Abi de « The Voice » avoue qu'il « n'aime pas les applaudissements »

  • Abi fait partie des douze talents de The Voice qui se rendront en demi-finale lorsque la crise sanitaire le permettra.
  • Son étape des K.-O. a été marquée par les larmes de son mentor, Pascal Obispo, grâce à une prestation saluée par l’ensemble des coachs.
  • Interrogé par 20 Minutes, le jeune candidat s’est confié sur son aventure et sur l’avenir de la compétition.

Ça y est, on connaît le nom des douze talents sélectionnés pour la demi-finale de The Voice. Parmi eux, celui d’Abi qui est parvenu à faire pleurer
Pascal Obispo lors de l’étape des K.-O. avec son interprétation de Another day in paradise de
Phil Collins. Après sa qualification pour la suite du télécrochet de TF1, le candidat s’est confié à 20 Minutes sur cette épreuve, sa timidité, ainsi que sa préparation en vue de la demi-finale.

Comment envisagiez-vous l’épreuve des K.-O. ? Est-ce que c’était l’étape la plus dure ?

Ce qui me brisait le plus le cœur sur cette étape, c’est qu’on était sept candidats au départ et qu’il n’en resterait plus que trois. C’est pire que Koh-Lanta ! Dans notre équipe, on s’aime trop et j’ai versé quelques larmes parce que perdre des talents de notre équipe, c’est ce qui me faisait le plus mal. Cette aventure est si forte en rencontres et en partage que ça a été le plus difficile pour moi.

Quand Pascal Obispo dit qu’il en veut encore plus de votre part et que vous ne donnez pas assez, est-ce que vous comprenez ce qu’il veut dire ?

Je comprends parce qu’il me l’a tellement répété que je le vois même m’attraper par l’épaule et me secouer. C’est une question de timidité autant sur scène qu’en dehors. Une fois que j’ai fini la prestation, je n’avais pas à me cacher derrière mon piano. L’idée, c’est que je m’affirme. Des choses comme mettre la main sur mon ventre, c’est comme un geste d’autodéfense, comme un bébé qui se met en position fœtale. Quand je ferme les yeux, je ne les ouvre plus parce que ça me permet d’oublier tout ce qu’il se passe. M’affirmer, c’est être là physiquement, bomber le torse et m’ouvrir, regarder la caméra, jouer avec le public. Ce sont des choses sur lesquelles je sais qu’il m’attend beaucoup.

Cette timidité, c’est aussi ce qui fait partie de votre charme…

On me l’a déjà dit ! Je me suis demandé si, en faisant ça, je ne perdais pas de mon essence. Une nature, ça ne se change pas comme ça, et ça fait partie de ma personne. De base, je n’aime pas les compliments, je n’aime pas les applaudissements. Quand les gens m’applaudissent, j’ai envie de me cacher sous la surface de la Terre et c’est un combat intérieur de ne pas le faire.

Lorsque Pascal Obispo appuie sur le bouton pour vous qualifier, vous semblez impassible. Comment vous sentez-vous à ce moment-là ?

J’étais vraiment dans la prestation. Je suis resté impassible parce que j’étais dans tout ce que Pascal Obispo voulait de moi. Mais à l’intérieur de moi, on est entre 52 et 72 à crier ! En réalité, l’impassibilité se traduit par l’explosion d’émotions qui s’est passée à l’intérieur de moi. Dans ma tête, c’était un cocktail.

Qu’est-ce qu’on ressent quand on parvient à faire pleurer Pascal Obispo ?

C’est un truc de ouf ! Ne serait-ce que le toucher à travers ce que je fais, ça a une grande valeur à mes yeux. Arriver à toucher quelqu’un qui en a entendu des mélodies, ça a énormément de valeur.

La demi-finale devait avoir lieu la semaine prochaine. Est-ce que l’attente est une angoisse supplémentaire, ou est-ce que ça vous laisse plus de temps pour vous préparer ?

Je n’ai pas d’angoisse, j’ai juste hâte de continuer à vivre ça et de retrouver les autres. Je prends les choses comme elles viennent. Je travaille niveau musique mais je ne pense pas à The Voice en dehors de The Voice. J’essaye de ne pas y “surpenser » tout le temps. J’ai mon épisode de la semaine, j’écoute ce que font les autres talents et j’apprécie. Je suis quelqu’un de stoïcien, je ne me prends pas la tête, je prends les choses comme elles viennent. Au moment de la finale, on se fera kiffer et ce sera peut-être même encore plus intense d’avoir attendu.

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