Rima Abdul Malak « comprend les inquiétudes » de la rédaction du JDD

Rima Abdul Malak n’a pas pu observer sa routine matinale, ce dimanche 25 juin. « Mon rituel du dimanche, c’était de me réveiller avec le JDD. Aujourd’hui il ne paraît pas », a écrit la ministre de la Culture sur les réseaux sociaux réagissant à la situation au Journal du dimanche, en grève pour empêcher l’arrivée prévue d’un nouveau directeur marqué à l’extrême droite.

« Je comprends les inquiétudes de sa rédaction. En droit, le JDD peut devenir ce qu’il veut, tant qu’il respecte la loi. Mais pour nos valeurs républicaines comment ne pas s’alarmer ? », a-t-elle poursuivi.

Le JDD, contrôlé par Vincent Bolloré, est à l’arrêt depuis jeudi et le vote d’une grève qui a empêché sa parution dimanche. Elle a été reconduite samedi soir jusqu’à mercredi à la quasi-unanimité. En cause, l’arrivée de Geoffroy Lejeune, licencié de l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles, comme directeur de la rédaction.

Soutien des autres médias

Officielle depuis vendredi soir, cette arrivée est une « ligne rouge » pour la rédaction, estime la société des journalistes (SDJ) du JDD, qui demande à la direction de renoncer à cette nomination. « La rédaction du JDD refuse d’être dirigée par un homme dont les idées sont en contradiction totale avec les valeurs du journal », a-t-elle ajouté.

La rédaction du JDD redoute de voir se répéter une méthode déjà dénoncée ailleurs dans les médias contrôlés par Vincent Bolloré : valse des dirigeants et interventions sur la ligne éditoriale, peur qu’elle ne bascule à l’extrême droite, au prix d’une éventuelle hémorragie de journalistes.

Dimanche, une trentaine de sociétés des journalistes de grands médias, dont France Télévisions, Le Figaro, Le Monde, Le Parisien, Libération, Radio France ou encore Paris Match, ont apporté leur soutien aux journalistes grévistes du JDD, dans une tribune publiée sur Mediapart.

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