Toulouse : un policier va être jugé pour viols et agressions sexuelles dans son bureau

Il assure que toutes les relations sexuelles qu’il aurait eu avec ses accusatrices étaient consenties. Un policier toulousain de 52 ans, ancien chef-brigadier, est accusé par six femmes de trois viols et de trois agressions sexuelles.

Les faits se seraient déroulés entre 2017 et 2018, majoritairement dans son bureau d’un commissariat de la ville du Sud-Ouest, selon un mode opératoire identique, écrit La Dépêche du Midi.

  • « Grosse merde » : un policier condamné pour avoir insulté une victime de violences conjugales appelant à l’aide
  • Chloé, en soins intensifs après des violences conjugales, avait tenté deux fois d’alerter la police

Des victimes vulnérables

« J’ai commis une faute morale mais je ne suis pas responsable pénalement. J’ai failli dans mon rôle de policier, vis-à-vis de mon institution et par rapport à ma vie conjugale », se défend l’agent des force de l’ordre. Ses victimes, écrit le journal régional, étaient toutes en situation de vulnérabilité lorsqu’elles se sont présentées devant lui.

De peur des représailles judiciaires et par « culpabilité », les six plaignantes n’avaient pas prévu de porter plainte contre le policier. Mais en août 2018, une jeune femme venue témoigner pour une autre affaire craque et témoigne en pleurant : « J’ai été violée par un policier il y a quelque temps… »

La mère de famille aurait alors raconté avoir été prise en charge par le mis en cause en 2017, alors qu’elle évoquait des violences conjugales. L’agent l’aurait alors pris dans ses bras, aurait « sorti son sexe » et l’aurait « contrainte à une fellation », a-t-elle dénoncé. Une seconde relation sexuelle aurait eu lieu dans l’appartement d’un proche de l’agent, situé près du commissariat. Le policier lui aurait proposé de lui trouver « des heures de ménage à faire » là-bas.

Une enquête portée par la police des polices

Après ces déclarations, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) s’est saisie de l’affaire et le policier a été convoqué. Ce dernier, persuadé du consentement des plaignantes selon La Dépêche, a livré de lui-même les noms de deux autres femmes avec lesquelles il garantit avoir eu des « relations consenties ».

Là encore, l’une des victimes avaient renoncé à déposer plainte car elle craignait que le statut de celui qu’elle désigne comme son agresseur le protégeait. Celle-ci raconte s’être sentie « piégée » et avait peur de « perdre la garde de [son] enfant ».

La plaignante encouragée par l’IGPN à témoigner aurait expliqué qu’elle était alors « en possession de quelques grammes de cocaïne », dissimulés dans son soutien-gorge, et que l’agent lui aurait dit que cela « pouvait jouer en [sa] défaveur dans le dossier ». À nouveau, détaille le quotidien régional, il aurait d’abord enlacé sa victime, se montrant compatissant, avant de sortir son sexe.

Le suspect remis en liberté

« Notre cliente était convaincue que personne ne croirait en son témoignage. Il a fallu que l’IGPN aille la chercher à plusieurs reprises pour que sa parole soit prise en compte », ont souligné les avocat de l’une des victimes, maîtres Emmanuelle Franck et Alexandre Martin.

Un procès aura lieu mais la date n’a pas encore été fixée. Le policier a été en examen début février 2019 pour « viols aggravés », et, ou, « agressions sexuelles », renseignait alors La Dépêche du Midi. Il avait été placé en détention provisoire mais trois semaines plus tard la chambre de l’instruction avait ordonné sa remise en liberté.

Il est actuellement sous contrôle judiciaire et n’exerce plus son métier de policier.

  • Moha La Squale mis en examen pour viol et placé en détention provisoire
  • Hauts-de-Seine : une femme de 95 ans violée à son domicile par un voisin de 20 ans

Source: Lire L’Article Complet