Une nouvelle forme de démence identifiée chez 40% des seniors
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 60% à 70% de cas de démence dans le monde sont attribuables à la maladie d’Alzheimer.
Si beaucoup de points d’interrogation entourent les maladies neurodégénératives, la recherche s’attelle à étudier de nouvelles pathologies.
En 2019, des neuroscientifiques de l’université de Kentucky aux Etats Unis avaient ainsi identifié le LATE (pour Limbic-predominant Age-related TDP-43 Encephalopathy), décrit comme “une maladie distincte qui peut imiter les symptômes de la maladie d’Alzheimer, tels que les troubles de la mémoire”, précisait à la sortie de l’étude, SciTechDaily.
De nouvelles recherches, dont les résultats ont été publiés le 13 juin 2022 dans la revue Acta Neuropathologica, viennent confirmer l’existence de cette « nouvelle maladie ». D’après les résultats de l’étude environ 40% des personnes âgées seraient touchées par cette forme de démence.
40% des patients touchés par cette nouvelle forme de démence
Pour mener ces recherches, les chercheurs ont examiné le cas de 6000 participant.es, âgés de 88 ans, en leur faisant passer des biopsies.
Les premiers résultats ont ainsi montré que la pathologie LATE était présente chez 40% des personnes alors qu’elle ne l’était que chez 25% de l’échantillon lors de la précédente enquête de 2019 publiée dans Brain.
« Nous estimons que son impact serait aussi important qu’Alzheimer sur le cerveau des personnes atteintes”, précisent les chercheurs.
Selon ces derniers, le LATE serait causé par « une accumulation d’une malformation de la protéine TDP-43 à l’intérieur du cytoplasme des cellules dans les neurones ».
Une maladie semblable à Alzheimer
« LATE est décrit comme une maladie distincte qui peut imiter les symptômes de la maladie d’Alzheimer tels que les problèmes de mémoire », décrit le site Alzheimers.org. Toutefois, cette pathologie semble se développer plus lentement que la maladie d’Alzheimer et touche généralement les plus de 80 ans.
Si parmi les symptômes listés on trouve la perte de mémoire et les problèmes de pensée et de raisonnement – semblables donc à Alzheimer -, les chercheurs notent que les différences entre les deux pathologies pourraient rendre les traitements utiles pour l’un, probablement inefficaces pour l’autre.
Une avancée propice à la sensibilisation des maladies neurodégénératives
Grâce à cette avancée les chercheurs souhaitent sensibiliser le public aux maladies dégénératives et « plus précisément celles qui induisent des troubles de la mémoire, alors que le diagnostic s’arrête souvent à la maladie d’Alzheimer ».
Le but de l’équipe de scientifiques est d’encourager la poursuite des recherches pour comprendre les causes sous-jacentes du LATE, dans l’espoir de le traiter de manière préventive.
“Ce type de recherche est le premier pas vers un diagnostic plus précis et un traitement personnalisé des démences, comme nous avons commencé à le voir pour d’autres maladies graves telles que le cancer du sein. D’autant que cette preuve peut également aider le corps médical à comprendre pourquoi certains essais cliniques récents sur le traitement de la maladie d’Alzheimer ont échoué », terminent-ils.
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