Vaccination des adolescents : qui est concerné, comment cela va se passer ? Les précisions d’Olivier Véran
Dès le 15 juin, les adolescents pourront se faire vacciner contre la Covid-19 sur la base du volontariat, a annoncé Emmanuel Macron lors d’un déplacement dans le Lot. Une autorisation parentale sera cependant nécessaire pour recevoir le vaccin contre la Covid-19. On fait le point.
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Le 31 mai, la vaccination contre la Covid-19 a été ouverte à tous les adultes sans limite d’âge et sans condition. Lors d’un déplacement à Saint-Cirq-Lapopie (Lot) le 2 juin, Emmanuel Macron a dévoilé la prochaine étape de la campagne de vaccination : le 15 juin, les adolescents âgés de 12 à 18 ans pourront recevoir un vaccin contre la Covid-19.
Comment va se dérouler la vaccination des adolescents ?
Plusieurs pays tels que l’Israël, l’Italie ou encore les États-Unis ont d’ores et déjà commencé à administrer des sérums anti-Covid-19 aux adolescents. Le 28 mai, l’Agence européenne du médicament (EMA) a rendu un avis favorable au vaccin Pfizer/BioNTech pour les 12-15 ans. Ce produit est le premier autorisé pour les adolescents au sein des 27 pays de l’Union européenne. D’après Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale de l’EMA, le vaccin est « bien toléré » par les jeunes.
Invité sur TF1 le 2 juin, Olivier Véran a détaillé les différentes modalités concernant la vaccination des 12-18 ans. « Vous pouvez prendre des rendez-vous dès le 15 juin, mais vous pouvez aussi trouver des créneaux disponibles dès le 15 juin », a expliqué le ministre de la Santé. La vaccination des jeunes aura lieu « sur la base du volontariat » avec l’accord des parents. Aucune vaccination n’aura lieu sans autorisation parentale. Les jeunes pourront se présenter en centre de vaccination afin de recevoir une injection du sérum Pfizer/BioNTech.
« La vaccination va participer au mouvement d’immunité collective qui nous permettra de limiter les fermetures de classe dans les collèges et les lycées à la rentrée ainsi que de protéger des adolescents qui peuvent parfois développer des formes symptomatiques », a souligné Olivier Véran avant d’ajouter que le gouvernement disposait de « tous les feux des autorités sanitaires françaises, européennes et mondiales. »
La vaccination des adolescents débute-t-elle trop tôt ?
Le 13 mai dernier, le Professeur Rémi Salomon, président de la Commission médicale d’établissement de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), avait évoqué l’importance de vacciner les enfants et les adolescents. « Je pense que les enfants, oui, il faudra les vacciner », avait-il souligné avant de préciser que « les enfants font très peu de formes graves de la maladie, souvent ils sont asymptomatiques« .
Ces derniers peuvent cependant être porteurs de la maladie et la transmettre. « Ainsi, si la vaccination est recommandée, c’est moins pour protéger les enfants qui ont un risque très faible de faire une maladie sérieuse que pour protéger les autres, c’est ce qu’on appelle l’effet altruiste la vaccination », avait affirmé le Professeur Rémi Salomon sur BFMTV-RMC.
Les avis divergent concernant la vaccination des jeunes. Interrogé par France Info, le Professeur Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil (Val-de-Marne) et président du Conseil national professionnel de pédiatrie, a estimé qu’il était encore trop tôt pour vacciner les adolescents. « Vacciner les adultes est plus efficace, car ils ont plus de risques de faire des formes graves. Le bon moment pour vacciner les adolescents sera probablement à la fin de l’été ou en septembre », a expliqué le professionnel de santé. D’après lui, cette nouvelle étape de vaccination est « probablement une clef pour un retour à une vie normale », mais « toutefois, on ne va pas vacciner les adolescents à la place des adultes », a-t-il indiqué.
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