Variant Delta : les vaccins sont-ils efficaces contre cette souche du virus ? Une nouvelle étude répond
Le variant Delta gagne progresse très rapidement dans l’Hexagone. Les vaccins contre la Covid-19 garantissent une immunité contre la souche classique du Covid-19, mais ces sérums sont-ils efficaces contre cette nouvelle souche du virus ? Différents chercheurs se sont penchés sur la question.
Le 7 juillet dernier, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, avait indiqué que le variant Delta est désormais responsable de 40% des contaminations de Covid-19 en France. Cette nouvelle souche du virus est désormais majoritaire dans un tiers des départements français. Dans son dernier point épidémiologique, Santé publique France a alerté sur l’augmentation du taux d’incidence chez les 15-64 ans et la forte progression du variant Delta dans l’Hexagone. Ce dernier est désormais prédominant dans plusieurs pays tels que l’Angleterre, le Portugal et la Russie.
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Les personnes primo-vaccinées ne sont pas protégées contre le variant Delta
Le variant Delta est considéré comme plus transmissible que la souche classique du SARS-CoV-2 et les autres variants. Le 8 juillet, l’Institut Pasteur a publié une nouvelle étude qui a analysé la sensibilité de la souche Delta aux anticorps conférés par une infection à la Covid-19 ou à la vaccination par rapport aux autres souches circulant en France et aux variants Alpha et Bêta « L’objectif de cette étude était de caractériser la capacité des anticorps thérapeutiques, ainsi que ceux développés par les personnes ayant été précédemment infectées par le SARS-CoV-2 ou ayant été vaccinées, à neutraliser ce nouveau variant », peut-on lire dans le communiqué diffusé par l’Institut Pasteur. Cette recherche a été menée en collaboration avec l’Hôpital européen Georges Pompidou AP-HP, le CHR d’Orléans et le CHU de Strasbourg.
Pour les besoins de ces recherches, les scientifiques ont prélevé un échantillon nasal d’un patient ayant été infecté par la Covid-19 quelques jours après son retour d’Inde en mai 2021. Les chercheurs ont alors isolé le variant Delta du SARS-CoV-2. « Les anticorps monoclonaux thérapeutiques, les sérums [sanguins ndlr] de personnes ayant été exposées précédemment au SARS-CoV-2 ou ayant été vaccinées, ont été utilisés pour étudier la sensibilité du variant aux anticorps neutralisants », ont-ils précisé.
« Nous montrons que ce variant à propagation plus rapide, a acquis une résistance partielle aux anticorps », a expliqué Olivier Schwartz, co-principal auteur de l’étude et responsable de l’unité Virus et immunité à l’Institut Pasteur et au CNRS. Selon le spécialiste, « les sérums de patients ayant eu un COVID-19 et recueillis jusqu’à 12 mois après les symptômes ainsi que les personnes ayant reçu les deux doses du vaccin Pfizer ou du vaccin AstraZeneca restent neutralisants, mais sont trois à six fois moins puissants contre Delta, par rapport à Alpha ». D’après les résultats, une seule dose du vaccin Pfizer ou du sérum AstraZeneca est « peu » voire « pas du tout efficace » contre le variant Delta.
D’après cette nouvelle étude, les personnes primo-vaccinées sont donc très peu protégées face au variant Delta. Pour l’heure, 52,75% de la population française a reçu une injection d’un vaccin anti-Covid-19 tandis que 39,44% des Français ont complété leur parcours vaccinal. Invitée sur BFMTV le 9 juillet, Karine Lacombe, infectiologue à l’hôpital Saint-Antoine de Paris, avait alerté sur l’arrivée « quasi certaine » d’une quatrième vague liée au variant Delta. La spécialiste avait affirmé que « la vaccination est le seul remède efficace de prévention contre les formes graves du Covid-19. On sait que le virus ne disparaîtra pas, avec les vaccins on peut vivre avec sans qu’il nous rende malade. »
Pfizer, Moderna : ils sont efficaces contre les formes graves dues au variant indien
Le 7 juin dernier, le ministre de la Santé britannique Matt Hancock avait cependant indiqué que les vaccins à ARN messager permettraient bel et bien d’éviter les formes graves de la maladie causées par le variant Delta. « Avec les deux doses du vaccin, nous obtenons la même protection que sur l’ancien variant », avait-il déclaré. « Il est désormais prouvé que la deuxième dose réduit le risque d’hospitalisation en cas d’infection au variant indien. Tout le monde doit se faire injecter la deuxième dose parce que la première n’est pas aussi efficace seule », avait développé le ministre à la chaîne de télévision Sky News.
Les informations communiquées par Matt Hancock concernant l’efficacité des vaccins contre le variant indien sont similaires à celles révélées par une étude réalisée par l’autorité de santé Public Health England (PHE). D’après les résultats de ces travaux publiés le 23 mai dernier, l’efficacité des sérums anti-Covid serait plus faible chez les personnes touchées par le variant Delta (33,5%) que celles infectées par le variant Alpha (51,1%) après la première injection.
« Après la deuxième dose, l’efficacité du vaccin Pfizer est estimée à 93,4% contre le variant Alpha et à 87,9 % contre la souche indienne », peut-on lire dans les recherches. Quant à la formule Astrazeneca, elle serait efficace à 66,1% contre la souche Alpha et à 59,8% contre le variant Delta, après la deuxième injection.
« Après l’administration de deux doses de l’un ou l’autre des vaccins, il n’y avait que quelques différences dans l’efficacité du vaccin contre le variant Delta », avaient conclu les scientifiques.
Vaccins à ARN messager : permettent-ils réellement de lutter contre le variant indien ?
Selon l’Institut Pasteur, la formule de Pfizer resterait efficace pour lutter contre le variant Delta. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs avaient réalisé une étude en collaboration avec l’Hôpital Européen Georges Pompidou AP-HP, le centre hospitalier régional d’Orléans et le centre hospitalier universitaire de Strasbourg.
Dans ces travaux publiés le 28 mai, ils avaient examiné la sensibilité du variant indien aux anticorps monoclonaux utilisés en clinique et aux anticorps neutralisants présents chez les personnes touchées par le virus ou vaccinées. Les scientifiques avaient comparé cette sensibilité avec celle des souches qui circulent en France et des autres variants.
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Les auteurs de ces recherches avaient noté que le variant Delta était moins sensible aux anticorps neutralisants que la souche Alpha. « En analysant le sang de personnes ayant été déjà infectées par le SARS-CoV-2 dans les 12 mois précédents, les chercheurs montrent que des concentrations trois à six fois plus élevées d’anticorps sont nécessaires pour neutraliser le variant Delta par rapport au variant Alpha », peut-on lire dans les travaux.
Ces derniers avaient aussi observé une sensibilité différente chez les patients ayant reçu deux doses du sérum Pfizer. « Les anticorps présents dans leur sérums sont efficaces sur le variant Alpha, mais légèrement moins efficaces contre le variant Delta », avaient-ils indiqué. En clair, bien que l’efficacité soit « légèrement diminuée », la formule Pfizer permettrait tout de même de produire des anticorps qui neutralisent la souche Delta.
Autre constat : « les sérums d’individus ayant reçu une dose d’AstraZeneca sont peu ou pas du tout efficaces » contre le variant Delta, avait souligné Olivier Schwartz, co-principal auteur de l’étude et directeur de l’unité Virus et Immunité à l’Institut Pasteur.
Pfizer, Moderna : des anticorps un peu plus faibles contre les variants
D’autres recherches se sont intéressées aux effets des vaccins à ARN messager sur le variant Delta. C’est le cas d’une étude menée par la NYU Grossman School of Medicine et le NYU Langone Center (Etats-Unis), publiée le 17 mai. « Ce que nous avons trouvé, c’est que les anticorps du vaccin sont un peu plus faibles contre les variants, mais pas suffisamment pour que nous pensions que cela ait un effet important sur leur capacité de protection », avait révélé à l’AFP Nathaniel « Ned » Landau, principal auteur des travaux.
Pfizer, Moderna vaccines effective against Indian variants: study.
The lab-based study was carried out by the NYU Grossman School of Medicine and NYU Langone Center and is preliminary because it has not yet been published in a peer-reviewed journalhttps://t.co/b6xb7NacqA pic.twitter.com/uMVy4GZHsP
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs avaient prélevé le sang de personnes ayant été vaccinées avec le sérum Pfizer ou Moderna. En laboratoire, ils avaient exposé ces échantillons sanguins à des virus synthétiques reprenant les spécificités des variants B.1.617 [variant Delta ndlr] ou B.1.618 du coronavirus, découverts en Inde.
Résultat : les chercheurs avaient constaté une réduction par quatre de la quantité d’anticorps neutralisants pour B.1.617 et par trois pour B.1.618. « En d’autres termes, certains des anticorps ne sont plus efficaces contre les variants, mais il y a encore beaucoup d’anticorps qui fonctionnent », avait indiqué Nathaniel « Ned » Landau. Ainsi, « il y a suffisamment d’anticorps efficaces pour que nous pensions que les vaccins seront hautement protecteurs » contre le variant Delta, avait-il conclu.
Vaccins à ARN messager : moins efficaces face aux variants Gamma et Bêta?
Quid des autres variants ? Une étude parue le 29 avril dans la revue Cell s’est intéressée à l’efficacité des vaccins à ARN messagers sur les autres mutations du coronavirus. Pour ce faire, les chercheurs avaient prélevé les sérums, autrement dit la partie liquide du sang, de 99 patients vaccinés après une, puis deux doses de vaccin Pfizer/BioNTech et Moderna.
Les auteurs de ces travaux avaient révélé que ces vaccins à ARN messager conféraient une bonne protection contre la souche historique du Sars-CoV-2 et contre le variant Alpha. Concernant les autres variants, ils avaient constaté « que les nouvelles souches décrites pour la première fois en Afrique du Sud [variant Bêta ndlr] étaient 20 à 40 fois plus résistantes à la neutralisation, et que les deux souches décrites pour la première fois au Brésil [variant Gamma ndlr ]et au Japon étaient cinq à sept fois plus résistantes, par rapport au virus original », avait expliqué Alejandro B. Balazs, professeur adjoint de médecine à la Harvard Medical School, chercheur adjoint au département de médecine du Massachusetts General Hospital de Boston et co-auteur de l’étude. Lorsque des virus sont moins sensibles à l’immunité conférée par la vaccination, on parle alors d' »échappement vaccinal ».
Des conclusions qui vont dans le sens de précédents travaux menés par l’Institut Pasteur, et publiés le 26 mars, sur le vaccin Pfizer/BioNTech. Les résultats révélaient qu’une semaine après la seconde dose, le vaccin était efficace à 80 % contre la souche originelle du Sars-CoV-2 et le variant Alpha. En revanche, son efficacité passait à 60 % face au variant Bêta.
De son côté, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait indiqué, dans un avis paru le 15 avril, qu’elle « recommande à ce stade, de continuer à privilégier l’accès aux vaccins pour lesquels on dispose de données en faveur du maintien d’un niveau élevé d’efficacité contre le variant Bêta », parmi lesquels elle cite les sérums Pfizer/BioNTech et Moderna.
Covid-19 : Pfizer et Moderna adaptent leurs vaccins
Faut-il s’inquiéter de la potentielle baisse d’efficacité des vaccins à ARN messager lorsqu’ils sont confrontés aux variants Gamma et Bêta ? Dans The Conversation, Anne Goffard, virologue au CHU de Lille, avait souligné les limites des travaux parue dans la revue Cell : « Cette étude, très rigoureusement menée, reste une étude ‘in vitro’ ; elle ne permet pas de tirer de conclusions quant aux conséquences cliniques de ces résultats obtenus sur des cellules en culture »,avait-elle indiqué.
Autre aspect à prendre en compte : les vaccins basés sur cette technologie disposent d’un avantage non négligeable, car ils ont plus rapides à mettre au point, et donc à modifier. « Il y a des formats plus rapidement et plus facilement adaptables. Clairement, ce sont les ARN messagers« , expliquait en mars dernier à l’AFP Sylvie Van der Werf, virologue à l’Institut Pasteur.
Actuellement, les laboratoires Pfizer et BioNtech testent ainsi l’efficacité d’une troisième dose de son vaccin contre les mutations du virus. De son côté, Moderna évalue notamment la nécessité de rappels spécifiques pour conférer une meilleure protection contre le variant Bêta.
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