Une exposition évènement raconte « l’odyssée montpelliéraine » d’Ubisoft

  • Jusqu’au 7 mai, le Campus créatif raconte « l’odyssée montpelliéraine » d’Ubisoft, le studio star du géant vidéoludique, créé au milieu des années 1990. Cette exposition a été imaginée par le journaliste et fou de jeux vidéo, Jean Zeid.
  • Parmi les trouvailles à découvrir, les premiers dessins de « Rayman », quand Michel Ancel s’interrogeait sur les expressions de son visage, ou ceux des « Lapins crétins », quand ils étaient bien plus méchants que stupides.
  • Un coup d’œil dans le rétro nécessaire, pour Guillaume Carmona, le directeur du studio. « Si on ne sait pas trop d’où l’on vient, on ne sait pas trop où on va », affirme-t-il.

Quand Michel Ancel et Frédéric Houde ont imaginé Rayman, ce fameux personnage sans bras ni jambes, dans l’appartement de la sœur du premier, ils n’imaginaient sans doute pas qu’on allait un jour raconter leur histoire dans une exposition événement. Et pourtant ! Jusqu’au 7 mai, le Campus créatif, à
Montpellier (Hérault), lève le voile sur « l’odyssée montpelliéraine »
d’Ubisoft.

C’est ici, dans le studio star du géant de l’industrie vidéoludique, créé au milieu des années 1990, que sont nés trois jeux phares : Rayman, Les lapins crétins et Beyond good and evil. L’exposition, à découvrir gratuitement à
l’Esma (Ecole supérieure des métiers artistiques), dévoile pas moins de 160 œuvres, des dessins, des croquis, des concepts art… Dont certaines n’ont jamais été montrées ! C’est Jean Zeid, journaliste et passionné de jeux vidéo, qui a joué les commissaires pour cette exposition.

Pas moins de 160 ?uvres sont dévoilées dans l'exposition sur Ubisoft Montpellier

« Il y avait un peu un côté Indiana Jones »

Pour créer cette rétrospective inédite, Ubisoft Montpellier lui a ouvert ses archives. De grandes malles, remplies de trésors. « On a fouillé là-dedans, il y avait un peu un côté Indiana Jones, sourit Jean Zeid. J’avais vraiment l’impression d’être un archéologue. J’étais aux anges, j’ai passé l’une des meilleures journées de ma vie. » Et il a fallu faire des choix, parmi ces innombrables œuvres qui n’avaient pas vu le jour depuis plus d’une vingtaine d’années. Et « c’était difficile ! », confie Jean Zeid.

Au fil de la balade dans l’histoire d’Ubisoft Montpellier, les visiteurs les plus observateurs repéreront que la quasi-totalité des jeux conçus par le studio ont un point commun : la nature. De la Forêt des songes explorée par Rayman aux îles tropicales menacées de From dust, il y a une véritable conscience écologique dans les hits créés dans la capitale héraultaise. Jean Zeid s’en est rapidement aperçu, le nez dans les archives, « au bout de deux ou trois heures de fouilles, confie le commissaire de l’exposition. C’est totalement inconscient de la part des créateurs. Quand on leur demande, jamais ils n’avaient remarqué que la nature avait une telle importance dans leurs jeux. »

La nature est omniprésente dans les jeux du studio Ubisoft Montpellier, qui font l'objet d'une exposition

« Personne ne savait où on allait arriver en commençant ce voyage »

Parmi les trouvailles à découvrir sur le Campus créatif, les premiers dessins de Rayman, quand Michel Ancel s’interrogeait sur les expressions de son visage, ou ceux des Lapins crétins, quand ils étaient encore bien plus méchants que stupides. Un coup d’œil dans le rétroviseur nécessaire, pour Guillaume Carmona, le directeur d’Ubisoft Montpellier.

« Lorsqu’on s’imagine que ça a commencé avec deux personnes, qui ont créé le studio dans l’arrière-boutique de l’appartement de la sœur de Michel [Ancel], et les 480 personnes que l’on a aujourd’hui, c’est fou ! s’enthousiasme Guillaume Carmona. Et quand on pense à tout ce que l’on a accompli ! Je trouve que le terme « odyssée » [le nom de l’exposition] est bien choisi. Personne ne savait où on allait arriver en commençant ce voyage. Prendre du recul, regarder en arrière, comprendre pourquoi on en est là… Cela crée un ciment fort pour savoir où est-ce que l’on va. Parce que si on ne sait pas trop d’où l’on vient, on ne sait pas trop où on va. »

Un espace gaming

L’avenir d’Ubisoft Montpellier, le visiteur en a un petit aperçu dans cette exposition : le très attendu Beyond good and evil 2, sans doute la plus grande Arlésienne du jeu vidéo, se dévoile un peu plus à travers quelques images.

L’exposition propose aussi une immense frise chronologique de 15 mètres de long, qui raconte l’histoire du studio montpelliérain, avec des témoignages de Michel Ancel, le père de Rayman, du musicien Christophe Héral, ou du patron d’Ubisoft Yves Guillemot. A noter, à côté du Campus créatif, la Halle tropisme accueille un grand espace gaming, où il est possible de tester gratuitement les jeux cultes d’Ubisoft Montpellier, notamment le tout premier Rayman, Beyond good and evil ou Soldats inconnus.

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