Test d'Indivisible : Le mélange réussi entre nostalgie et modernité
Après plusieurs années d’attente, le RPG Invisible est disponible depuis quelques jours. Nous avons pu le tester, et il s’avère plutôt réussi mais ne s’adressera pas à tout le monde.
Indivisible a fait parler de lui pour la première fois il y a environ 5 ans, lorsqu’il a été présenté par les développeurs du jeu de combat SkullGirls, Lad Zero Games. Après une campagne Indiegogo ayant reçu un beau succès (2 millions de dollars récoltés), le jeu est enfin disponible pour tous, l’occasion pour les amateurs de metroidvania et d’action/RPG de se mettre quelque chose sous la dent en ce moment, car les titres de qualité du genre se font de plus en plus rares. Que l’on soit bien clairs : Indivisible ne décevra pas les joueurs ayant suffisamment cru en sa bonne étoile pour faire partie des backers de la campagne de crowd-funding.
Première chose que l’on remarque instantanément : le style graphique, qui n’est pas si éloigné de SkullGirls. On est dans le même style cartoonesque finalement assez peu exploité de nos jours dans le jeu vidéo, il faut bien avouer que Lab Zero Games a le don de proposer quelque chose de solide en ce sens. Les chara designs, décors et même l’UI sont particulièrement réussis et te font directement plonger dans l’univers du jeu. La narration est quant à elle un peu basique et reprend les codes habituels du JRPG : le personnage principal s’entraîne dans son paisible village natal avant qu’un ennemi sorti de nulle part n’attaque ce havre de paix. On suit donc la quête de vengeance d’Ajna au cours du jeu. Que l’on soit clair, l’attrait principal du jeu ne réside pas vraiment dans l’histoire dépeinte, mais plutôt dans le gameplay.
Car Indivisible est un savant mélange de genres : lorsque l’on évolue dans le monde proposé par Lab Zero Games, on est en mode plateforme en 2D avec beaucoup d’éléments directement empruntés à divers Metroidvania (on pense notamment à Hollow Knight). Au début du jeu, on peut faire des dash et des sauts au mur, et diverses capacités d’exploration sont débloquées au fil du jeu. Du côté des combats, par contre, on part sur quelque chose de complètement différent. Des rencontres directement inspirées par le système de combat au tour par tour dynamique introduit dans Valkyrie Profile, le classique de la PS1. Chaque personnage correspond à une touche du clavier ou de la manette (c’est selon ce que tu préfères), et l’on doit attendre un cooldown après les avoir poussés à l’attaque.
Ce système demandera un petit temps d’adaptation aux vétérans du tour par tour, car il faut réfléchir vite aux meilleures associations d’attaques pour être le plus efficace possible. En fait, les combats se jouent un peu en amont, lorsque tu passes du temps à construire l’équipe bénéficiant de la meilleure synergie. Les combats de boss sont un peu différents puisqu’ils alternent entre phases de combat au tour par tour et phases de plateforme. Un savant mélange des genres qui ne semble à aucun moment lourdingue dans son exécution : les transitions sont réussies et permettent d’alterner les plaisirs.
Pour conclure, Indivisible est un exemple parfait de mix entre deux genres à priori antagonistes. Du point de vue du gameplay, il n’y a rien à redire, le côté metroidvania est réussi et les combats au tour par tour gardent le joueur engagé et intéressé pendant de longues heures. Là où le bat blesse, c’est que l’histoire narrée dans le jeu ne permet pas vraiment de mettre cet effort d’originalité dans le gameplay en valeur. Et c’est bien dommage, car Indivisible avait toutes les qualités pour être un des meilleurs RPG de l’année ! Il n’en reste pas moins qu’on le conseille tout de même aux joueurs amateurs de ces styles de jeux, qu’il s’agisse du côté plateforme ou du côté combat au tour par tour dynamique.
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