Voitures hybrides : et si on se lançait ?

Les voitures hybrides séduisent au point de dépasser les ventes de Diesel. Avant de faire son choix, on fait le point.

Quel hybride ?

Attention aux appellations ! Derrière ce terme, plusieurs technologies se distinguent. Les micro-hybrides d’abord, qui disposent du système Stop and Start coupant automatiquement le moteur à l’arrêt, et les mildhybrids dotées d’une batterie spécifique qui assiste le moteur thermique à l’accélération. Si les deux permettent d’économiser sa consommation, elles n’offrent pas la possibilité de rouler en tout-électrique. Les fullhybrids, dotées de deux moteurs (un thermique et un électrique), peuvent en revanche fonctionner en 100 % électrique jusqu’à 50 km/h environ. Vient ensuite la star de la catégorie (et la plus chère) : l’hybride rechargeable. Avec elle, on peut rouler une cinquantaine de kilomètres sans recharger la batterie et compter sur le moteur thermique pour prendre le relais lors des longs trajets.

Vraiment écolo ? 

Présentées comme des motorisations vertes, les hybrides rechargeables émettent entre 18 et 100 grammes de CO2 par kilomètre. Mais selon « UFC-Que Choisir » et l’ONG Transport & Environment, ces émissions sont largement sous-évaluées. « Sur le papier c’est formidable, le problème, c’est que les gens ne les conduisent pas en électrique. Certaines sollicitations sont trop fortes pour le moteur et, comme la batterie est petite, elle va se mettre en mode thermique. Souvent aussi, les gens ne chargent pas leur voiture, ils l’oublient », explique Diane Strauss, directrice de l’ONG France de Transport & Environment. Pour avoir un impact significatif sur l’environnement, adopter l’écoconduite est indispensable. Misez sur une conduite souple en freinant et en accélérant le plus progressivement possible. Évitez le trajet quotidien sur une autoroute, une grande côte ou la conduite par temps froid qui réduit considérablement l’autonomie du véhicule.

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Un choix adapté à l’usage

Avant d’acheter une hybride rechargeable, commencez par vérifier que vous pouvez bien brancher le véhicule chez vous (une prise secteur suffit). Ce type de voitures est idéal si vous faites des trajets quotidiens qui ne dépassent pas les 50 kilomètres et que vous circulez dans des zones urbaines et périurbaines qui nécessitent peu de puissance. Surtout, ne vous laissez pas séduire par un modèle design, mais bien trop imposant par rapport à vos besoins. Les véhicules lourds et moins aérodynamiques polluent davantage, alors préférez une petite citadine à un SUV familial si vous n’en avez pas la nécessité. « Les constructeurs vous vendent des citadines rehaussées sur des grosses roues qui coûtent 20 000 euros plus cher, affichent peu de puissance et polluent plus. C’est une aberration », poursuit Diane Strauss.

Le budget

Si les prix varient, comptez en moyenne 30 000 euros pour une hybride rechargeable. En fonction de votre revenu fiscal et de l’âge de votre ancienne voiture, vous pouvez bénéficier d’une prime à la conversion qui peut aller jusqu’à 5 000 euros pour l’achat d’une hybride rechargeable. Une aide cumulable avec le bonus écologique pouvant atteindre 2 000 euros. « L’achat d’occasion ne pose pas de soucis. Certains garages peuvent certifier l’état de la batterie », précise Yves Martin, journaliste automobile à « UFC-Que Choisir ». Il a fait le calcul : « Par rapport à une voiture normale, il y a un surcoût de 7 000 à 10 000 euros, mais qui sera à peu près récupéré au bout de quatre ans. Sans oublier le confort d’utilisation au quotidien, où la conduite sans bruit est plus zen ».

Et si vous passiez à l’électrique ? 

Les véhicules électriques coûtent cher, mais une alternative existe : le leasing. Une location de longue durée couplée au prêt ponctuel d’une voiture essence pour les longs trajets. Pour Diane Strauss, « en début de vie, la voiture électrique est très polluante car il faut produire sa batterie, mais, sur la totalité de sa vie, elle pollue quatre fois moins en CO2 qu’une essence et elle n’émet pas de gaz d’échappement. Quand on sait que la pollution de l’air tue 48 000 personnes par an, ce n’est pas négligeable. »

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