"Une véritable entreprise de destruction" : un homme jugé pour avoir espionné son ex-épouse et usurpé son identité

Un harcèlement intensif, glaçant. Depuis 10 janvier 2023, Armand G., 57 ans, est jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir espionné son ex-épouse, Karine M., usant d’un logiciel de professionnels, de micros-USB, des documents falsifiés… Et cela, avec la complicité de sa conjointe aux moments des faits présumés, aussi sur le banc des prévenus.

Intrusion à domicile et vol du fauteuil roulant de leur fille

L’avocat de la plaignante dénonce une « véritable entreprise de destruction », cite Le Parisien, présent au procès, qui révèle l’affaire. Sa cliente accuse Armand G., entre autres, de s’être introduit à son domicile en lorsqu’elle était absente, d’y avoir provoqué volontairement un dégât des eaux et même volé le fauteuil roulant d’une de leurs filles, qui est handicapée.

Karine M. a porté plainte pour la première fois en septembre 2019, après que Murielle, compagne du mis en cause avant qu’il ne soit avec la jeune femme aussi accusée, lui ai fait plusieurs révélations quant à ces agissements. Murielle, qui a d’abord aidé Armand G., explique à Karine B avoir découvert dans deux ordinateurs l’homme, des dossiers complets sur elles deux, comprenant des relevés de comptes bancaires, de la CAF, ou encore, de factures de téléphone.

Usurpation d’identité pour la priver de droits

Dans certains documents trouvés, l’homme aurait usurpé leur identité, en utilisant et même modifiant leurs codes d’accès. Cette falsification a provoqué la suspension des aides financières auxquelles avait droit son ex-épouse.

D’après les informations du Parisien, l’homme a reconnu les faits face aux policiers, leurs assurant avoir « fait ça pour prouver son train de vie grandiose » et aider « la CAF, les impôts à récupérer leurs sous ».

Amand G. aurait plutôt agi ainsi afin de contester le montant de la pension alimentaire qu’il doit verser à la mère de ses enfants. « Il reconnaît avoir utilisé ses codes CAF, mais c’était le seul moyen de faire valoir ses droits », l’ont défendu à la barre ses avocats, relayés par le quotidien.

Un autre document aurait été falsifié : une lettre du neurologue de leur fille handicapée, afin de démontrer que Karine M. aurait des carences. Dans cette fausse missive, il aurait aussi attaquer le père de la plaignante, un ophtalmologue, pour le mettre en porte-à-faux avec le conseil de l’ordre des médecins.

Le prévenu conteste en revanche avoir piraté le téléphone portable et lu les messages de Karine M, comme elle l’indique. Celle-ci accuse également le binôme mis en causse d’avoir installé chez elle, à son insu, des micros afin d’écouter ses ébats sexuels. Ce que Armand G. nie.

Karine M. dénonce encore le chantage que son ex-époux aurait fait auprès de leur fille aînée. Selon son témoignage, il l’aurait menacée d’envoyer des images enregistrées par la webcam de l’ordinateur à la famille à son petit copain.

Les deux prévenus avaient également porté plainte, à plusieurs reprises, contre Karine B et Murielle, pour harcèlement et faux.

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