Le compositeur belge Philippe Boesmans, auteur d'opéras contemporains, est mort à 85 ans
Le compositeur belge Philippe Boesmans est décédé à l’âge de 85 ans dans la nuit de dimanche à lundi 11 avril, a confirmé à l’AFP son assistante. Né le 17 mai 1936 à Tongres, en région flamande, il étudie le piano au Conservatoire de Liège puis s’oriente vers la composition en tant qu’autodidacte, avant de fonder un langage musical qui lui est propre.
« Contribution artistique inestimable »

Compositeur en résidence au théâtre de La Monnaie à Bruxelles de 1985 à 2007, il crée des opéras inspirés de pièces de théâtre et reprises dans plusieurs maisons : Wintermärchen d’après Le Conte d’hiver de Shakespeare (1999) ou encore Julie (2005), d’après Mademoiselle Julie de Strindberg, avec des livrets co-signés de Luc Bondy et Marie-Louise Bischofberger. Il a également créé avec Luc Bondy Reigen, opéra en dix scènes d’après la pièce La Ronde d’Arthur Schnitzler.
« Il était l’un des piliers essentiels de notre maison. Sa contribution artistique à la Monnaie et au monde de l’opéra contemporain est inestimable« , a réagi Peter de Caluwe, directeur général de la scène belge, parmi les plus réputées en Europe dans l’art lyrique.
« J’ai ouvert grand les fenêtres à toutes les formes de musique »
Pour l’Opéra de Paris, il participe à la création d’Yvonne, princesse de Bourgogne en 2019, d’après la pièce de Witold Gombrowicz. En 2017, au prestigieux Festival d’Aix-en-Provence, sa création d’opéra Pinocchio, basé sur le célèbre conte de Collodi et sur le livret du Français Joël Pommerat, est un succès pour les petits et les grands.

« Je suis sorti de la musique très difficile des années 60, post-sérielle, où on tournait en rond« , avait-il alors confié à l’AFP. « J’ai ouvert grand les fenêtres à toutes les formes de musique. Il pourrait y avoir du rap ou du baroque, ça m’irait très bien !« .
Un opéra posthume en préparation
En décembre 2022, un opéra posthume sera créé à La Monnaie, On purge bébé, d’après la pièce homonyme de Georges Feydeau. « En compagnie du metteur en scène et librettiste Richard Brunel, Philippe finalisait la partition » de cette dernière oeuvre, a relevé l’institution belge.
La ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, a salué le compositeur pour son « immense talent, son goût profond pour la transmission et ses oeuvres qui nous enchantaient depuis des décennies« . L’Opéra de Paris a salué une « figure de la musique internationale« .
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