Caroline de Maigret : "Je suis désolée de ne pas avoir été un exemple"

Depuis qu’elle est mère, l’écologie fait partie de ses préoccupations. Caroline de Maigret a décidé de s’engager. Son credo ? Sensibiliser à la question sans donner de leçons.

Madame Figaro. -Quel a été votre déclic écologique ?
Caroline de Maigret. – Clairement, la naissance de mon fils, Anton, il y a treize ans. Ma génération a été élevée avec des automatismes qui n’étaient pas toujours en adéquation avec les préoccupations écologiques. Mais, en devenant mère, on songe à l’avenir et aux comptes que l’on devra rendre. Les notions de transmission et de responsabilité prennent beaucoup d’importance et, évidemment, on pense à l’état de la planète que nous laisserons aux nouvelles générations. J’ai conscience que ce n’est pas facile. Je culpabilise désormais quand je voyage en avion… ou même quand je prends un bain.

Qu’est-ce que ces préoccupations ont changé dans vos gestes au quotidien ?
Plein de petites choses. Je fais attention à éteindre les lumières, j’ai acheté des ampoules basse consommation. J’ai dématérialisé mes factures, je me suis mise au vélo, aux produits bios et saisonniers. Je suis devenue plus aventureuse, et je sais désormais comment cuisiner butternut et panais. Je suis aussi passée aux boules à thé – pour ne plus utiliser de sachets -, à la carafe à eau filtrante, aux Tupperware en verre. Côté salle de bains, je n’utilise plus de coton, je me démaquille avec une éponge Konjac à l’argile rose et la serviette lavable Glow, formidable pour enlever le mascara. Et, évidemment, j’ai maintenant une très jolie gourde pour remplacer ma bouteille d’eau.

Veste croisée filetée or, Chanel, débardeur en soie, Majestic filatures, pantalon large en coton, Lemaire. Collier pendentif, Chanel joaillerie.

Blouson en denim, Acne studios, jean 501, Levi’s. Collier et pendentif coco crush, Chanel joaillerie.

Blouson en denim, Acne studios, jean 501, Levi’s. Collier et pendentif coco crush, Chanel joaillerie.

Blouson en denim, Acne studios, jean 501, Levi’s. Collier et pendentif coco crush, Chanel joaillerie.

Le bon geste digital

Ecosia : «J’ai installé ce moteur de recherche sur mon téléphone et sur mon ordinateur, car il reverse 80 % de ses bénéfices à un programme de reforestation partout dans le monde.»

Indigo : «J’aime bien cette appli, qui permet d’échanger des biens et des services sans avoir recours à de la monnaie. Une sorte de troc favorisant entraide et lien social.»

Label Emmaüs  : «Je donne des vêtements à Emmaüs, qui les vend sur leur boutique en ligne. Les bénéficessont reversés aux plus démunis.»

Et dans votre dressing ?
Je préfère acheter vintage – pour le côté unique – et je consomme peu, ou sinon de très belles pièces qui sont amenées à ne jamais se démoder. J’ai toujours aimé les vêtements pérennes.

Comment éveillez-vous votre fils à la question green ?
Il fait partie des sustainable natives, donc c’est parfois lui qui me sensibilise. Il a presque une conscience politique de ce type d’engagement. D’ailleurs, il a participé à la Marche pour le climat. Il a bien compris aussi que l’utilisation du plastique à usage unique ne pouvait plus perdurer. Fini les pailles, lui aussi a sa gourde. On essaye de passer au green ensemble, tout en gardant une notion de plaisir. C’est important. Tous les dimanches, par exemple, nous cuisinons un gros gâteau pour ses goûters de la semaine. Résultat, je n’achète plus de paquets de biscuits avec leur emballage plastique.

En vidéo, Caroline de Maigret, la cover story

Quelles sont les associations que vous soutenez ?
Depuis un an, je suis ambassadrice de la Fondation No More Plastic Kids, qui œuvre à la préservation des océans en aidant à sensibiliser les enfants à la question du plastique. Nous allons dans les écoles pour leur expliquer pourquoi cette matière polluante n’est pas biodégradable et quels sont les gestes et les alternatives à adopter pour s’en passer. Je travaille également – depuis plus de dix ans – avec l’association Care, qui soutient les femmes en difficulté à travers le monde.

Qu’avez-vous envie de dire aux nouvelles générations ?
Je suis désolée de ne pas avoir été un exemple, mais je vais tenter de suivre le vôtre du mieux que je peux.

Source: Lire L’Article Complet