Violences conjugales : le rappeur Kaaris placé en garde à vue puis libéré, une enquête en cours

Mercredi 28 septembre 2022, le rappeur Kaaris a été placé en garde à vue, en Essonne, a informé le parquet d’Evry sollicité l’Agence France-Presse (AFP), relayée par France 24, entre autres.

Durant huit heures, selon ses avocats interrogés par Le Parisien, l’artiste de 42 ans a été confronté à son ex-compagne, prénommée Linda, qui a porté plainte contre lui pour violences conjugales le 7 juillet 2022. Ce même mercredi, tard dans la soirée, Okou Gnakouri, de son vrai nom, a été libéré.

Le ministère public a indiqué que l’enquête préliminaire se poursuit. Selon les avocats qui conseillent la plaignante, également cité par le quotidien, « le parquet se donne quelques jours de réflexion vu la médiatisation du dossier et, sans aucun doute, il convoquera Kaaris devant le tribunal correctionnel d’Evry ».

Les faits dénoncés par l’ex-compagne de Kaaris

Il faut remonter à janvier 2021. Dans la plainte déposée par Linda – consultée par l’AFP puis reprise par Le Monde -, la femme décrit un « comportement fuyant » soudain et sans explication de la part du rappeur, causant un « profond traumatisme » chez leur enfant.

Selon les avocats qui conseillent Linda, cette dernière aurait, en tentant de reprendre contact avec Kaaris, découvert qu’il habitait « une nouvelle résidence » à Linas (Essonne), où elle se serait rendue le 19 janvier 2021. Là, elle aurait « retrouvé au lit » le rappeur originaire de Sevran avec sa nouvelle compagne.

D’après Le Parisien, Linda aurait cassé le rétroviseur de sa Fiat 500, puis Kaaris aurait frappé Linda dans le garage de cette maison. Il l’aurait mise au sol, asséné des coups de pied et de poing, et lui aurait également arraché les ongles, selon la plainte de son ancienne conjointe.

Dans cette déposition est indiquée que la plaignante a eu besoin de « béquilles et d’une botte de maintien pendant deux semaines ». Cette plainte vise également la femme avec qui Kaaris se trouvait ce soir-là, accusée de non-assistance à personne en danger.

« Ma cliente attendait avec impatience que l’enquête avance et c’est l’occasion pour elle de mettre en évidence ce qu’elle démontre dans la plainte. Elle est très déterminée à faire valoir ses droits et vit très mal les violences conjugales dont elle a été victime », informe Maître Gabeaud, qui défend Linda, auprès de l’AFP.

Kaaris dément

Kaaris a à son tour porté plainte envers, pour dénoncer calomnieuse. Il dément ces « faits mensongers » et soutient que Linda « a orchestré de toutes pièces les faits de violence qu’elle a par la suite dénoncés à l’autorité judiciaire » afin d »exercer une forme de pression médiatique, juridique et financière », d’après ses avocats, interviewés par Le Parisien.

L’un deux, Maître Maharsi assure que c’est eu qui ont « insisté pour que Kaaris soit entendu rapidement » : « Nous avons demandé une confrontation. C’est une procédure classique pour ce type d’affaires ». Et d’affirmer : « Notre client est innocent et très serein ». 

Le rappeur est déjà connu de la justice. En octobre 2018 , il a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende pour une rixe avec Booba à l’aéroport d’Orly.

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