Trois sports pour retrouver l’équilibre hormonal

Qi gong de la femme, gymnastique tibétaine, yoga hormonal… les femmes ont tout à gagner de ces pratiques asiatiques qui favorisent l’équilibre hormonal à chaque étape de la vie.

Vous savez probablement déjà que le corps produit toute une collection d’hormones durant l’effort, endorphines et dopamine en tête, promesses de bien-être et d’énergie. Mais une petite poignée de disciplines ont une action bien plus profonde sur notre système endocrinien. Elles s’appuient sur les grands principes de médecines ancestrales pour soulager les maux propres au beau sexe, tous âges confondus. Leur pratique profite aussi bien à celles qui, dès l’adolescence, souffrent du fameux syndrome pré menstruel (SPM) et de règles douloureuses, qu’aux femmes de plus de 40 ans, qui traversent l’éprouvante période de la péri ménopause.

Autres profils qui ont tout intérêt à se pencher sur ces gymnastiques qui veulent du bien à vos hormones : les stressées chroniques, les sujettes à la dépression ou aux crises d’angoisse en encore les personnes en situation d’hypothyroïdie, d’infertilité, d’aménorrhée. Enchaînements de mouvements et postures ciblées peuvent aussi aider celles qui souffrent de kystes ovariens, comme le démontrent certaines cliniques en Chine ou en Allemagne. En prime, ces techniques cultivent à moyen terme un meilleur équilibre psycho-corporel et émotionnel. Le plus : après en avoir appris la base, on peut tout à fait pratiquer chez soi, entre 10 et 30 minutes quotidiennes, pour une féminité épanouie. Dans un monde idéal, sur prescription des gynécologues ?

Le Qi Gong de la femme

C’est quoi ? Douceur, intimité et sensualité sont les maîtres mots de cette jeune branche du Qi Gong mise au point par Mme Liu Ya Fei. L’idée : amplifier et harmoniser la circulation de l’énergie – traduisez : de la lymphe et du sang –  dans les zones clés de la poitrine, du ventre, du bassin et de la colonne vertébrale. Douche interne dans le corps relâché et calme, ouvrir la porte céleste grâce au point TanZhong, faire tourner le DanTian (chakra du ventre) dans tous les sens comme la pleine lune… 15 mouvements aux noms poétiques font travailler le corps dans sa globalité. « Certains exercices libèrent des carrefours énergétiques importants, ce qui permet à certaines émotions refoulées de s’exprimer. Les femmes peuvent être très émues, jusqu’à pleurer », explique Mme Ke Wen, fondatrice du centre parisien Les Temps du Corps et professeur de Qi Gong. « L’objectif est d’apprendre à aimer son corps, à avoir confiance en lui et à être fière d’être une femme. »

Promesse : la discipline harmonise la sphère gynécologique en désengorgeant les organes spécifiques à la femme – seins et petit bassin. Les cycles se régularisent, les règles deviennent moins abondantes. La péri ménopause est moins éprouvante.

Sa story : Mme Liu Ya Fei est la fille du grand maître chinois Liu Gui Zhe, fondateur du Nei Yang Gong (ou Qi Gong pour nourrir l’intérieur), une méthode complète de Qi Gong médical. Elle rassemble et complète les exercices qui traitaient des maux typiquement féminins pour en faire le qi gong de la femme, qu’elle enseigne dans son centre en Chine et au cours de stages à l’international.

En pratique : après une relaxation pour calmer et détendre le corps et l’esprit, le cours associe une série d’auto-massages à de mouvements souples et gracieux qui suivent la physiologie féminine. Exemples : frapper les hanches, frotter les genoux pour renforcer les tendons, frotter les seins en tournant les épaules, ouvrir la poitrine en frottant l’abdomen pour régulariser le vaisseau conception… Les clés du travail sont identiques à ceux de la famille des Qi Gong : la mobilité du bassin et la souplesse de la colonne vertébrale. Exercices de souffle, mouvements en forme de huit dans le bassin, ondulations le long de la colonne vertébrale et travail de visualisation et des mouvements spontanés complètent la séance.

Où Pratiquer : https://www.tempsducorps.org

Le yoga des hormones

C’est quoi ? Cet enchaînement de postures de yoga spécifiques stimule naturellement la production des hormones dont le corps féminin à besoin, notamment au moment de leur chute drastique après 40 ans. Il est contre-indiqué en cas de cancer du sein ou des ovaires, d’endométriose avancée, d’hyperthyroïdie sérieuse, de problèmes cardiaques et de grossesse.

Sa story : il a été créé par la brésilienne Dinah Rodriguez dans les années 90 à partir des fondamentaux du Hatha Yoga, du Yoga Kundalini et du Yoga de l’énergie. Depuis, la technique connaît un succès fou au Brésil, au Canada et en Allemagne. Dinah, diplômée en psychologie et philosophie reconvertie en yogathérapeute, fait le tour de l’Europe et des Etats-Unis pour porter la bonne parole hormonale aux femmes. La technique arrive doucement en France.

En pratique : le yoga hormonal associe à des postures de yoga dynamique à des exercices antistress (le stress impacte directement la production hormonale), des respirations (« pranayama Bhastrika »), des visualisations autour des glandes endocrines, ainsi qu’à des mouvements de contraction et de détente du périnée et des muscles du petit bassin qui boostent le taux d’oxygénation génitale). Dinah Rodrigues préconise au moins quatre séances par semaine ; idéalement une demi heure par jour pour obtenir des résultats quasi immédiats. Son conseil : commencer dès 35 ans, avant la chute hormonal de la quarantaine.

Promesses : le yoga des hormones relance les principales glandes responsables des sécrétions hormonales : ovaires, thyroïde, hypophyse mais aussi, en arrière plan, les surrénales. Résultat : un soulagement, voire une disparition des bouffées de chaleur en 2 mois (pour une pratique de trois séances par semaine minimum). Idem pour les autres petits maux de la ménopause : sécheresse de la peau et des muqueuses, insomnie, migraines, déprime, problèmes articulaires. La technique stimule aussi la libido. Elle peut faire diminuer le taux de cholestérol et les risques cardio-vasculaires.

Plus d’infos : http://www.yogadeshormones.blogspot.fr

Le rite des cinq Tibétains

C’est quoi ? Une série de cinq exercices accessibles à tous, développés dans les monastères himalayens. On les enchaine dans un ordre précis, de manière répétitive, comme un mantra du corps. Si le Tibet se situe pile entre l’Inde et la Chine, cette pratique réputée pour favoriser la longévité penche plus du côté du yoga que du qi gong. « En yoga tibétain, les exercices dit du Souffle Descendant aident à recharger le circuit hormonal et libèrent la circulation des énergies dans les zones sexuelles. Les postures sont soutenues par des visualisations et des respirations adéquates », explique Geshe Lhundup, professeur de yoga tibétain et de méditation.

Promesse : les mouvements activent les sept chakras (centres d’énergie, ndlr) et régulent l’activité des glandes endocrines qui leur sont associées : glandes sexuelles, glandes surrénales, pancréas, thymus, thyroïde, hypophyse et épiphyse. Pratiqués régulièrement, les cinq Tibétains sont un excellent anti stress. Ils ralentissent le vieillissement, améliorent la respiration, la digestion et le système cardio-vasculaire.

Sa story : comme bien des aspects de la culture tibétaine, cette technique reste ultra confidentielle et auréolée de mystère. Elle a été partagée par Peter Kelder dans un livre qui brouille les pistes de ses origines. Un certain Colonel britannique Bradford aurait été initié par des moines lors d’un voyage sur les hauts plateaux de l’Himalaya, dans un temple tibétain détruit depuis. Heureusement, derrière le folklore, les 5 mouvements sont précisément décrits !

En pratique : Il faut d’abord apprendre à réaliser chaque « rite » (Derviche tourneur, Clic-Clac…) à la perfection, respiration comprise. Ensuite, chacun doit être répété quotidiennement un nombre de fois impair, entre 3 (la première semaine) et 21 (après un ou deux mois de pratique progressive) ; cette série peut être effectuée matin ou soir, ou matin et soir. Pendant les deux premières semaines, pratiquez uniquement le matin : la séance du soir procure un effet booster mal venu juste avant d’aller dormir ! Au bout d’une semaine, les effets énergisants sont réels. Au bout d’un mois le corps et le souffle s’en trouvent renforcés, à condition de s’y astreindre au quotidien, ou presque.

Où pratiquer ? Pour les personnes déjà familières du yoga, s’entraîner l’une des vidéos à ce sujet sur Youtube. Pour les autres, avec un professeur de yoga tibétain. https://www.yogatibetain.fr

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