Suspectés d'avoir consulté un demi-million d’images pédopornographiques, 17 hommes arrêtés dans le Grand Est
C’est un gigantesque coup de filet qui vient clôturer une enquête de deux mois dans tout le Grand Est. Selon les informations exclusives du Parisien, dix-sept hommes âgés de 32 à 78 ans ont été interpellés pour avoir consulté et téléchargé des milliers d’images à caractère pédopornographique.
Ils ont été interpellés ce mercredi 29 mars 2023 dans le cadre d’une opération coordonnée menée par la gendarmerie du Grand Est et l’antenne C3N de la section de recherches (SR) de Metz.
Une mobilisation de grande envergure
52 gendarmes étaient mobilisés sur cette affaire, qui a débuté en janvier 2023, en lien avec 17 parquets différents du Grand Est. Des gendarmes spécialisés dans le numérique de la section de recherches de Metz avaient observé de nombreux échanges de fichiers pédopornographiques sur des réseaux pair-à-pair, prisés les pédocriminels.
Les dix-sept hommes interpellés ont des profils divers : certains sont pères de famille quand d’autres sont célibataires. On compte aussi parmi eux des retraités sans aucun passé criminel. Selon le journal Le Parisien, l’un d’entre eux est toutefois déjà connu de la justice pour des faits de pédocriminalité, et est inscrit au fichier des délinquants et criminels sexuels (FIJAIS).
Un des hommes interpellés ce mercredi 29 mars 2023 a, de lui-même, reconnu une agression sexuelle sur un mineur de 15 ans au cours de sa garde à vue. Une information judiciaire devrait être ouverte dans les prochains jours pour traiter judiciairement ce cas spécifique.
Les autres suspects devraient quant à eux être jugés en comparution immédiate ou être mis en examen à l’issue de leur garde à vue, qui doivent se terminer ce vendredi 31 mars 2023, selon le quotidien. Les suites judiciaires seront décidées directement par les 17 procureurs du Grand Est concernés par les interpellations.
Des centaines de milliers de fichiers pédopornographiques
Lors de ce coup de filet, les gendarmes ont recueilli plus de 150 supports numériques de type téléphones portables ou encore ordinateurs. Une première exploration de ces supports a révélé plus de 500 000 fichiers pédopornographiques. Pour les enquêteurs il est maintenant temps de découvrir si ces images et vidéos étaient uniquement consultées ou si certaines étaient directement le fait des suspects.
Le 21 septembre 2022, la section de recherches de Metz s’était déjà démarquée en arrêtant cinq personnes en Lorraine. L’enquête a révélé que ces hommes, possesseurs d’images et de vidéos pédopornographiques n’avaient aucun rapport entre eux. Deux avaient choisi la comparution immédiate : un retraité de 64 ans, qui avait depuis 2013 collecté 666 photos et 238 vidéos, a été condamné à douze mois de prison avec sursis, assortis à une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs et une obligation de soin. Un intérimaire de 53 ans, qui avait lui 30 000 vidéos et 228 000 photos a été condamné à quatorze mois de prison avec sursis, une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs et une obligation de soin. Aucun de ces hommes n’avait de précédent.
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