Se faire des amis en un clic
1 Français sur 5 reste confronté à une solitude chronique selon l’IFOP, un constat supérieur à celui mesuré avant le début de la crise sanitaire. Aujourd’hui, c’est 9,5 millions de Français qui sont désormais dans cette solitude chronique contre 6,5 millions avant la crise sanitaire. 28 % des personnes âgées de moins de 25 ans sont concernées. Ce pourcentage diminue lorsque l’âge lui augmente, jusqu’à obtenir 9 % pour les 75 ans et plus.
Le Tinder de l’amitié
Après les succès de Tinder, Grindr, Happn ou encore Fruitz, c’est au tour des applications de rencontres amicales d’être sur le devant de la scène. Une des premières à avoir exploité le filon est l’application américaine Meetup, créée en 2002. Elle compte aujourd’hui 58 millions de membres et est présente dans 193 pays. Le principe est simple, vous recherchez des groupes qui partagent vos intérêts et vous les rejoignez. Vous pouvez donc rencontrer des gens lors d’événements liés à vos passions.
Les applications du genre se sont donc multipliées comme We3, Patook ou encore Vingle. La plupart ont emprunté le principe de Tinder d’où la nécessité pour les applications nouvelles d’être innovantes. C’est le cas de Clubhouse qui vise à rassembler les gens uniquement en utilisant la voix. Objectif : briser les barrières superficielles basées sur le physique. Lors du confinement, d’autres applications comme OneRoof ont été créées. Elle permet de se rapprocher de ses voisins. Un des rares avantages de la crise sanitaire.
Les jeunes sont les plus concernés
La fondation de France explique cet isolement social par un enchaînement d’événements qui débutent parfois dès l’enfance. Les facteurs responsables sont souvent « le départ du domicile parental, l’absence de relation amoureuse, les mauvaises conditions de logement ou de moyens de transport et la mauvaise santé ». La directrice de la Fondation de France Axelle Davezac avait déclaré à France Info que : la crise sanitaire « a créé une bascule extrêmement forte, une perte de confiance et des dégâts psychologiques assez considérables » chez les moins de 30 ans.
Il est donc normal que les jeunes proposent eux-mêmes leurs solutions inédites. C’est le cas de MyPal, une nouvelle application créée par 4 jeunes bordelais. Elle sortira prochainement exclusivement sur Bordeaux pour commencer. Loris, à la tête de la start-up, a résumé l’objectif dans le journal Sud Ouest : « révolutionner le monde des soirées tout en améliorant les relations sociales ». Les gens peuvent proposer des soirées en tout genre. Celui ou celle qui propose peut choisir d’être rémunéré ou non. Faire la fête, lutter contre la précarité étudiante, rencontrer des nouvelles personnes, être en sécurité : ce sont des arguments qui résonnent chez les jeunes.
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