Brigitte Macron, Catherine Deneuve, Angèle… toutes en chaussures Carel !

Depuis sept décennies, le chausseur met Paris et ses couleurs pop aux pieds des femmes. Retour sur une success story du quotidien, approuvée par un bon nombre de célébrités.

Clac, clac, clac. Elles en font du bruit, sur le pavé mouillé ! Clac, clac, clac. Elles semblent bien pressées, les filles de la Sorbonne, d’un cours à l’autre, d’un détour par les quais à la terrasse d’un café nocturne, sans même rentrer se changer. L’objet de tous les désirs ? Ce trotteur verni à leurs pieds, aux 4 centimètres parfaits, de la boutique d’en face, chez Carel, boulevard Saint-Michel.

Des couleurs bien joyeuses, post-grisaille de la guerre. Du rose, du lilas, de l’orange, en veux-tu en voilà ! « Un succès immédiat en 1952 signé George Carel, un orphelin, fils de cordonniers grenoblois, arrivé à Paris à 30 ans avec sa femme Rosa, pour mettre la gomme sur la création, rappelle Frédérique Picard, la directrice et présidente générale, qui hérite des clés de la maison en 2010. A la jeunesse libérée de ce quartier vibrant qui ne rêve plus mais vit enfin, ils ont offert du style et un talon pratique, à contre-courant du haut escarpin New Look de Dior. »

Des souliers classiques avec un twist

Les ventes s’envolent et les souliers, d’allure classique mais twistés d’une tige bicolore, d’un vernis flashy sixties accompagnent les femmes dans leur émancipation, et s’exposent vite à l’international, dans les grands magasins et sur les affiches publicitaires de Jeanloup Sieff.

Le nom résonne tant dans la mode qu’il arrive dans les années 1980 aux oreilles des enfants terribles Jean Paul Gaultier et Thierry Mugler qui commandent au petit atelier des talons jaunes et autres bottes à longue tige, en plexi et à rivets pour leurs défilés excentriques. L’audace, l’humour, Carel n’en a jamais manqué et, peu à peu, ses modèles vus de haut évoquent la forme d’un Bikini, d’une veste en cuir zippée ou encore les animaux de La Fontaine…

De Brigitte Bardot à Emily in Paris

Le raz de marée, lui, remonte à 2010. Frédérique Picard et ses équipes rajeunissent la maison avec la Kina, cette paire de babies à triple bride, et l’Estime, bottine tout confort inspirée d’un modèle immaculé que Françoise Hardy aimait tant. A ses talons, Brigitte Bardot, Audrey Hepburn – qui inspire à Carel dans quelques mois une prochaine collection – Catherine Deneuve dans Le Sauvage, Isabelle Huppert, Brigitte Macron, nos influenceuses, Emily in Paris, Angèle et Clara Luciani en concert…

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La marque réédite les pièces fortes de ses archives

Pour le leur rendre et marquer soixante-dix ans de créativité – tout de même ! –, Carel réédite les pièces fortes de ses archives pour le printemps, griffées de l’étiquette originale Carel 1952. « Des pièces muséales qui méritent d’être à nouveau portées par nos clientes, voire découvertes : la moitié d’entre elles a moins de 25 ans et ignore bien notre âge », conclut le directeur artistique Hubert Canard.

En boutiques et sur l’e-shop, elles renouent avec les plus beaux succès de la marque en acquérant une réplique premier degré d’une paire de ballerine – néanmoins tissée, selon le nouvel usage de Carel, dans des matières écoresponsables, en cuir de pommes ou d’ananas et autres stocks de cuir dormants –, une mule à brides nouées, un soulier très Twiggy… Et puisque le chausseur les a toujours suivies au quotidien, et que la Parisienne ne trotte plus mais court, le C de Carel s’appose sur une basket et le fermoir d’un délicieux sac inspiré de son premier cartable. Le désirable et bien nommé, vous vous en doutez, Sorbonne.

Crédits photos : Carel

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