Victoires de la musique 2020 : pourquoi font-elles polémique ?

Du changement a eu lieu pour cette 35ème édition des Victoires de la Musique. Avec la réduction du nombre de catégories, la cérémonie a été épinglée pour son manque de diversité. Non Stop People vous en dit plus.

Pour sa 35ème édition qui se tient ce vendredi 14 février, les Victoires de la Musique se sont considérablement allégées. La cérémonie qui sera présentée par onze animateurs et animatrices du service public, va être marquée par plusieurs changements. Les catégories ont diminué, passant de 13 à 8 avec la disparition des genres rock, électro, musiques du monde, musiques urbaines et rap. La catégorie « album de chansons » a simplement été nommée « album ». Cette réduction n’est pas sans impact. Certains artistes à succès de l’année 2019 comme Aya Nakamura, Soprano, ou encore les rappeurs Ninho, Vald et Niska sont les grands absents.

« Les artistes ont disparu avec les catégories »

La réforme des Victoires de la Musique a alors été accusée de manquer de diversité. « C’est dommage, c’est un monde qui se referme au lieu de s’ouvrir, c’est un peu désolant », a déploré Martin Meissonnier, DJ et producteur historique des musiques du monde auprès de l’AFP. Si Romain Vivien, président de l’événement, a assuré qu’ils voulaient « éviter de catégoriser les artistes », d’autres déplorent une « invisibilisation ». « Même si on va nous répondre que c’est pour l’inclure dans la musique populaire. Mais il y a peu de rappeurs et peu de femmes, qui apparaissaient avant dans les musiques urbaines – même si je n’aime pas ce terme – avec le R&B », a regretté Eloïse Bouton, fondatrice de Madame Rap, média dédié aux femmes dans le hip-hop.  Sur les 28 nominations, seulement cinq artistes représentant le rap sont nommés. Pour Julien Hohl, directeur du label Deaf Rock, le constat est le même : « C’est un coup de couteau donné au rock, c’est comme dire on n’a plus le temps de prendre des risques, car le rock, ça prend du temps ».  Dans une vidéo, Jacob Desvarieux, chanteur du groupe Kassav, a dénoncé  : « En France, la majorité de la musique est faite par des artistes noirs et ils sont absents. Les artistes ont disparu avec les catégories. Mais c’est normal, dans les votants, il n’y a que des blancs ». Pour rappel, cette année, le deuxième tour du vote à été élargi à des personnes non issues du milieu de la musique et le troisième tour ouvert au public, s’est étendue à la chanson originale, au concert et  à la création audiovisuelle de l’année.

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