« Abuela » fait rimer grand-mère avec terreur et Alzheimer
- Une jeune mannequin vient vivre avec sa grand-mère à la santé mentale et physique défaillante.
- Cette dernière cache d’étranges pouvoirs sous des dehors inoffensifs.
- « Abuela » privilégie une atmosphère angoissante plutôt que des effets gores pour faire frissonner le spectateur.
La grand-mère héroïne d’Abuela, le nouveau de Paco Plaza découvert et récompensé à Gérardmer par le prix du Jury, a une façon bien à elle de gâter sa petite-fille. Cette mamy à la santé défaillante physiquement et mentalement contraint la jeune mannequin à partager son appartement madrilène et se révèle vite bien moins fragile qu’on aurait pu le penser.
Le co-créateur de la saga [REC] s’y connaît pour glacer le sang du spectateur. C’est même sa marque de fabrique. « Pour cette histoire, j’ai pensé à la vieillesse et aux peurs qu’elle implique notamment celle de perdre l’esprit à laquelle j’ai été confronté dans ma famille », confie-t-il à 20 Minutes. La spectrale Vera Valdez, mère-grand qui ferait peur au loup, ne ménage pas la sculpturale Almudena Amor qu’elle retient dans un piège de plus en plus serré.
Touchante puis menaçante
« C’est dur de voir les personnes qu’on aime changer au point qu’elles finissent par nous sembler presque inconnues, insiste Paco Plaza. La maladie d’Alzheimer est un processus destructeur terrifiant quand on accompagne des proches. » La vieille dame décharnée au port de reine imprègne l’ensemble du film d’une présence d’abord touchante pour devenir de plus en plus angoissante voire carrément menaçante. Cette héroïne est d’autant plus flippante qu’elle a l’air frêle face à sa petite-fille pleine de vie dont l’énergie va décliner bizarrement.
« Il y a un côté Quatrième dimension dans cette histoire, avoue Paco Plaza. Comme les auteurs dans bien des épisodes de cette série mythique, je me suis amusé avec le quotidien de personnages ordinaires pour faire naître l’horreur. Cela devrait favoriser l’identification du public. »
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On ne trouve pas de gore dans ce conte flirtant avec des légendes anciennes et un fantastique classique que le cinéaste dépoussière. « Une atmosphère pesante peut être aussi flippante que des effets sanglants, insiste Paco Plaza. J’ai privilégié l’imagination du spectateur plutôt que des images chocs. » Le réalisateur en profite pour ciseler sa mise en scène jouant sur des effets de miroirs comme sur les couloirs sombres de la demeure de l’aïeule ainsi qu’avec une bande-son riche en effets malaisants.
« Les pouvoirs cachés des femmes et les secrets qu’elles se communiquent entre elles ont quelque chose d’intrigant et d’idéal pour nourrir le cinéma de genre », insiste Paco Plaza. Abuela offre bien des mystères à se mettre sous la dent.
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