Rentrée scolaire : plus de 1 600 enfants sans toit en France, 39 associations sonnent l'alarme

« 1 600 enfants sans domicile à la veille de la rentrée scolaire, c’est 86 % de plus qu’en début d’année [janvier 2022, ndlr] », alertent et s’indignent 39 associations du Collectif des Associations Unies, dans un communiqué publié par la fondation Abbé-Pierre le 31 août 2022.

Ce bond inquiétant illustre, selon elles, « la saturation du parc d’hébergement sur de nombreux territoires ne permettant pas de répondre à l’ensemble des besoins et une crise du logement nationale marquée par un manque de logements accessibles ».

Un réseau d’aide pour les enfants sans toit

Le Collectif des Associations Unies fait savoir son mécontentement quant à la décision du gouvernement de fermer 10 000 places d’hébergement. Et s’allie au FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) ainsi qu’au collectif Jamais Sans Toit pour avertir les pouvoirs publics.

Toutes ensemble, ces organisations solidaires ont mis en place un réseau d’aide « le Toitoriel », qui permet de donner des informations et des coordonnées nécessaires aux familles et enfants sans hébergement.

Sur ce site, un chiffre effrayant est indiqué : entre 2012 et 2020, le Collectif des morts de la rue a recensé 115 décès de mineurs vivant dans la rue. 

Des enfants hébergés dans les écoles et les gymnases

Dans ce communiqué, Le Collectif des Associations Unies rappelle qu’une forte aide est déjà présente dans plusieurs villes de France. « Régulièrement, ces équipes éducatives, associations, syndicats, parents d’élèves et citoyen·ne·s indigné·e·s se mobilisent pour défendre leurs droits, et leur permettre d’accéder à une solution d’hébergement. (…) Il·elle·s sont en lien étroit avec les dispositifs de veille sociale en charge du 115 sur leur territoire », peut-on lire.

Le document précise que « les familles sont mises à l’abri dans les écoles et les gymnases » en dernier recours.

Grâce aux efforts du collectif Jamais sans toit, à Lyon, depuis 2014, près d’une soixantaine d’établissements ont servi de refuge temporaire à plus de 480 enfants, « sans toutefois parvenir à répondre à l’ensemble des besoins ».

Malgré une l’allocation rentrée scolaire revalorisée de 4%, et versée à environ trois millions de familles, nombreuses sont celles qui peinent à payer la longue liste de fournitures en cette période d’inflation.

Selon une étude commandée par l‘AIPB (Association des industriels de la papeterie et du bureau) et relayée par Les Échos, les fournitures scolaires affichent une augmentation moyenne de 2,6 % dans les grandes surfaces alimentaires et de 3,1 % chez les grands distributeurs spécialisés culture et les sites généralistes.

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