Valentino clôture en beauté la Fashion Week de Milan
La maison italienne a défilé aujourd’hui, exceptionnellement à Milan, pour présenter sa collection mixte printemps-été 2021. Au programme : romantisme, modernité, fleurs et magie des couleurs.
Pierpaolo Piccioli, directeur artistique de la griffe, précise d’emblée en préambule : «Paris est la ville où nous avons toujours organisé nos défilés et elle incarne véritablement l’ADN de Valentino. La situation actuelle nous a contraint à prendre une décision exceptionnelle. Milan est une nouvelle opportunité, un grand projet que je développe avec mes équipes dans le but de travailler autour de l’idée d’identité.»
Celle de Valentino s’est exprimée dimanche 27 septembre à 14 heures, devant un public dispersé au sein d’une fonderie milanaise désaffectée, décorée pour l’occasion de 1200 fleurs provenant de 34 espèces différentes du monde entier. Un set signé du fleuriste japonais Satoshi Kawamoto qui reprend le concept de guerrilla gardening, un mouvement d’activisme politique né à New York utilisant le jardinage comme moyen d’action environnementaliste. Même si, ici, l’idée est plutôt d’introduire de la beauté au sein d’un environnement bétonné. Au milieu du runway, un piano accompagne la voix veloutée de l’auteur-compositeur britannique Labrinth (connu pour avoir signé la bande originale de la série Euphoria).
Progression vers la couleur et tourbillons de fleurs
La collection est d’un romantisme absolu – l’identité même de Valentino – et célèbre l’artisanat – macramé, dentelle, broderie – avec une longue procession de robes qui gagnent peu à peu en volume et en couleur comme une lente progression du désir. Les minirobes aux lignes épurées des premiers passages laissent la place aux robes fluides et ultra-longues, le noir et blanc s’efface progressivement devant un tourbillon de couleurs vives – jaune, rose, vert, orange, rouge -, et les bouquets de fleurs comme tirés de toiles de maîtres s’épanouissent tout en douceur.
Sur les écrans d’ordinateurs, les prises de vue aériennes filmées par les drones donnent aussi à voir le dos des robes qui traînent comme des coups de pinceau sur le sol. C’est du pur Valentino, gracieux, aérien, majestueux, redéfini dans un nouvel esprit contemporain. Pour preuve, les blouses en mousseline de soie qui se portent avec un jean bootcut sorti des archives de Levi’s, avec qui Valentino collabore pour l’occasion, ou l’emblématique escarpin Rockstud qui ne dépasse pas le kitten heel et s’orne désormais de clous version macro. Une collection qui donne à voir l’essence et les sens d’une griffe sans revendication ni pesanteur exagéré. Un peu de magie suspendu dans le temps, tout simplement.
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