à l’actualité le reste du temps. Cette année, je me suis pris au jeu d’écouter un peu plus ce nouveau gouvernement qui arrivait. Dès que j’ai entendu Jean Castex dans ma voiture, j’ai commencé à l’imiter immédiatement. J’ai même réussi à me faire sourire, c’est rare !
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C’est du pain bénit, ce nouveau gouvernement ?
Oui ! Castex est un vrai personnage. Il n’a pas d’inhibition, il reste tel qu’il est. Son style est très identifié : il martèle les mots, il met des plombes entre chaque et il mange ses consonnes. Quand le référent est fort, l’imitation l’est d’autant plus. C’était bien plus compliqué avec Édouard Philippe.
Difficile de parler d’autre chose que du Covid-19 quand ce sujet e sujet monopolise l’actualité…
Le danger, pour nous, c’est l’actualité répétitive. Comme avec les grèves. On peut trouver une vanne, deux vannes sur quelques week-ends. Après, on est à court. C’est pareil avec le Covid-19. Mais je fais confiance aux journalistes pour se tourner petit à petit vers une actualité différente. Et si elle est sombre, à nous d’être des alchimistes et de transformer cette noirceur en rire.
Vous avez signé pour deux autres saisons. Vous serez donc à l’antenne pour la présidentielle de 2022. C’est excitant, pour vous ?
Oui. C’est Gladiator pour les candidats… et les J.O. pour nous ! Chacun affûte ses armes, les petites phrases commencent déjà à fuser…
Vous vous entraînez toujours devant votre miroir, comme lorsque vous étiez petit ?
Pour vérifier, oui. Mais mon meilleur miroir, ce sont mes auteurs. Je leur fais mon imitation, parfois avec timidité. C’est une mise à nue. S’ils ne disent rien, je sais que ce n’est pas bon !
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