VIDEO. Ahmed, petit prodige qui a appris à jouer du piano sur son téléphone
- Ahmed Majdi est un jeune pianiste installé en Ille-et-Vilaine. Agé de 16 ans, il a commencé la musique il y a moins d’un an.
- L’adolescent a d’abord joué sur son téléphone avant d’apprendre sur un synthé. Il travaille aujourd’hui des morceaux de Chopin.
- Son histoire rappelle celle de Mourad Tsimpou, un gamin des quartiers nord de Marseille, repéré par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Il fait tout à l’oreille, ou presque, et ça lui réussit plutôt bien. Du haut de ses 16 ans, Ahmed Mejdi est un petit surdoué du piano. Confiné au domicile parental à Saint-Brice-en-Coglès, en Ille-et-Vilaine, l’adolescent passe plusieurs par jour à jouer de son instrument préféré. Et ses progrès sont monstrueux à en croire ses parents. Presque un miracle pour lui qui a commencé le
piano il y a moins d’un an. Récit d’un apprentissage en accéléré.
« J’ai commencé sur mon téléphone. J’avais téléchargé une application de piano parce que je m’ennuyais un peu. Je n’y connaissais rien en musique mais ça me plaisait beaucoup », raconte Ahmed. Pour commencer, l’adolescent s’attaque à La Lettre à Elise, grand classique de Beethoven qu’il déchiffre entièrement à l’oreille, étant incapable de lire une partition. Son père, violoniste oriental, regarde ça de près et voit son fils progresser à une vitesse folle. « J’ai tout de suite remarqué qu’il avait l’oreille musicale. Il sait très bien corriger ses erreurs. J’ai fait de la musique pendant trente ans et des musiciens comme Ahmed, je n’en ai pas vu ».
« Quand il est arrivé, il voulait jouer du Chopin »
Il y a un an, ses parents ont décidé de lui offrir un synthé. Mais très vite, l’outil est devenu trop petit pour lui. En septembre, Ahmed s’est donc inscrit à l’école de musique de Saint-Brice-en-Coglès pour s’améliorer. Peaufiner sa rythmique surtout, mais aussi apprendre le solfège, langage qui lui était inconnu
« Il travaille énormément et il a beaucoup de facilités. On sent qu’il intègre vite et les résultats sont hyper rapides », assure sa professeure de l’école Interval’Coglais. Claire Sapey. « Quand il est arrivé, il savait déjà jouer des morceaux de trois minutes. C’est assez surprenant pour un autodidacte qui a commencé si récemment. Quand il est arrivé, il voulait jouer du Chopin. Je n’aurais jamais pensé à lui proposer quelqu’un chose d’aussi dur », admet sa prof.
En décembre, ses parents ont offert à Ahmed un très beau cadeau : un piano droit. Depuis, l’adolescent ne cesse de faire courir ses doigts sur les blanches et les noires de son Yamaha. Le confinement imposé par l’épidémie de coronavirus n’a fait que renforcer sa passion. « Jouer du piano, ça me détend, ça m’amuse donc j’en joue beaucoup. Je suis dans ma bulle ». Mais pourquoi avoir pris goût aux mélodies de Frédéric Chopin ? « J’aime les choses compliquées. C’est là que je prends plaisir ».
Il venait jouer dans une maison de retraite
Avant le confinement, celui qui est inscrit en première au lycée Notre-Dame-des-Marais, à Fougères, avait même eu l’idée d’aller jouer pour les résidents de la maison de retraite de sa commune. « J’avais remarqué qu’il y avait un piano là-bas mais que personne n’en jouait ».
Une histoire qui rappelle étrangement celle de Mourad Tsimpou, un gamin des quartiers nord de Marseille, qui venait à l’hôpital de la Timone pour jouer La Fantaisie Impromptue de Chopin. Le hasard veut que ce soit aussi le morceau préféré d’Ahmed. On lui souhaite
le même fabuleux destin que le minot marseillais, qui a sorti un album chez Universal.
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